L’épargne et ses déclinaisons

Que ce soit pour investir, accéder à de nouvelles opportunités ou tout simplement mettre de l’argent de côté pour plus tard, l’épargne est une offre qui séduit de plus en plus de Français. Pour cause, pas moins de 100 milliards d’euros ont été versés sur différents types de produits d'épargne en 2019. Les avantages sont nombreux et les conditions de souscription attrayantes.

Comment distinguer les offres d’épargnes proposées en France ?

Le choix est large en matière d’épargnes sur le territoire français. Ce qui est intéressant avec ce type de placement, c’est qu’il est très facile d’y adhérer que ce soit en termes d’âge ou de revenus. Contrairement aux autres catégories d’investissements, celui-ci fait partie des plus sûrs et des plus flexibles. Ainsi, nous pouvons les classer en 3 grandes catégories :

L’épargne classique

L’épargne classique regroupe deux types d’épargnes : liquide pour celle qui permet d’effectuer à tout moment des retraits et des dépôts et investit pour ceux qui placent leur argent pour avoir des actions.

L’épargne solidaire

Ce type d’épargne permet à ses détenteurs d’accumuler des bénéfices tout en finançant des projets qui permettent d’aider les plus démunis en leur offrant du travail ou des logements. C’est aussi l’occasion de mener les mêmes actions pour les pays en développement.

L’épargne collective

Celle-ci a été initiée par la sécurité sociale pour assurer à chacun la possibilité de jouir de sa retraite. C’est un ensemble constitué d’épargne salariale et d’épargne retraite.

L’épargne classique

L’épargne classique fait partie des plus prisées en France. Cette appellation regroupe plusieurs sortes d’épargnes telles que les plans, les comptes et les livrets épargnent. Elle entre dans le classement des trois placements les plus utilisés par les Français.

Les plans d’épargnes

Les plans d'épargne retraites permettent aux dépositaires d’obtenir des intérêts suivants certaines conditions. Ainsi, les épargnants ne peuvent disposer de leur fonds que lorsqu’ils ont atteint le nombre d’années requis pour effectuer un retrait. Les plus courants sont les plans d’épargne logement, les plans d’épargne action et les plans d’épargne retraite.

Le Plan d’Épargne Logement (ou PEL)

Comme tout plan d'épargne, son objectif est de permettre à ses détenteurs de bénéficier d'intérêt en réalisant des économies. Le taux d'intérêt est aujourd'hui évalué à 1 % contre 2,5 entre 2013 à 2015. C'est un investissement qui donne la possibilité de recourir à des prêts plus tard : en effet, les banques déterminent la solvabilité d’un prêt à travers la gestion des épargnes du titulaire du compte en plus de tenir compte de sa profession et de ses revenus. Notons par ailleurs que ce type de placement est plafonné à 61 200 € maximum.

Comment verser de l’argent sur son PEL ?

Il faudra déposer un minimum de 225 € lors de l'ouverture du compte PEL. Il est également possible de l'alimenter de façon mensuelle, semestrielle ou même tous les 3 mois. L'acompte à régler doit alors être respectivement de 45 € pour le versement mensuel, 135 € en paiement trimestriel et 270 pour le règlement trimestriel.

Les conditions de retrait

Le compte peut avoir une durée de vie minimum de 4 ans et maximum de 15 ans. Les retraits ne sont possibles que lorsque le compte a atteint 5 ans d’ancienneté. Par ailleurs, celui-ci ne peut plus être alimenté après 10 ans, mais continue à percevoir les intérêts pendant 5 ans.

Plan d’épargne logement et fiscalité

Puisqu’il s’agit de source de revenu immobilier, le PEL est imposable à hauteur de 30 % si avant 2018 cela se faisait en fonction de leur ancienneté : les comptes ayant moins de 12 ans étaient uniquement redevables de prélèvements sociaux quand l’autre catégorie était redevable de 12,8 %. Actuellement, les 30 % représentent une redevance fixe basée sur 12,8 % d’impôts sur les gains et 17,8 alloués aux prélèvements sociaux.

Les Plans d’Épargne en Actions

Ce type d’épargne donne accès à des actions dans des entreprises situées en Europe. Ils sont soit bancaires soit assurance selon que le plan d’épargne ait été contracté auprès d’une banque ou d’une assurance. Cela peut être combiné à une troisième catégorie, le PEA PME pour un montant maximum de 225 000 € contre 150 000 € s’ils sont souscrits seuls. Ce qui est intéressant avec ce type d’épargne c’est que les bénéfices sont exonérés ou du moins lorsqu’ils ne sont pas retirés.

Plan d’épargne retraite

Anciennement déclinée sur plusieurs offres telles que le PERCO, l’article 83, le PERP ou le contrat Madelin, la PER a subi une réforme depuis 2019 pour donner à ses membres la possibilité d’y souscrire en individuel ou via une entreprise. Cela permet de bénéficier d’avantages fiscaux qui lui sont spécifiques. Ainsi, les cotisations sont prélevées sur la partie imposable du revenu de l’adhérent limité à 10 % pour un seuil de 32 419 € ou de 4 052 € dans le cas où le montant est plus conséquent. Les fonds sont débloqués à la retraite.

Les comptes épargnes

Un compte épargne permet à un individu de disposer d’un compte sur lequel il peut effectuer des dépôts lui permettant par la suite d’avoir des intérêts. Les retraits peuvent être bloqués ou octroyés sous certaines conditions.

Compte à terme

C’est un compte qui se caractérise particulièrement par le fait que le taux appliqué aux intérêts est plus élevé par rapport à d’autres produits d’épargne. Notons également que les procédures sont propres à chaque établissement bancaire. Ainsi, la souscription, le dépôt, les retraits, la résiliation, les pénalités changent en fonction des banques auprès desquelles le compte est souscrit. Il existe plusieurs types de compte à terme selon les taux proposés :

Taux d’épargne fixe

Ce taux reste fixe tout au long du contrat.

Taux progressif

Pour ce type de compte à terme, le taux est évolutif dans le sens où il augmente au fur et à mesure. Cela fait que le retrait tardif entraîne l’augmentation des taux d’intérêt du détenteur.

Taux variable

Celui-ci se rapporte à un taux de référence qui est proposé sur le marché.

Compte épargne logement (CEL)

Tout comme le plan épargne logement (PEL), le compte épargne logement (CEL) est une solution permettant au détenteur de bénéficier de prêt immobilier pour financer ses projets. Bien évidemment, sous certaines conditions. L’avantage de souscrire à celui-ci en revanche est le fait que les sommes placées dans le compte restent accessibles à tout moment au-delà du seuil de 300 €. De plus, il est tout à fait possible de cumuler plan épargne logement et compte épargne logement pour optimiser ses chances de contracter un prêt et une prime d’État, du moins pour les comptes qui étaient ouverts avant le 1er janvier 2018. Il faut noter cependant que le compte est plafonné à 15 300 € avec un taux de 0,25 %.

Condition de souscription du CEL

Pour en ouvrir un, il est nécessaire de déposer un minimum de 300 € et sinon le dépôt doit être à minima de 75 € à chaque fois.

Le CEL est-il imposable ?

En termes de fiscalité, le compte épargne logement est aujourd’hui soumis à un flat-tax de 30 % composé de 12,8 % d’impôts sur le revenu et de 17,8 % pour les prélèvements sociaux. Cette condition concerne les comptes ouverts depuis 2018, auparavant, les détenteurs étaient exonérés d’impôts sur le revenu en ce qui concerne les intérêts.

Tout sur les livrets d’épargne

Ce produit d’épargne est soutenu par l’État pour permettre à ses détenteurs de bénéficier d’une exonération fiscale en plus de cumuler les intérêts en fonction de la somme déposée, ceux-ci, soient dits en passant, présentent des taux évolutifs intéressants. Il est particulièrement facile d’y souscrire puisque cela se fait sans frais et sans restriction pour qui le souhaite. Il existe 4 livrets distincts selon les besoins de chacun : le livret A, le livret de développement durable et solidaire (LDDS), le livret d’épargne populaire (LEP) et le livret jeune.

Livret A

On compte 50 millions de livrets A ouverts en 2017. En effet, ce type de placement est particulièrement apprécié des Français. Le taux proposé est de 0,50 % dont le calcul se fait tous les 1ers et le 16 de chaque mois. Il peut être considéré comme un fonds de secours dans les situations d’urgence donnant la possibilité de bénéficier d’un crédit à la consommation pour financer certaines acquisitions. À la différence d’un compte courant, le livret ne donne pas la possibilité de bénéficier de chéquier ni de carte de paiement, mais l’utilisateur peut néanmoins avoir accès à une carte de retrait lui permettant de prendre de l’argent via les distributeurs de billets de la banque en question.

Comment y souscrire ?

Pour bénéficier d’un livret A ? Rien de plus simple ! Il suffit de signer un contrat auprès de la banque. Cela ne nécessite même pas que le titulaire soit majeur, et celui-ci n’a pas l’obligation de résider en France. Par ailleurs, il faut verser un acompte initial de 10 € pour y avoir droit. Sinon le montant maximal à verser ne doit pas dépasser les 22 950 € pour un individu et 76 500 € pour une association.

Les détenteurs de livret A sont-ils redevables d’impôts ?

Les intérêts générés par la détention d’un livret A ne sont pas imposables, ils sont exemptés d’impôts sur le revenu et les prélèvements sociaux.

Condition de résiliation

Pour clôturer son compte épargne, il est nécessaire d’envoyer une demande par courrier ou sinon de se rapprocher directement de son établissement bancaire.

Autour du Livret de développement durable et solidaire (LDDS)

Anciennement appelé Codevi, le livret de développement durable et solidaire présente les mêmes caractéristiques que le livret A exception faite du montant maximal à déposer sur le compte soit d’une valeur de 12 000 €. Il permet aux mineurs de détenir un compte à condition que ceux-ci soient émancipés de leur foyer et qu’ils possèdent une source de revenus.

Conditions de souscription

L’accès aux Livrets de développement durable et solidaire est possible pour tous sans condition de durée. Il permet à ses adhérents de bénéficier de 0,50 % d’intérêt calculé au 1er et au 16 du mois. Tout comme le livret A, il est possible de se faire procurer une carte qui permettra uniquement de faire des retraits d’argent. Toute personne disposant d’un livret de développement durable et solidaire ne peut en disposer d'autres.

Fiscalité des LDDS

Les livrets de développement durable et solidaire permettent de bénéficier d’intérêt totalement exonéré de charge sur le revenu et des prélèvements sociaux.

Condition de résiliation

La résiliation est possible tout aussi bien en agence que par courrier.

Qu'est-ce que le livret d’épargne populaire (LEP) ?

Le LEP est strictement réservé à une clientèle dont les gains sont inférieurs à un certain seuil. Pour le reste, il présente plusieurs similitudes avec le livret au niveau du mode de calcul des taux d’intérêt et de la fiscalité. Le montant maximal à ne pas dépasser est de 7700 €. À noter que le taux d’intérêt est plus avantageux que ceux de ses paires soient de 1 % contre 0,5 % permettant à son dépositaire d’effectuer des retraits à la demande sans forcément faire des emprunts.

Conditions liées à la souscription

Pour y être éligibles, les personnes qui souhaitent adhérer au LEP doivent avoir un revenu inférieur au seuil défini selon le nombre de parts dans un foyer fiscal. Ceux-ci permettent entre autres de calculer les impôts à la charge d’un foyer et d’établir son revenu fiscal de référence. C’est sur cette base, décalée de 2 ans plus tôt que le plafond est établi suivant le nombre de parts.  D’autre part, l’épargnant devra signer un contrat avec la banque pour valider sa souscription. Il est possible d’en détenir 2 dans un même foyer fiscal. D’autre part, le dépôt minimum devra être de 30 €.

Livret jeune

Ce livret a été pensé pour les jeunes de 12 à 15 ans avec la possibilité de disposer de ses fonds à partir d’un certain âge. Le compte est plafonné à 1600 € dont les intérêts sont approximativement supérieurs ou égaux à 0,50 % en fonction de l’établissement bancaire où il est souscrit. Le livret jeune est également éligible à l’exonération des taxes sur le revenu et les prélèvements sociaux.

Condition de souscription

Certaines pièces justificatives seront exigées au moment de la souscription telle que l’acte de naissance, une déclaration de domiciliation en France et également des coordonnées des tuteurs légaux si l’adhérent est mineur.

Condition de retrait

Le retrait est réglementé suivant l’âge du membre. Au-delà de 16 ans, il a la possibilité d’effectuer des retraits de façon libre sauf en cas d’opposition venant de l’un de ses représentants légaux. Pour ceux âgés de plus de 18 ans, ce veto est caduc.

Pour aller plus loin, consultez mon guide sur l’investissement, ou les articles suivants :

Vous pouvez également lire mon article sur comment payer moins d'impôts en 2023.

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