G
Finance

Défiscalisation et optimisation fiscale en SCI

3/10/2022
0
min

Découvrez une stratégie fiscale et patrimoniale sur-mesure qui vous profite au niveau professionnel et personnel.

Déjà plus de 230 entrepreneurs accompagnés

Pourquoi et comment procéder à l’optimisation fiscale d’une SCI ?
Sommaire

Recevez 5 exemples d'optimisation fiscale
Pour réaliser +27k€ d'économie annuelle

Recevoir les exemples

En droit civil français, la SCI (société civile immobilière) représente une société civile spécialisée dans la gestion et la détention de patrimoine immobilier.

Cette forme juridique représente aujourd’hui un formidable outil de gestion immobilière. Et pour cause : elle permet de partager la détention d’un immeuble entre plusieurs associés ou membres de la famille en répartissant les parts de la société. Mais aussi de séparer son patrimoine personnel du patrimoine de la SCI et faciliter la transmission d’un bien immobilier.

Mieux : elle permet d’optimiser sa fiscalité en profitant de plusieurs leviers d'investissement et de capital pour réduire ses impôts.

Mais pourquoi est-il intéressant de procéder à l’optimisation fiscale d’une SCI, société civile immobilière ? Quels sont ses avantages fiscaux en termes de résultat ? Et comment procéder ? Nos experts conseils professionnels chez Noun Partners font le point.

Pourquoi procéder à l’optimisation fiscale d’une SCI ?

L’optimisation fiscale d’une SCI permet de profiter de plusieurs avantages fiscaux bien concrets, améliorant la gestion et le capital de la société.

En effet, la SCI est aujourd’hui l’une des formes juridiques d’entreprises les plus intéressantes pour optimiser les revenus d’un projet immobilier et les investissements associés.

Les deux principaux avantages fiscaux de la SCI sont :

  • La diminution des impôts des associés à titre personnel. Cela consiste à reporter un déficit fiscal sur sa déclaration de revenus avec l'aide d'un comptable et réduire ainsi le montant des impôts dus ;
  • l’application du régime fiscal des plus-values des particuliers. Ce qui permettra de bénéficier d’abattements dans le cadre de la vente d’un bien immobilier détenu par la SCI. Ainsi, vous pourrez être exonéré d’une partie des impôts sur la plus-value.

À cela s’ajoute le fait que la SCI s’accompagne de certains dispositifs juridiques d’optimisation fiscale pour une meilleure gestion et réduire les impôts.

La SCI permet en effet de partager les parts d’un patrimoine immobilier entre les différents membres d’une même famille, facilitant la gestion de la propriété. Tout cela sans avoir recours à une indivision, en profitant de plusieurs avantages en matière de donation, d'apports et de cession. Surtout, cela vous permettra de procéder au démembrement d’un bien immobilier.

Ainsi, procéder à l’optimisation fiscale d’une SCI permet de profiter d’une série d’avantages en matière de régime fiscal pour une meilleure gestion du patrimoine. Mais elle permet aussi d’optimiser le montant des impôts dus liés à la possession et à la transmission de biens immobiliers.

Quels sont les dispositifs disponibles pour procéder à l’optimisation fiscale d’une SCI ?

Plusieurs dispositifs fiscaux disponibles, recommandés par des experts, permettent de procéder à l’optimisation fiscale d’une société civile immobilière.

Tout d’abord, la SCI permet de bénéficier de leviers d’optimisation fiscale en matière de donation et d'apports. Il est en effet possible, pour un associé, de réaliser une donation à titre gratuit des parts sociales et des droits qu’il détient.

Cette solution s’avère intéressante pour gratifier certains membres de sa famille directe (enfants, parents, fratries, etc.) par la transmission de parts sociales. Cela aide également dans la succession en évitant des droits d’enregistrement, à hauteur de 100 000 euros tous les quinze ans.

Le démembrement de propriété constitue un dispositif juridique clé de l’optimisation fiscale d’une SCI.

Cette solution juridique consiste à diviser les droits sur le bien immobilier en deux parties : l’usufruit (la jouissance du bien) et la nue-propriété (le droit de disposer du bien), optimisant ainsi la gestion du patrimoine immobilier.

Ce démembrement possède deux avantages fiscaux, il permet de :

  • transmettre plus facilement un bien immobilier en famille,
  • mais permet également d’investir plus facilement dans l’immobilier, de gérer efficacement son capital et de profiter d’avantages fiscaux. Tout cela en déduisant notamment de ses impôts des frais d’acquisition et des frais de fonctionnement.

Par ailleurs, la SCI permet également d’optimiser sa fiscalité grâce à l'intervention d'un expert lorsque des travaux sont réalisés sur les biens immobiliers détenus.

En effet, des travaux d’entretien, d’agrandissements ou de rénovation sont considérés comme des charges déductibles dans la comptabilité de la SCI.

À ce titre, le montant de ces travaux peut être déduit de ses impôts sur le revenu, optimisant ainsi sa fiscalité et facilitant la comptabilité. De ce fait, l’excédent peut même être reporté sur les bilans comptables de la gestion de la SCI sur les six années suivantes.

Finalement, le dispositif d’optimisation fiscale des plus-values permet de profiter d’une exonération de son imposition en cas de revente de bien. Cela est possible lorsqu'un associé de la SCI met à disposition un bien immobilier, suivant des conseils juridiques appropriés. Celui-ci doit être mis en tant que résidence principale à un autre associé.

C’est en effet le régime de la plus-value immobilière des particuliers qui s’applique à la SCI. Cela permet de bénéficier de l’exonération d’imposition de la plus-value dans le cadre de la vente d’une résidence principale, optimisant ainsi la fiscalité de la société. Ce n’est donc pas le régime de la plus-value immobilière professionnelle qui s’applique à la SCI.

Qu'en est-il de la TVA pour une SCI ?

Une SCI peut choisir, avec l'aide d'un expert, d’être assujettie à la TVA ou de l’éviter dans certains cas spécifiques. Cela est particulièrement avantageux pour optimiser sa fiscalité et la gestion financière lorsque la société engage de nombreuses dépenses, car le montant de la TVA peut alors être récupéré.

{{component_cta}}

Comment tirer parti de l’optimisation fiscale d’une SCI ?

Certains mécanismes, avec des conseils professionnels, permettent de tirer au maximum parti de l’optimisation fiscale d’une SCI. Le plus important est de faire les bons choix de régime fiscal à l’heure de sa création. Mais aussi à l’heure de la rédaction des statuts de la SCI en question.


Quel régime fiscal choisir pour créer une SCI ?

La création d’une SCI permet en effet, avec une gestion adéquate et les conseils d’un comptable, de faire le choix entre deux types d’imposition : celui sur le revenu (IR) et celui sur les sociétés (IS). Chaque type d’imposition possède ses avantages et ses inconvénients et dépend de ses objectifs et de ses besoins.

Le choix d’un régime fiscal IR permet de simplifier ses déclarations (aucune obligation comptable), facilitant ainsi la gestion de la société.

En effet, les associés et le gérant de la SCI sont imposés à titre personnel en fonction de leurs revenus issus des bénéfices de la société.

De ce fait, le montant de l’imposition augmente si les bénéfices sont élevés et diminue si ces derniers sont faibles, permettant une gestion flexible des obligations fiscales.

Cette solution permet de réduire ses revenus imposables en cas de déficit foncier, dans la limite de 10 700 euros annuels, optimisant ainsi sa fiscalité et facilitant la gestion comptable de la société.

Par ailleurs, cette solution permet de limiter le taux d’imposition des plus-values immobilières à 19 %. Les frais déductibles sont cependant moins nombreux que pour un choix d’optimisation fiscale IS, nécessitant une gestion comptable rigoureuse.

Le choix d’un régime fiscal IS permet aux associés d’éviter d’être taxés sur les dividendes attribués, facilitant ainsi la gestion du capital de la société.

Cependant, les bénéfices de la SCI sont taxés à hauteur de 25 % du résultat fiscal, affectant ainsi la fiscalité globale de la société.

Cette solution permet de reporter un déficit foncier sur les 10 bilans fiscaux suivants, optimisant ainsi la fiscalité. Mais cela permet aussi de déduire de nombreuses charges (frais d’acquisition, gestion du bien, amortissement, travaux) avant imposition, facilitant la comptabilité de la société.

Cependant, cette solution est lourde d’un point de vue comptable et juridique : les comptes annuels doivent impérativement être soumis au greffe du tribunal de commerce lors de l’immatriculation de l’entreprise à la clôture de l’exercice. Attention, le passage d’un régime fiscal IR à IS est irrévocable et nécessite de suivre les formalités légales.

Faire le bon choix entre ces deux formes d’imposition permet de tirer au maximum profit de l’optimisation fiscale d’une SCI. La fiscalité IR s’adressera davantage aux petites SCI dont le revenu est faible, tandis que la fiscalité IS s’adressera aux sociétés dont le bénéfice est particulièrement élevé, nécessitant une gestion fiscale adaptée.

Optimisation fiscale lors de la vente de biens

Pour les SCI soumises à l'impôt sur le revenu, les ventes peuvent être imposées de manière similaire à des ventes réalisées par des particuliers, alors que les SCI à l'impôt sur les sociétés verront ces gains imposés comme des plus-values professionnelles, suivant le cadre juridique approprié.

Comment choisir le démembrement

Par ailleurs, pour tirer le maximum de l’optimisation fiscale d’une SCI, il conviendra, avec l'aide d'un professionnel, de faire correctement le choix entre : le démembrement viager et le démembrement temporaire.

Dans le premier cas de figure, l’usufruit est séparé de la nue-propriété jusqu’au décès de l’usufruitier, conformément aux règles juridiques de propriété.

Le nu-propriétaire récupère alors l’intégralité des parts de la SCI, augmentant ainsi son capital. Il s’agit d’un investissement intéressant sur le long terme, car les décotes sont fixes, facilitant la gestion du patrimoine.

Le démembrement temporaire consiste, comme son nom l’indique, en un démembrement d’une durée comprise entre trois et 20 ans. Cette solution permet alors aux investisseurs de tirer profit du démembrement sur une durée déterminée, adaptée à leurs besoins d'investissement et à leur stratégie de gestion fiscale. Il s’agit d’une solution qui s’adresse principalement aux investisseurs fortement imposés. Ceux-ci n’ont pas forcément besoin de bénéficier de l’usufruit du logement immédiatement.

Nouvelles considérations lors de la création d'une SCI

Évaluer la nécessité d'un notaire

Lors de la création d’une SCI, il peut être indispensable de consulter un notaire pour la rédaction des statuts si vous apportez un bien immobilier au capital. Cela est requis car cet apport est assimilé à une vente, nécessitant des formalités légales spécifiques. En dehors de cette situation, vous pouvez opter pour un expert-comptable ou un avocat pour constituer et gérer votre société.

Importance des statuts de la SCI

Les statuts de la SCI jouent un rôle crucial car ils définissent les règles de fonctionnement et de gestion de la société. Il est conseillé d’y inclure des clauses précises, rédigées par un professionnel, comme le droit de retrait des associés ou l'utilisation gratuite de biens. Cela évitera des blocages futurs, des conflits entre associés, et facilitera la répartition des parts.

Pourquoi le passage par un cabinet de gestion de patrimoine indépendant est-il l’option la plus efficace ?

La création d’une SCI et la rédaction de ses statuts demandent deux choses : une gestion efficace de la fiscalité et des conseils professionnels. Premièrement, il faut connaître à l’avance ses besoins fiscaux et ensuite prévoir ses futurs revenus.

En effet, vous serez en mesure d’optimiser le plus efficacement la fiscalité de votre SCI grâce à des conseils professionnels, en fonction des statuts rédigés et du choix du type d’imposition.

Pendant, identifier réellement ses besoins et connaître avec précision les différentes manières d’optimiser fiscalement sa société civile immobilière est parfois compliqué. En effet, les paramètres à prendre en compte peuvent être nombreux, nécessitant des conseils d'experts.

Pour cela, faire appel à un cabinet de gestion de patrimoine indépendant reste la meilleure option. Premièrement, cela permettra de faciliter la création d’une SCI avec une gestion professionnelle. Mais aussi, vous ferez les bons choix en matière de statuts et de système d’imposition fiscale.

Cette solution, recommandée par des experts, est bien l'option la plus efficace pour profiter et optimiser les différents avantages fiscaux que possède la SCI.

{{component_cta}}

FAQ sur l'optimisation fiscale d'une SCI

Pourquoi optimiser fiscalement une SCI ?

Optimiser une SCI permet de réduire les impôts sur les revenus et les plus-values, favorisant ainsi la gestion patrimoniale, la protection du patrimoine et la transmission de biens immobiliers.

Quels dispositifs d'optimisation fiscale sont disponibles pour une SCI ?

Les dispositifs incluent le démembrement de propriété, les donations de parts sociales, et la déduction de charges liées à l'entretien ou à la rénovation de biens, nécessitant une gestion professionnelle.

Comment peut-on profiter de l'optimisation fiscale lors de travaux sur un bien immobilier détenu par une SCI ?

Les coûts de travaux peuvent être déduits des revenus, réduisant ainsi l'impôt sur le revenu et permettant un report de l'excédent sur plusieurs années, optimisant ainsi le déficit foncier grâce à une comptabilité rigoureuse.

Des questions sur la mise en place d'une optimisation fiscale d'une SCI ? Je vous offre une consultation pour en discuter.

La société NOUN PARTNERS n’offre pas de conseils juridiques en matière d’optimisation fiscale et invite les personnes qui souhaitent obtenir de telles prestations à se rapprocher d’un avocat spécialisé.

Rejoignez la newsletter des investisseurs avisés
Chaque mois, 8 000 personnes reçoivent des conseils sur l'immobilier, la fiscalité, et les finances.
Thank you! Your submission has been received!
Oops! Something went wrong while submitting the form.
Cet article vous a plu ?
Vous pouvez aller plus loin en réservant un appel pour vous aider à optimiser votre situation

Retrouvez-moi sur LinkedIn

4.9/5
consultation gratuite

Optimisez votre rémunération et réduisez votre fiscalité

Profitez d’une consultation offerte de 15 minutes pour découvrir une stratégie sur-mesure qui maximise vos revenus tout en protégeant votre patrimoine.

prendre rendez-vous

Les articles les plus consultés

Au-delà du changement de vie, le transfert de résidence fiscale soulève des interrogations importantes, spécialement autour de la fiscalité. La mobilité internationale apporte une certaine complexité où se mêlent règles fiscales propres à chaque Etats et accords internationaux, exigeant une analyse approfondie de sa situation et des implications du changement de résidence fiscal.

Lorsque l’on quitte un pays, il y a autant d’enjeux et de contraintes dans ce pays d’origine que dans le pays d’accueil. Choisir de partir est un vrai changement de vie personnel mais aussi un défi fiscal avec des risques à éviter. 

Cet article vise à éclairer les zones d’ombre de la fiscalité expatriée, guidant ainsi votre transition et la gestion fiscale de votre nouvelle vie à l’étranger.

Découvrez également nos autres articles dédiés à à la fiscalité des expatriés :

Principes Fondamentaux de la Fiscalité des Expatriés

Définition du Statut Fiscal de l'Expatrié

Critères de détermination de la résidence fiscale

La résidence fiscale se détermine au regard de différents critères, aussi bien au niveau du droit interne de chaque Etat qu’au niveau des conventions internationales.

En France, le Code général des impôts (CGI) prévoit qu'un individu est considéré comme domicilié fiscalement s’il satisfait à l'une des conditions suivantes :

  • Son foyer ou son lieu de séjour principal est en France (lieu où vous avez le centre de votre vie personnelle et où vous habitez normalement avec votre famille)
  • Il y exerce une activité professionnelle de manière régulière.
  • Le centre de ses intérêts économiques est localisé sur le sol français.

Concernant le dernier critère, il s’agit du lieu où vous avez vos principaux investissements et d’où vous tirez la majeure partie de vos revenus. Le conseil d’Etat considère que la seule constatation qu’un patrimoine est situé en France n’est pas suffisante, encore faut-il que ce patrimoine soit productif de revenus.

Les accords fiscaux internationaux ont aussi leur importance. 

En cas de conflit de résidence entre deux états, les conventions fiscales prévoient des critères alternatifs pour établir la résidence fiscale et répartir le droit d’imposer en fonction des revenus. Ces critères cumulatifs et alternatifs sont les suivants (dans l’ordre) :

  • Etat dans lequel vous avez votre foyer permanent d’habitation (résidence dont vous disposez de manière durable) ;
  • Etat avec lequel vos liens personnels et économiques sont les plus étroits : centre des intérêts vitaux (scolarisation des enfants, intégration à la vie sociale locale, dépenses de vie courante, courriers, consommation énergétique, soins médicaux, etc.) ;
  • Etat où vous séjournez de façon habituelle ;
  • Etat de votre nationalité ;

La résidence fiscale ne se décrète pas, il s’agit d’une appréciation de fait au regard d’un faisceau d’indice qu’il faut pouvoir démontrer.

Une image contenant texte, capture d’écran, logiciel, PoliceDescription générée automatiquement
Les critères de détermination de la résidence fiscale

Distinction entre résident fiscal et non-résident

La résidence fiscale se positionne comme un pilier dans la définition des devoirs fiscaux d’un expatrié. Ce statut détermine le pays dans lequel un individu est réputé résider pour les besoins de l'impôt.

Il est courant de la mélanger avec la notion de résidence physique, pourtant, la résidence physique ne détermine pas toujours la résidence fiscale d’une personne comme on a pu le voir précédemment.  

La résidence fiscale est déterminante pour savoir quel État a le droit d'imposer les revenus de la personne concernée et suivant quelle législation.

Cette détermination permettra de dire si, du point de vue, d’un Etat, notamment de l’Etat Français, un individu sera appréhendé en tant que résident fiscal ou en tant que non-résident et ses implications en termes de fiscalité sont profondes.

Impact du lieu de résidence sur l'imposition

L’acquisition du statut de résident fiscal a un impact notable sur l’imposition des revenus.

Être catégorisé comme résident fiscal en France implique l'imposition sur la totalité de vos revenus, qu'ils proviennent de France ou de l'étranger. Cela comprend les revenus fonciers, les salaires, intérêts, plus-values dividendes et tous autres types de revenus. Vous êtes tenu de les déclarer et serez imposés en France sur ces revenus, sous réserves des conventions fiscales internationales.

Inversement, être considéré comme non-résident fiscal français signifie que seuls vos revenus de source française seront imposés en France. Les autres types de revenus seront soumis à l'impôt dans le pays où vous êtes résident d’un point de vue fiscal.

Une image contenant texte, capture d’écran, Police, Page webDescription générée automatiquement
Impact du transfert de résidence sur l'imposition

Cas particuliers selon les Etats

Bien que les critères de détermination de la résidence fiscale présentent des similarités au sein de chaque législation. 

Chaque Etats a ses propres critères de détermination de la résidence fiscale avec quelques variantes pouvant conduire notamment à des risques de conflits de résidence dans certains cas (sauf application des conventions fiscales). 

Par exemple, Au UK la résidence fiscale repose sur le Statutory Residence Test (SRT), qui combine des critères quantitatifs (nombre de jours de présence) et qualitatifs (nature des liens avec le territoire). Un individu est généralement considéré comme résident s’il passe au moins 183 jours au UK ou s’il dispose d’un logement qu’il occupe au moins 30 jours sur une période de 91 jours consécutifs.

D’autres Etats, comme les États-Unis, appliquent des critères de résidence fiscal en fonction de la possession ou non de la citoyenneté américaine (exemple détention de la “green card”).

{{component_cta}}

Conventions Fiscales Internationales

Rôle et fonctionnement des conventions fiscales bilatérales

Les conventions fiscales bilatérales concluent entre deux Etats jouent un rôle central dans le traitement des situations présentant un élément d’extranéité (expatriation, impatriation, patrimoine mondiaux, etc) notamment dans le but d’éviter les situations de double imposition ou de double non-imposition. 

Ces accords bilatéraux entre deux Etats se présentent généralement de la même manière et prévoient :

  • Les critères de détermination de la résidence fiscale (en cas de conflit de résidence)
  • La répartition du droit d’imposer entre l’état de résidence et l’état de la source selon les différentes catégories de revenus (salaire, bénéfice, dividendes, gain en capital, revenus immobiliers, etc.)
  • Les mécanismes d’élimination de la double imposition. 

Plus généralement, ces conventions prévoient une assistance mutuelle entre les Etats en vue de lutter contre l’évasion et la fraude fiscale internationale. 

Il existe des conventions fiscales en matière d’impôt sur le revenu (voire d’impôt sur la fortune dans certains cas) mais également des conventions fiscales en matière de droits de donation et de droits de succession. 

Mécanismes d'élimination de la double imposition

Afin d’éviter la double imposition d’un même revenu à la fois dans l’Etat de la résidence et dans l’Etat de la source, les conventions internationales prévoient des mécanismes pour éliminer la double imposition : 

  • Le crédit d’impôt : ce mécanisme maintient l’imposition dans les deux Etats mais permet au contribuable d’imputer sur l’impôt payé dans l’Etat de la résidence un crédit d’impôt, soit égal à l’impôt réel payé à l’étranger (souvent ne pouvant excéder le montant de l’impôt de la résidence) soit égal à un montant forfaitaire prévue conventionnellement.
  • Le taux effectif : cette méthode consiste à ne pas prendre en compte le revenu étranger dans la base imposable mais seulement à le prendre en compte dans le calcul du taux effectif d’imposition.

La méthode du crédit d’impôt est la plus courante.

Exemple : On peut prendre le cas d’une personne résidence fiscal UK détenant un bien immobilier locatif en France. Au regard de la législation interne des deux Etats, ses revenus seront imposables au UK (au regard du principe de l’imposition des revenus mondiaux) et en France (au regard du principe de territorialité). En application de la convention fiscale FR / UK, le droit d’imposer est donné à la France. Ainsi, le UK devra imputer sur son impôt un crédit d’impôt égal à l’impôt français (plafonné à l’impôt UK). 

Une image contenant texte, capture d’écran, Police, conceptionLe contenu généré par l’IA peut être incorrect.
Mécanisme du crédit d'impôt

Particularités selon les pays d'accueil

Selon les pays d’accueil, les conventions fiscales peuvent prévoir des particularités. C’est le cas par exemple concernant la convention entre la France et la Suisse qui prévoient un régime spécifique pour les travailleurs transfrontaliers. 

Par ailleurs, d’autres Etats peuvent prévoir des régimes de faveur pour les expatriés que ce soit des dispositifs d’exonérations de certains revenus étrangers (UK, France, Italie, etc.) ou des dispositifs d’incitation fiscales pour attirer certains travailleurs avec des compétences recherchées. 

Certains Etats encore prévoient une fiscalité plus légère voir une exonération totale de certains revenus pour l’ensemble de ses résidents (exemple les Emirats Arabes Unis, Singapour, etc.). 

Les conventions fiscales bilatérales prennent en compte ces différentes spécificités pour encadrer les situations de mobilité internationale.  

Évolution récente des conventions fiscales

Les conventions fiscales internationales ont connu des évolutions récentes sous l’impulsion de l’OCDE et de son projet BEPS (Base Erosion and Profit Shifting) afin de lutter contre l’évasion fiscale internationale. Ainsi, un certain nombre d’Etat, notamment la France, ont signés une convention multilatérale permettant de modifier automatiquement l’ensemble des conventions internationales entre les Etats signataires pour y inclure des nouveaux dispositifs pour renforcer la coopération entre les Etats et la lutte contre les montages abusifs. Cela permet notamment d’introduire de nouvelles règles anti-abus renforcées, l’amélioration du règlement des différends, etc. 

Ces évolutions rajoutent de la complexité à ces situations internationales déjà complexes. Il est donc primordial de se faire accompagner par des experts afin d’avoir la bonne lecture de ces conventions et sécuriser juridiquement et fiscalement sa situation internationale.

Assujettissement à l'Impôt

Principe de territorialité vs mondialité de l'impôt

Il existe deux principes qui peuvent conduire à des situations de double imposition : le principe de territorialité et le principe de mondialité de l’impôt. 

Le principe de mondialité de l’impôt consiste à imposer une personne sur l’ensemble de ses revenus en raison de sa résidence fiscale, peu importe la source des revenus. Par exemple, un résident français, sera imposé, en principe, en France sur l’ensemble de ces revenus mondiaux, y compris les revenus provenant de pays étranger.

 

A l’inverse, le principe de territorialité consiste à imposer les revenus en raison de leur provenance, c’est-à-dire du lieu où se trouve la source des revenus. Par exemple, un résident UK qui détiendrait des biens mobilier ou immobilier en France seraient imposés en France sur ces revenus puisqu’ils sont situés sur le territoire français.

Une image contenant texte, capture d’écranLe contenu généré par l’IA peut être incorrect.
Mondialité vs Territorialité

Détermination du foyer fiscal international

La résidence fiscale est d’abord déterminée au regard de chaque contribuable mais bien souvent la résidence fiscale suit le foyer fiscal, c’est-à-dire la famille. Cela se confirme notamment au regard des critères de résidence fiscale évoqués précédemment. 

La résidence fiscale va généralement se déterminer pour l’ensemble des individus d’un même foyer fiscal. La résidence suit la famille, le foyer. 

Dans certains cas très spécifique, au sein d’un même foyer fiscal, c’est-à-dire d’un même couple on peut avoir deux résidents fiscaux de deux Etats différents, on parle alors de « couple mixte ». Ces situations sont rares en pratique et nécessitent d’être accompagné par des experts sur ces sujets.

Règles d'assujettissement selon le statut d'expatrié

Une personne expatriée sera imposée sur ses revenus mondiaux dans son nouveau pays d’accueil et dans le pays d’origine uniquement sur ses revenus provenant de cet Etat. 

En présence de convention fiscale, le droit d’imposer sera répartie par la convention en fonction des différentes catégories de revenus et avec la mise en place de mécanisme de double imposition. 

En s’expatriant, un contribuable pourra se voir soumis, dans le pays d’origine, à certains dispositifs anti-évasion fiscale, tel que l’Exit tax sur certaines plus-values latentes. 

En fonction du pays d’accueil et sous réserves d’un certain nombre de condition, le statut d’impatrié pourra permettre de bénéficier de certain régime de faveur comme le nouveau FIG « foreign income and gains » au UK ou le régime des travailleurs impatriés en Italie. Il faudra se rapprocher de conseillers locaux afin de vérifier l’éligibilité à ce type de régime et de réaliser les démarches nécessaires.

Obligations déclaratives dans le pays d'origine et d'accueil

En qualité d'expatrié, l'exigence de déclarer vos revenus avec précision et dans les temps est primordiale. Quitter la France en cours d'année vous oblige à déclarer les revenus perçus depuis le 1er janvier jusqu'à la date de votre départ, ainsi que ceux de source française perçus postérieurement à votre départ et ce, jusqu'au 31 décembre de ladite année.

La procédure de déclaration s'effectue généralement en ligne, via votre espace personnel sur le portail officiel des impôts. 

Concernant les résidents fiscaux français, la déclaration inclut l'intégralité des revenus perçus durant l'année, qu'ils soient de source française ou internationale. 

Si vous êtes considéré comme non-résident, seuls les revenus de source française imposables en France sont à déclarer dans le formulaire 2042-NR. 

Dans le pays d’accueil, il faudra probablement procéder à la déclaration des revenus mondiaux. Les modalités déclaratives peuvent varier selon les législations.  Il est donc essentiel de se renseigner sur la démarche à suivre auprès des services locaux.

Imposition des Revenus de l'Expatrié

Traitement Fiscal des Revenus d'Activité

Salaires et traitements perçus à l'étranger

Être expatrié ajoute une couche de complexité à la gestion de vos revenus d'emploi, soumis à des réglementations fiscales singulières. Lorsque vous êtes déterminé comme résident fiscal en France, l'ensemble de vos rémunérations professionnelles, qu'elles soient de source française ou internationale, doivent intégrer votre déclaration fiscale.

Il s'agit là non seulement de vos salaires, mais également des primes ou de toute forme de revenu en lien avec votre profession, lesquels doivent être précisés sur le formulaire de déclaration de revenus numéro 2042 et, le cas échéant, sur un document supplémentaire (numéro 2047) destiné aux revenus étrangers.

Pour les non-résidents fiscaux français, en revanche, seuls les revenus perçus en France sont imposables sur le territoire français. Sont considérées comme étant de source française les rémunérations perçues en contrepartie d'une activité déployée en France, c’est-à-dire l’Etat d’exercice de l’activité. Par exemple, si vous travaillez pour un employeur français ou si vous êtes en mission temporaire à l'étranger pour le compte d'une société française, ces rémunérations restent sujettes à l'impôt en France. 

À l'opposé, vos salaires provenant de l’Etat de résidence seront imposés dans cet Etat. 

Régimes spéciaux pour les expatriés

Il existe des régimes spéciaux de faveur en fonction de la législation des pays d’accueils dans lesquels un expatrié français, sera un impatrié du point de vue de son pays d’accueil 

C’est le cas notamment en Italie (régime modifié en 2024), ou les revenus professionnels italiens peuvent bénéficier d’une exonération de 50% à 60% pendant 5 ans, sous réserves de certaines conditions notamment d’exercer une activité en Italie avec une qualification ou une spécialisation reconnue. Pour les chercheurs et professeurs l’exonération peut aller jusqu’à 90%.

La France prévoit également un régime de faveur, sous certaines conditions, pour les salariés ou dirigeants impatriés. Pendant 8 ans, ils pourront profiter d’une exonération d’impôt de la prime d’impatriation (réel ou forfaitaire 30% de la rémunération totale) et de la part de rémunération liée à une activité exercée à l’étranger (si effectuée dans l’intérêt exclusif de l’employeur) dans la limite de 50% de la rémunération totale nette ou 20% de la rémunération imposable (hors prime d’impatriation).

Modalités de déclaration des revenus professionnels

L’année qui suit le départ, il faudra procéder à une déclaration « résident fiscal FR », formulaire 2042-NR, reprenant l’ensemble des revenus mondiaux jusqu’au départ y compris les salaires.

Il faudra ensuite remplir une seconde déclaration « non-résident FR » reportant vos revenus de source FR après départ, notamment si votre salaire est de source française. Si le salaire est de source française, il faudra procéder chaque année à une déclaration en France de non-résident.

Fiscalité des Revenus du Patrimoine

Imposition des revenus fonciers

En principe, les revenus fonciers sont imposables dans l’Etat de la source. 

Ainsi, si vous êtes propriétaire d'un bien immobilier locatif en France, les revenus générés seront imposables en France, indépendamment de votre statut de résident fiscal ou de non-résident. 

Si vous êtes non-résident, il conviendra donc de déclarer vos revenus fonciers de source française afin de s'acquitter de l'impôt sur le revenu avec un taux minimum de 20% (30% au-delà de 29 315 €) et des prélèvements sociaux de 17.2% (le taux sera réduit à 7.5% si le contribuable est affilié à un système de sécurité sociale dans un pays de l’UE, EEE ou le UK ou la Suisse).

Pour les biens immobiliers détenus dans le pays de la résidence, les revenus locatifs générés seront imposables uniquement dans cet Etat. 

Dans tous les cas, il est essentiel de se référer aux conventions fiscales établies entre la France et le nouveau pays de résidence pour éviter la double imposition. En principe, l’élimination de la double imposition sera à la charge de l’Etat de la résidence qui imputera un crédit d’impôt.

Traitement fiscal des dividendes, intérêts et gains en capital

Les revenus issus d'investissements et autres revenus passifs, tels que les dividendes, intérêts, et gain sur capital, obéissent à des règles fiscales particulières. 

Pour les expatriés dont la résidence fiscale est établie en France, ces types de revenus, indépendamment de leur localisation, doivent être inclus dans la déclaration de revenus française.

Les conventions fiscales bilatérales peuvent permettre d'éviter la double imposition notamment avec le mécanisme du crédit d’impôt.

Pour les individus qui ne sont pas considérés comme résidents fiscaux français, seuls les revenus passifs de source française sont soumis à l'impôt en France. Ce qui inclut, par exemple, les dividendes d'entreprises françaises, les intérêts perçus sur des comptes en banque français, et les gains en capital sur des biens situés en France, sauf dispositions particulières dans les conventions fiscales internationales. 

Sur les dividendes, intérêts et gain en capital de source française une retenue à la source de 12.8% (taux du PFU – prélèvement forfaitaire unique) sera prélevé en France - retenue à la source généralement plafonnée à 15% dans la plupart des conventions fiscales. La double imposition sera éliminée dans le pays de résidence généralement par l’octroi d’un crédit d’impôt. 

Régime applicable aux plus-values de cession de droits sociaux et titres de participations

En principe, la plupart des conventions prévoient que les plus-values d’actifs mobiliers sont imposables dans l’Etat de la résidence sauf dispositions particulières notamment en ce qui concerne les participations substantielles (généralement supérieure à 25% du capital). 

En parallèle, un certain nombre d’Etat prévoit la mise en place de dispositif permettant d’imposer les plus-values latentes en cas d’expatriation, c’est notamment le cas en France avec le mécanisme de l’Exit Tax. 

En cas de départ de France, les plus-values latentes sur participations supérieures ou égales à 50% dans les bénéfices sociaux d’une société ou dont la valeur excède 800 000 € deviennent imposables. Pour éviter, cette imposition immédiate il est possible de profiter du dispositif du sursis d’imposition (automatique ou sur demande expresse en fonction du pays d’accueil). La plus-value est intégralement dégrevée au bout de 2 ans pour les plus-values inférieures à 2.57 M€ et 5 ans au-delà. 

En cas de cession dans le délai du sursis d’imposition, l’imposition sera due en France sur la plus-value latente réalisée au moment du départ. Pour la plus-value réalisée après le départ, le droit d’imposer sera en principe donné au pays d’accueil. 

Il est primordial de se faire accompagner notamment pour réaliser les démarches liées à l’Exit tax. Des démarches devront être réalisées en amont du départ lorsque le sursis d’imposition n’est pas automatique notamment avec la constitution de garanties au recouvrement de l’impôt auprès de services fiscaux français.

Particularités concernant les plus-values immobilières

Les expatriés détenant des biens immobiliers en France et qui décident de les céder seront soumis à la fiscalité française en vertu du principe de territorialité. La plus-value sera calculée et imposée en fonction de la législation française en vigueur. 

Il sera appliqué un taux forfaitaire d’impôt sur le revenu de 19% et de prélèvements sociaux de 17.2% (voire 7.5%) après application d’abattements pour durée de détention. En France, les plus-values immobilières sont exonérées d’impôt sur le revenu au bout de 22 ans et de prélèvements sociaux au bout de 30 ans de détention. 

En France, la plus-value de cession de la résidence principale est exonérée. Pour pouvoir profiter de cette exonération, une personne qui projette de s’expatrier devra anticiper les choses de manière que la vente est lieu avant le 31 décembre de l’année suivant celle du transfert de domicile à l’étranger. Dans le cas contraire, il devra, en principe, s’acquitter de l’impôt français sur la plus-value de cession.

Retraite et Pension des Expatriés

Imposition des pensions de source étrangère

Certains retraités décident de partir à l’étranger pour finir leurs vieux jours et/ ou se rapprocher de leur famille. Ce transfert de résidence fiscal peut avoir une incidence sur la fiscalité. 

En principe, les pensions retraites sont imposés dans l’Etat de la résidence du contribuable. Cependant, certaines pensions versées par des organismes d’Etat peuvent être imposés dans l’Etat de la source. Afin d’éviter la situation de double imposition, il faudra se référer aux éventuels accords bilatéraux.

Régimes fiscaux applicables aux retraites internationales

Il existe dans certains pays des régimes fiscaux spécifiques pour attirer les retraités étrangers. C’était le cas au Portugal avec l’ancien régime RNNH et c’est toujours le cas en Italie. Les retraités qui transfèrent leur résidence fiscale dans certaines communes du sud de l’Italie peuvent bénéficier d’une imposition forfaitaire limitée à 7% et ce pendant 9 ans. 

D’autres Etats comme le Maroc prévoit également un abattement fiscal sur les pensions de retraite de source étrangère pouvant aller jusqu’à 80% dans certains cas. 

Cotisations retraites pendant l'expatriation

Il est impératif d’anticiper l’impact de l’expatriation sur la constitution des droits à la retraite. 

En tant qu’expatrié, il est possible de continuer à cotiser de manière volontaire à la retraite de base (CNAV) et la retraite complémentaire en France (CFE, CPAM ou IRCANTEC). 

Autrement, une distinction doit être faite entre les salariés détachés d’entreprise française ou les salariés embauchés par des entreprises étrangères. Les salariés détachés continueront de cotiser en France. En revanche, les expatriés et salariés d’entreprises étrangères cotiseront auprès du système local. 

Les périodes travaillées dans des pays de l’UE, EEE ou tout pays ayant conclu une convention avec la France sur ce sujet, seront prises en compte dans le calcul des droits retraite en France. 

Pour les Etats n’ayant pas conclus de tels accords avec la France, les périodes travaillées ne seront pas prises en compte en France. Il faudra se rapprocher des services de retraite locaux pour reconstituer vos éventuels droits retraite.

Dans tous les cas, il s’agit de sujet complexes qui nécessite d’être accompagné de professionnels pour ne pas passer à côté d’une partie des droits à la retraite.

Optimisation fiscale des revenus de retraite transfrontaliers

Pour optimiser la fiscalité des revenus retraite de manière générale, il faut d’abord se renseigner sur la fiscalité des revenus retraite dans l’Etat d’accueil et l’application de la convention fiscale, avec notamment l’impact des mécanismes d’élimination des doubles impositions prévus. 

En ce qui concerne, la retraite des transfrontaliers et des expatriés, une planification en amont permettrait d’une part de projeter ces droits à la retraite et également de mettre en place une stratégie de capitalisation long terme dans le but de générer des revenus à la retraite. 

La meilleure solution reste l’anticipation et la capitalisation, avec un bon accompagnement sur le choix des supports fiscaux et financiers.

Mécanismes Spécifique Fiscale

Prélèvements Sociaux et Contributions

Application des prélèvements sociaux / contributions sociales aux expatriés

En fonction de la catégorie de revenus et du pays d’accueil, un expatrié français sera soit soumis aux prélèvements sociaux de 17.2%, soit à un prélèvement réduit à 7.5% ou ne sera pas soumis aux prélèvements sociaux en France. 

Certains revenus du patrimoine sont en principe assujettis aux prélèvements sociaux, notamment les revenus immobiliers. Toutefois, le régime applicable diffère selon que l’expatrié est affilié ou non à la sécurité sociale française ou à un autre système de sécurité sociale. 

Les contribuables affiliés à un régime de sécurité sociale d’un Etat de l’UE, l’EEE ou de la Suisse ou du UK, sont seulement soumis aux prélèvements de solidarité de 7.5% mais ne sont pas soumis à la CSG / CRDS sur les revenus du patrimoine. 

En revanche, les contribuables affiliés à la sécurité sociale française ou d’un Etat hors UE, EEE, ou la Suisse ou UK, sera soumis aux prélèvements sociaux notamment sur les revenus immobiliers français. 

En revanche, un résident fiscal français sera bien soumis aux prélèvements sociaux de 17.2% sur l’ensembles de ces revenus patrimoniaux mondiaux. 

Coordination des systèmes de sécurité sociale

Il existe des conventions permettant la coordination des systèmes de sécurité sociale entre les pays afin d’éviter la double affiliation ou une éventuelle double non-affiliation. 

Dans les payes de l’UE ou de l’EEE ainsi qu’en Suisse, il est prévu, qu’en principe, une personne sera affiliée au système de sécurité sociale du pays de l’entreprise qui l’emploi. Cette personne ne sera tenue de cotiser que dans cet Etat et bénéficiera uniquement de la couverture sociale de cet Etat. 

Pour les Etats hors UE, il faudra voir s’il existe des accords bilatéraux sur la coordination des systèmes de sécurité sociale.

Dérogations et exemptions selon les accords bilatéraux

Comme on a pu le voir lorsqu’un expatrié reste affilié au régime de sécurité sociale français, il reste soumis aux prélèvements sociaux sur ces revenus du patrimoine au taux de 17.2%. 

En revanche, s’il est affilié à un régime de sécurité sociale européen ou de l’UE (ou en Suisse), le taux sera réduit à 7.5% puisqu’il sera exonéré de CSG / CRDS au taux de 9.7%. 

Enfin certaines catégories de revenus sont totalement exemptées de prélèvements sociaux lorsqu’un expatrié est affilié à système de sécurité sociale étranger c’est notamment le cas des dividendes, intérêts et certaines plus-values.

Selon les Etats et la catégorie de revenus, l’assujettissement aux prélèvements sociaux ne sera pas la même. Ainsi, lorsqu’il y a une situation d’expatriation, il est nécessaire de réaliser une analyse sur mesure de sa situation en fonction du pays de la résidence, de la source des revenus et de la présence ou non d’accord bilatéraux. 

Dispositifs Fiscaux

Exit tax et départ à l'étranger

Le transfert de résidence fiscale hors de France est un fait générateur d’imposition des plus-values latentes.

Cela concerne les participations supérieures ou égales à 50% dans les bénéfices sociaux d’une société ou dont la valeur excède 800 000 €

En principe, ces plus-values sont immédiatement soumises à l’imposition française en vigueur, soit la Flat tax de 30% ou au barème progressif de l’IR. Toutefois, un mécanisme de sursis d’imposition permettra de différer l’imposition lors d’un évènement d’ultérieur mettant fin au sursis. 

Ce sursis d’imposition est automatique lorsque le contribuable s’expatrie dans un état ayant conclu des accords bilatéraux spécifiques avec la France. En revanche pour les autres Etats, le sursis sera accordé uniquement sur demande expresse auprès de l’administration fiscale française avec la constitution de garantie au recouvrement de l’impôt (min 90 jours avant le départ). 

Il faudra souscrire à une déclaration n° 2074-ETD pour répondre à ces obligations légales. 

La plus-value mise en sursis sera intégralement dégrevée à l’expiration d’un délai de 2 ans (voire 5 ans si la valeur des titres lors du transfert est supérieure à 2,57 M€) ou en cas de retour en France ou de transmission à titre gratuit.

Une image contenant texte, capture d’écran, logiciel, Page webLe contenu généré par l’IA peut être incorrect.
Comprendre l'Exit Tax

Régimes fiscaux privilégiés pour les impatriés

Les personnes qui s’installent en France à la suite d’un recrutement ou d’une initiative de leur employeur pourront bénéficier du régime des impatriés s’ils n’ont pas été résident fiscal français au cours des 5 dernières années. 

Ce régime d’impatriation permet une exonération pendant 8 ans de : 

  • la prime d’impatriation (réel ou forfaitaire 30% de la rémunération totale) et de la part de rémunération liée à une activité exercée à l’étranger (si effectuée dans l’intérêt exclusif de l’employeur) dans la limite de 50% de la rémunération totale nette ou 20% de la rémunération imposable (hors prime d’impatriation).
  • 50% de certains revenus de capitaux mobiliers, plus-values de cession de valeurs mobilières et produits de la propriété intellectuelle ou industrielle de source étrangère.

Statuts fiscaux spécifiques selon les pays d'accueil

Il existe des statuts fiscaux spécifiques selon les pays d’accueil. 

Comme on l’a évoqué il existe le nouveau régime FIG (Foreign Income and gains) pour les nouveaux résidents fiscaux UK prévoyant une exonération pendant 4 ans des revenus étrangers rapatriés ou non. 

Il existe également des régimes qui plafonnement le montant de l’impôt sur les revenus étrangers, comme en Italie. En effet, les nouveaux résidents fiscaux italiens fortunés, voient leur imposition sur les revenus étrangers limité à 200 000 € par an (la limite était de 100 000 € dans l’ancien régime). 

D’autres états appliquent également certains régimes de faveur pour les nouveaux résidents avec une exonération total d’imposition sur les revenus étrangers. C’est le cas notamment en Israël ou à Dubaï.

Mécanismes de crédit d'impôt et taux effectif

Malgré ces régimes de faveur, on ne peut pas toujours être exempté d’imposition sur les revenus de source française. En effet, l’application des conventions fiscales internationales permettent bien entendu d’éliminer les situations de double imposition, mais cela permet également d’éviter les situations de double non-imposition. 

Ainsi la France pourra, dans certains cas, conserver son droit d’imposer certains revenus ou d’appliquer des retenus à la source, à charge pour le pays de résidence d’imputer un éventuel crédit d’impôt.

Par ailleurs, même si certains revenus peuvent se retrouver exemptés d’imposition en France en vertu de l’application des conventions fiscales, la France pourra toujours dans certains cas prendre en compte ces revenus pour le calcul de son taux effectif d’imposition appliqué sur les autres revenus imposables.

Stratégies d'Optimisation Légale

Planification fiscale internationale

Lorsqu’on projette de transférer sa résidence fiscale que ce soit pour quitter son pays d’origine ou pour y revenir, il est primordial d’anticiper les choses afin de : 

  • Réaliser un audit de sa situation et du traitement fiscal de ses revenus ;
  • Sécuriser juridiquement et fiscalement sa situation en réalisant l’ensemble des démarches administratives et déclaratives obligatoires dans les deux Etats (voire davantage en fonction de chaque situation) ;
  • Planifier les choses afin d’optimiser la fiscalité en fonction des régimes fiscaux de chaque Etats. 

Tout en sécurisant sa situation et en respectant la législation interne des Etats et les conventions internationales, il est possible de profiter de certains dispositifs de faveurs. Il peut donc être pertinent de se faire accompagner de professionnels pour trouver les stratégies optimales à mettre en place et ne pas passer à côté de potentielles économies/ gains.

Choix de la résidence fiscale

Le choix de la domiciliation ne se décrète pas. Il s’agit d’une situation de fait. Le choix de la résidence fiscale doit surtout être guidé par une vraie volonté, un projet personnel, professionnel ou familial mais ne doit jamais être décidé pour des raisons purement fiscales.

Structuration patrimoniale adaptée

En fonction de chaque situation, un certain nombre de stratégie sur mesure pourront permettre de structurer son patrimoine de manière optimale dans l’alignement de ses objectifs : sécuriser sa situation juridique et fiscale, optimiser la fiscalité, anticiper les éventuelles risques et enjeux d’une succession internationales etc. 

Ainsi en fonction des éléments de chaque situation, expatriation / impatriation, situation du patrimoine et du lieu de résidence des membres d’une famille, une structuration patrimoniale sur mesure devra être élaborée en prenant en compte chaque spécificité.

Utilisation des conventions fiscales à bon escient

Pour une structuration optimale dans un cadre juridique et fiscal sécurisé, il faudra bien entendu être accompagné pour avoir une bonne application des conventions fiscales. En effet, une utilisation à bon escient des conventions fiscales permettra dans certaines situations de profiter de certains dispositifs avantageux. 

A noter qu’il est encore plus pertinent de se faire accompagner lorsqu’il n’existe pas de convention fiscale entre l’Etat de la résidence et l’Etat de la source puisque ce genre de situation peut conduire à des situations de double imposition.

Limites et Risques

Distinction entre optimisation et fraude fiscale

Il est important de distinguer l’optimisation fiscale et la fraude fiscale.

L’optimisation fiscale est légale. Il s’agit d’une pratique visant à mettre en place certaines stratégies afin de profiter de certains dispositifs de faveur mis en place par les législations internes des Etats. Parfois certains contribuables novices n’ont pas forcément connaissances de dispositifs fiscaux avantageux dont il pourrait bénéficier. L’optimisation fiscal permet de structurer leur situation de manière à bénéficier de ces dispositifs dans le respect des règles. 

A l’inverse la fraude fiscale implique de mettre en place des stratégies visant à se soustraire à une certaine fiscalité par la dissimulation de certains éléments ou encore par des montages superficiels dont l’unique but est d’éluder l’impôt.

Dispositifs anti-abus et transparence fiscale

Un certain nombre d’Etat prévoit dans leur législation des dispositifs anti-abus de manière lutter efficacement contre la fraude fiscale. On retrouve également des mesures anti-abus dans les conventions internationales et au sein de l’OCDE. En effet, des mesures visant à renforcer la transparence fiscale sont mises en place régulièrement pour faciliter les échanges d’information entre les Etats. 

Avec le développement de l’IA, les services fiscaux des différents Etats devraient également renforcer l’accessibilité aux informations fiscales et patrimoniales de leurs contribuables et ressortissants, entrainant une recrudescence des contrôles fiscaux.

Échange automatique d'informations entre administrations

Il existe des échanges automatiques d’informations entre les administrations des différents Etats. Ce mécanisme mis en place par l’OCDE, permet aux administrations et notamment à l’administration fiscale française de recevoir automatiquement un certain nombre d’informations, notamment les informations bancaires, financières et immobilières des contribuables à l’étranger.

Jurisprudence récente en matière d'exil fiscal

La jurisprudence récente témoigne d’un renforcement des contrôles sur les stratégies d’exil fiscal et d’un approfondissement des critères retenus pour apprécier la réalité d’un transfert de résidence hors de France. Depuis plusieurs années, le Conseil d’État, adoptent une lecture exigeante des critères de résidence fiscale, en s’attachant à la substance économique et au centre des intérêts vitaux du contribuable, indépendamment des éléments purement formels. Ainsi, dans plusieurs arrêts récents, les juges ont considéré que la domiciliation à l’étranger, bien que justifiée par des éléments matériels (domicile, comptes, statut d’impatrié), ne suffisait pas à écarter le centre d’intérêts économiques resté en France, notamment en présence de fonctions exécutives, de revenus d’origine française ou d’une gestion active du patrimoine local.

Par ailleurs, on peut voir un renforcement de l’usage par l’administration fiscale des dispositifs anti-abus, lorsqu’un schéma d’expatriation a pour seul but l’éluder de l’impôt. Le principe d’effectivité de la résidence à l’étranger devient ainsi central, et les décisions récentes soulignent l'importance d'une cohérence globale entre la résidence déclarée et la réalité économique, sociale et patrimoniale de la vie du contribuable.

Aspects Pratiques et Démarches Administratives

Obligations Déclaratives

Calendrier des déclarations fiscales internationales

En qualité d'expatrié, l'exigence de déclarer vos revenus avec précision et dans les temps est primordiale. Quitter la France en cours d'année vous oblige à déclarer les revenus perçus depuis le 1er janvier jusqu'à la date de votre départ, ainsi que ceux de source française perçus postérieurement à votre départ et ce, jusqu'au 31 décembre de ladite année.

En France on déclare généralement ses revenus l’années suivant, avec l’envoie de sa déclaration en mai et le paiement de son impôt entre septembre et décembre (hors acomptes et prélèvements à la source). 

Le calendrier fiscal n’est pas le même dans tous les pays, notamment au UK l’année fiscale débute le 6 avril N et se termine le 5 avril N+1.

Documents justificatifs à conserver

En principe, il est recommandé de conserver l’ensemble des justificatifs de vos différents revenus (bulletin de salaires, documents comptables, IFU de vos placements financiers, justificatif des plus-values, etc.). 

Certains documents pourraient vous être demandé dans le cadre de demande d’information ou d’un contrôle fiscal. En ce qui concerne, les bulletins de salaires ou différents justificatifs de vos revenus du travail, ils pourront également vous être demandés dans le cadre de la reconstitution de vos droits à la retraite.

Déclarations spécifiques selon les types de revenus

En France, il existe plusieurs formulaires de déclaration en fonction du type de revenus. 

En tant que résident fiscaux français, vous devrez déclarer l’intégralité de vos revenus mondiaux. 

Il y a le formulaire 2042 et 2042 C pour les revenus d’activités professionnels et certains revenus patrimoniaux. Le formulaire 2044 pour les revenus fonciers, et le 2074 pour les plus-values mobilières. Le résident fiscal français qui perçoit des revenus de source étrangère devra également compléter le formulaire 2047 en indiquant les revenus étrangers ainsi que l’éventuel montant d’impôt payé à l’étranger pour l’application du mécanisme d’élimination des doubles impositions. 

En tant que non résident fiscal français, seuls les revenus de source française devront être imposés. Ces revenus devront être déclarés dans un formulaire spécifique 2042-NR.

Rectifications et contentieux fiscaux internationaux

Avec le renforcement des échanges d’informations entre les administrations et l’amélioration des outils de recherche (notamment avec l’IA), il faut s’attendre à une recrudescence des contrôles fiscaux internes et internationaux. 

En cas d’erreur dans sa déclaration ou d’omission, il peut être pertinent de procéder à une rectification de son propre chef afin d’éviter l’application d’éventuelles pénalités. 

En ce qui concerne, l’administration fiscale française, elle peut remonter sur 3 ans (jusqu’à la 3ème année suivant celle au titre de laquelle l’imposition est due). Ce délai peut éventuellement être prorogé en cas de fraude fiscale ou d’activités occultes.

Pour prévenir tout contentieux fiscal international, il est recommandé de se faire accompagner pour sécuriser sa situation en amont d’un contrôle. Ces contrôles peuvent concerner la résidence fiscale, la non-déclaration de revenus ou comtes étrangers, une mauvaise application des conventions internationales, etc. Il est conseillé de formaliser le changement de résidence fiscale et de conserver l’ensemble des justificatifs qui pourraient être demandés.

Impôts sur la Fortune et Successions

Traitement fiscal du patrimoine mondial (impôt sur la fortune)

En France, il existe un impôt sur la fortune immobilière (IFI) pour les patrimoines immobiliers nets supérieurs à 1.3 M€. 

Pour les résidents fiscaux Français, ils sont soumis à cet impôt sur l’ensemble de leur patrimoine immobilier mondial. Les non-résidents sont quant à eux soumis à cet impôt uniquement sur leur patrimoine immobilier situé en France. 

D’autres pays, comme l’Espagne ou les Pays-Bas, appliquent également un impôt sur la fortune. Si vous êtes concernés, il sera pertinent d’analyser les éventuels risques de double imposition et les modalités de crédit d'impôt prévues par les conventions fiscales.

Une image contenant texte, capture d’écranLe contenu généré par l’IA peut être incorrect.
IFI et expatriation

Droits de succession dans un contexte international

Les successions dans un contexte international seront également soumises au principe de territorialité et de mondialité en fonction du lieu de résidence du défunt et du lieu de situation du patrimoine.

Les successions sont imposées en France dans les cas suivants (CGI, art. 750 ter) :

  • Tous les actifs situés en France et à l’étranger si le défunt (ou donateur) ou l’héritier (ou donataire) a son domicile fiscal en France et ce dernier l’a eu pendant au moins 6 ans au cours des 10 dernières années. 
  • Seulement les actifs situés en France si le défunt n’a pas son domicile fiscal en France et que l’héritier non plus et ne l’a pas eu pendant au moins 6 ans au cours des 10 dernières années. 

La France a conclu un certain nombre de conventions fiscales en matière de droits de succession afin d’éviter les doubles impositions. Toutefois, il y en a moins qu’en matière d’impôt sur le revenu et il reste malgré tout un certain nombre de pays avec lesquels il n’y a pas de convention en la matière.

La France prévoit dans son droit interne un mécanisme d’imputation de l’impôt successoral payé à l’étranger dans certains cas (CGI, art. 784 A). 

Une image contenant texte, capture d’écranLe contenu généré par l’IA peut être incorrect.
Succession internationale

Planification successorale pour les expatriés

En présence de mobilité internationale au sein d’une famille et/ ou au niveau de la répartition du patrimoine, il est conseillé de sécuriser sa situation et d’anticiper les conséquences d’une succession. 

Une succession mal préparée pourrait entrainer un coût fiscal important et une complexité des démarches pour les héritiers avec le risque d’une érosion du patrimoine familial. 

En fonction des pays, il peut y avoir certains avantages à initier la transmission de son vivant pour profiter de régimes fiscaux plus avantageux, tout en réalisant les démarches dans le pays d’origine si on envisage d’y revenir (révélation des donations en France même si réalisée à l’étranger afin de faire courir certains délais).

Il faut également garder à l’esprit que certains mécanismes de transmission ne sont pas reconnus dans d’autres pays, c’est le cas notamment du démembrement de propriété. Il est donc nécessaire de se faire accompagner pour sécuriser ce type d’opération. 

Par ailleurs, certaines enveloppes fiscales peuvent être à privilégier en cas de mobilité internationale notamment avec des mécanismes de suivi de la fiscalité en fonction du pays de résidence du souscripteur : contrat d’assurance-vie de droit luxembourgeois.

Accompagnement et Ressources

Rôle des conseillers fiscaux spécialisés

Au regard de la complexité de la fiscalité internationale, il est nécessaire d’être vigilant et de se faire accompagner par des conseillers fiscaux spécialisés.  

Le recours à des experts de la fiscalité internationale permettra de faire une analyse des risques liées à sa situation et de la sécuriser, tout en optimisation les flux de revenus et la structuration de son patrimoine selon les objectifs poursuivis. 

En cas de doute sur la conformité de ses démarches ou en cas de contrôle, il sera également indispensable de se tourner vers un expert qui permettra de se remettre en conformité et de gérer un éventuel contentieux fiscal.

Ces conseillers fiscaux jouent également un rôle central dans la planification patrimoniale, successorale ou retraite, avec une approche internationale tenant compte des conventions fiscales et du droit local.

Services des administrations fiscales pour les non-résidents

Les services des administrations fiscales, notamment en France, proposent des services dédiés aux non-résidents. Par exemple, le Service des Impôts des Particuliers Non-Résidents (SIPNR) accompagne les contribuables expatriés dans certaines de leurs démarches : déclaration des revenus français, questions relatives à la résidence fiscale ou aux prélèvements sociaux, informations sur les formulaires spécifiques et les mécanismes de convention, etc. 

Certains pays mettent également en place des guichets uniques ou des centres d’expertise dédiés aux contribuables internationaux.

Outils numériques et plateformes dédiées

Les expatriés peuvent s’appuyer sur un certain nombre d’outils numériques et plateformes dédiées pour faciliter leur transfert de résidence fiscale et ses implications. Ils peuvent notamment se rendre sur impôts.gouv.fr et accéder à des simulateurs d’impôts, aux différentes conventions fiscales concluent avec la France ou directement se rapprocher du service des non-résidents. 

Il existe également des outils numériques selon les pays d’accueil.

Veille juridique et adaptation aux évolutions législatives

Les règles fiscales évoluent rapidement, sous l’effet des réformes internes des Etats et de certains engagements internationaux (OCDE, UE, conventions bilatérales). 

Il est crucial de mettre en place une veille juridique et fiscales régulière, afin de connaitre les dernières mises à jour en droit international. Cela permet notamment d’être déclaré informés sur la modification de certains régimes fiscaux étrangers, comme par exemple, la fin du système de la remittance basis au UK et la mise en place du nouveau Foreign Income and gains ou encore la fin du régime des impatriés RNH au Portugal depuis le 1er janvier 2024. 

Il est important également de connaitre les nouvelles obligations déclaratives comme c’est le cas en France depuis quelques années avec l’obligation de déclaration de l’ensemble des comptes étrangers dans le formulaire 3916 sous peine d’amende de 1 500 € par compte non. 

Enfin avec la ratification par plusieurs Etats de la convention multilatérale « Multilatéral Instrument » (MLI), la plupart des conventions fiscales seront modifiées de manière automatique, ce qui implique de suivre ces évolutions et ses implications au fur et à mesure. 

L’adaptation proactive à ces évolutions permettra de maintenir sa situation en conformité et d’optimiser sa situation sans risque.

Cas pratiques

Cas client 1 – Expatriation en Thaïlande & structuration d’un patrimoine de 5 M€

Pierre, 38 ans, entrepreneur, célibataire, souhaite s’installer en Thaïlande pour y débuter une nouvelle vie.

Avant son départ, il prévoit de céder l’entreprise qu’il détient à 100 % via sa holding (créée il y a 4 ans) pour une valorisation de 5 M€, générant une plus-value de 4,9 M€. La fiscalité au niveau de la holding sera limitée à 3% de la plus-value, soit 147 K€.

Son objectif ? Générer 10 K€ nets/mois de revenus passifs pour vivre confortablement à l’étranger, tout en optimisant sa fiscalité.

Nous l’avons accompagné sur deux volets clés :

1. Anticiper les conséquences fiscales de l’expatriation et sécuriser le sursis d’imposition (Exit Tax)

Le départ de France entraine un risque d’imposition de la plus-value latente sur les titres de sa société holding, soit 1. 86 M€ dans son cas.

La Thaïlande étant un état non conventionné en matière d’Exit tax, le mécanisme du sursis d’imposition n’est pas automatique. La procédure est plus complexe avec l’obligation d’apporter des garanties propres (comme une caution bancaire) afin d’assurer le recouvrement de la créance de l’administration fiscale.

Grâce à des arbitrages stratégiques sur son patrimoine, nous avons pu constituer des garanties suffisantes pour sécuriser le sursis d’imposition.

Économie générée :
– 48 K€ de fiscalité immobilière
– 240 K€ de fiscalité sur les dividendes

NB : Si Pierre conserve ses titres 5 ans et reste non-résident fiscal français, l’impôt sera intégralement dégrevé.

2. Modélisation patrimoniale & génération de revenus passifs pérennes

Nous avons simulé plusieurs stratégies afin d’atteindre son objectif de revenus tout en continuant de développer son patrimoine.

Résultats projetés :
– Revenus passifs nets : 120 K€ / an
– Capital estimé : 6,1 M€ (5 ans), 7,6 M€ (10 ans), 13,1 M€ (20 ans)
– Capacité à se verser jusqu’à 250 K€ / an sans épuisement du capital

Une stratégie globale mêlant anticipation fiscale, sécurisation juridique et projection patrimoniale pour conjuguer liberté géographique et indépendance financière.

Une image contenant texte, Visage humain, capture d’écran, personneLe contenu généré par l’IA peut être incorrect.

Cas client 2 – Expatriation en Italie & stratégie patrimoniale sur un capital de 10 M€

Jean, 56 ans, marié sous le régime de séparation de biens et père de deux enfants envisage de s’expatrié en Italie.

Il vient de céder son entreprise via sa holding pour un peu plus de 10 M€, avec un frottement fiscal limité à 3% sur sa plus-value.

Ses objectifs dans ce contexte :

  • Donner 200 K€ à chacun de ses enfants pour les aider à démarrer dans la vie
  • Générer des revenus passifs
  • Optimiser la transmission de son patrimoine

Nous avons structuré une stratégie globale en trois axes :

1. Réorganisation patrimoniale & arbitrages internationaux
Certaines lignes d’actifs ont été transférées vers des véhicules luxembourgeois pour bénéficier d’une fiscalité plus avantageuse, sécuriser les revenus à l’étranger et anticiper la transmission.

2. Donations anticipées et optimisées
Nous avons conseillé une donation de liquidités avant cession, permettant de réduire significativement la fiscalité tout en assurant des flux adaptés aux projets des enfants.

3. Stratégie d’investissement sur mesure
Mise en place d’un portefeuille diversifié, adapté à son nouveau statut de non-résident, permettant à la fois la génération de revenus et le développement du capital.

  • Economie de fiscalité sur la sortie des liquidités de 665 K€ grâce au choix du bon timing de la distribution
  • Economie de fiscalité de 237 K€ dans le cadre de l’opération de donation avant cession
  • Economie à la succession à date : 780 K €
  • Economie à la succession projetée dans 20 ans : 2 490 K€
  • Revenus passifs 240 K€ nets / an et développement du patrimoine

Valorisation projetée du patrimoine :
– 11.6 M€ à 5 ans
– 14.8 M€ à 10 ans
– 26.3 M€ à 20 ans

Economie total de 1 680 K€ + 240 K€ de revenus passifs annuels

Une image contenant texte, Visage humain, capture d’écran, personneLe contenu généré par l’IA peut être incorrect.

Cas client 3 – Cession d’entreprise & installation à Dubaï : optimiser 20 M€ de valorisation

Vincent, 45 ans, chef d’entreprise, s’apprête à céder la société qu’il a fondée il y a 10 ans pour un montant de 20 M€.

Détenant ses titres depuis plus de 8 ans, il bénéficie d’un régime fiscal favorable, mais reste redevable de 5,5 M€ d’impôt sur la plus-value (soit une fiscalité globale de 27,95 %).

Avec sa femme et ses deux enfants, il prévoit de s’installer à Dubaï pour y entamer un nouveau chapitre.

Nous avons structuré une stratégie sur-mesure autour de trois axes :

1. Optimisation de la fiscalité à la cession
Des ajustements techniques et un timing bien maîtrisé ont permis de réduire l’imposition globale sur la cession.

2. Transmission anticipée au bénéfice des enfants
Mise en place d’une donation de liquidités dans un cadre fiscal maîtrisé, afin de transmettre sans alourdir la pression fiscale.

3. Stratégie d’investissement internationale adaptée au statut de non-résident
Nous avons structuré un portefeuille générant des revenus passifs élevés tout en assurant poursuivant le développement du patrimoine

Impacts chiffrés :

  • Economie sur la fiscalité à la cession 1 589 K€ lié à des opérations précession 
  • Liquidités transmises aux enfants 400 K€ chacun (800 K€ au total)
  • Economie à la succession : 2 830 K€ 
  • Revenus passifs générés maximum 922 K€ / an sans épuisement du capital

Une stratégie gagnante, alliant liberté géographique, efficacité fiscale et transmission sereine du patrimoine.

Une image contenant texte, capture d’écran, Visage humainLe contenu généré par l’IA peut être incorrect.

Transformer votre vie en déménageant à l'international soulève des interrogations importantes, spécialement autour de la fiscalité des expatriés. Ce paysage complexe, où se mêlent l’impôt sur le revenu, l’IFI et les accords fiscaux mondiaux, exige une compréhension approfondie pour naviguer adroitement parmi les obligations fiscales qui changent avec votre statut de résidence.

Laisser derrière soi la France implique non seulement une aventure mais aussi un défi fiscal. Que vous soyez considéré comme résident fiscal en France ou ailleurs, chaque élément fiscal impacte directement vos responsabilités. Cet article vise à éclairer les zones d’ombre de la fiscalité expatriée, guidant ainsi votre transition et la gestion fiscale de votre nouvelle vie à l’étranger.

Comprendre le statut de résidence fiscale

Définition de la résidence fiscale

La résidence fiscale se positionne comme un pilier dans la définition des devoirs fiscaux d’un expatrié. Cette terminologie spécifie le pays dans lequel un individu est réputé résider pour les besoins de l'impôt.

Il est courant de la mélanger avec la notion de résidence physique, pourtant, ses implications en termes de fiscalité sont profondes. La résidence fiscale est déterminante pour savoir quel État a le droit d'imposer les revenus de la personne concernée et suivant quelle législation.

Critères déterminant la résidence fiscale

Pour identifier la résidence fiscale, divers critères prédominants entrent en jeu.

Sur le territoire français, le Code général des impôts (CGI) stipule qu'un individu est jugé fiscalement domicilié en France s’il satisfait à l'une des conditions suivantes :

  • Son foyer ou son lieu de séjour principal est en France (lieu où vous avez le centre de votre vie personnelle et où vous habitez normalement avec votre famille)
  • Il y exerce une activité professionnelle de manière régulière.
  • Le centre de ses intérêts économiques est localisé sur le sol français.

Concernant le dernier critère, il s’agit du lieu où vous avez vos principaux investissements et d’où vous tirez la majeure partie de vos revenus. Le conseil d’Etat considère que la seule constatation qu’un patrimoine est situé en France n’est pas suffisante, encore faut-il que ce patrimoine soit productif de revenus

Les accords fiscaux internationaux ont aussi leur importance. Ils établissent des critères pour éviter la double imposition et définir une résidence fiscale exclusive. Par exemple, en cas de conflit de résidence entre deux états, les conventions fiscales prévoient des critères alternatifs pour établir la résidence fiscale et répartir le droit d’imposer en fonction des revenus. Ces critères cumulatifs et alternatifs sont les suivants (dans l’ordre) :

  • Etat dans lequel vous avez votre foyer permanent d’habitation (résidence dont vous disposez de manière durable) ;
  • Etat avec lequel vos liens personnels et économiques sont les plus étroits : centre des intérêts vitaux (scolarisation des enfants, intégration à la vie sociale locale, dépense de vie courante, courrier, consommation énergétique, soins médicaux,…) ;
  • Etat où vous séjournez de façon habituelle ;
  • Etat de votre nationalité ;

 

La résidence fiscale ne se décrète pas, il s’agit d’une appréciation de fait au regard d’un faisceau d’indice qu’il faut pouvoir démontrer.

Conséquences du statut sur l'imposition

L’acquisition du statut de résident fiscal comporte des implications notables sur l’imposition des revenus.

Être catégorisé comme résident fiscal en France implique l'imposition sur la totalité de vos revenus, qu'ils proviennent de France ou de l'étranger. Cela encompasses les revenus fonciers, les salaires, et tous autres types de revenus. Vous êtes tenu de les déclarer et les taxes correspondantes seront perçues en France.

Inversement, être considéré comme non-résident fiscal français signifie que seuls vos revenus de source française seront imposés en France.

Seuls l’administration fiscale française. Les autres types de revenus seront soumis à l'impôt dans le pays où vous résidez réellement.

{{component_cta}}

Exploration des Types de Revenus des Expatriés et de Leur Fiscalité

Les Nuances Fiscales des Revenus d'Emploi pour les Expatriés

Être expatrié ajoute une couche de complexité à la gestion de vos revenus d'emploi, soumis à des réglementations fiscales singulières. Lorsque vous êtes déterminé comme résident fiscal en France, l'ensemble de vos rémunérations professionnelles, qu'elles soient de source française ou internationale, doivent intégrer votre déclaration fiscale.

Il s'agit là non seulement de vos salaires, mais également des primes ou de toute forme de revenu en lien avec votre profession, lesquels doivent être précisés sur le formulaire de déclaration de revenus numéro 2042 et, le cas échéant, sur un document supplémentaire (numéro 2047) destiné aux revenus étrangers.

Pour les non-résidents fiscaux français, en revanche, seuls les revenus perçus en France sont imposables sur le territoire français. Par exemple, si vous travaillez pour un employeur français ou si vous êtes en mission temporaire à l'étranger pour le compte d'une société française, ces rémunérations restent sujettes à l'impôt en France. À l'opposé, vos salaires provenant de l'étranger seront imposés dans votre pays de résidence actuel.

Gestion Fiscale des Investissements et Revenus Passifs Internationaux

Les revenus issus d'investissements et autres sources passives, tels que les dividendes, intérêts, et plus-values, obéissent à des règles fiscales particulières. Pour les expatriés dont la résidence fiscale est établie en France, ces types de revenus, indépendamment de leur localisation, doivent être inclus dans la déclaration de revenus française.

Les accords fiscaux entre pays peuvent permettre d'éviter la double imposition, soulignant l'importance de déclarer ces revenus et de tenir compte des possibles réductions et crédits d'impôt applicables.

Pour les individus qui ne sont pas considérés comme résidents fiscaux français, uniquement les revenus passifs de source française sont soumis à l'impôt en France. Ce qui inclut, par exemple, les dividendes d'entreprises françaises, les intérêts perçus sur des comptes en banque français, et les gains en capital sur des biens situés en France, devant être déclarés via un formulaire dédié (2042 NR) et assujettis à une imposition minimale de 20%, sauf si la mise en application d'un taux moyen inférieur est justifiable.

Conséquences Fiscales de la Possession de Biens Immobiliers à l'Étranger

La détention de propriétés immobilières, que ce soit en France ou à l'international, entraîne des conséquences fiscales notables pour les expatriés.

Si vous êtes propriétaire d'un bien immobilier en France que vous mettez en location, les revenus locatifs générés sont imposables en France, indépendamment de votre statut de résident fiscal. Il convient donc de les déclarer afin de s'acquitter de l'impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux applicables en France.

Par contre, les biens immobiliers détenus à l'étranger génèrent des revenus imposables dans votre pays de résidence, excepté si des accords fiscaux bilatéraux spécifiques prévoient autre chose.

Il est essentiel de se référer aux conventions fiscales établies entre la France et votre pays de résidence pour éviter la double imposition et saisir pleinement vos obligations fiscales relatives à ces revenus.

Une image contenant texte, capture d’écran, Police, Page webDescription générée automatiquement
Impact du transfert de résidence sur l'imposition

Guide pratique de la déclaration des revenus pour les expatriés

Quand et comment déclarer ses revenus ?

En qualité d'expatrié, l'exigence de déclarer vos revenus avec précision et dans les temps est primordiale. Quitter la France en cours d'année vous oblige à déclarer les revenus perçus depuis le 1er janvier jusqu'à la date de votre départ, ainsi que ceux de source française perçus postérieurement à votre départ et ce, jusqu'au 31 décembre de ladite année.

La procédure de déclaration s'effectue généralement en ligne, via votre espace personnel sur le portail officiel des impôts. Cette modalité peut être ajustée en cas d'absence d'accès internet ou si c'est une première déclaration de revenus en votre nom, auquel cas un formulaire papier (n°2042) est alors nécessaire.

Concernant les résidents fiscaux français, la déclaration inclut l'intégralité des revenus perçus durant l'année, qu'ils soient de source française ou internationale. Si vous êtes considéré comme non-résident, seuls les revenus de source française imposables en France sont à déclarer.

Documents nécessaires pour la déclaration

Pour réussir votre déclaration de revenus, une série de documents s'avère indispensable.

Voici une liste non exhaustive des documents essentiels à compiler : le formulaire n°2042 pour vos revenus habituels. Si vous avez quitté la France, ce même formulaire doit consigner les revenus jusqu'à la date de votre départ. Le formulaire n°2047 concerne les revenus de source étrangère à déclarer spécifiquement, devant être intégrés dans votre déclaration standard (n°2042). Pour ceux reconnus comme non-résidents, le formulaire n°2042-NR est requis pour déclarer les revenus de source française acquis après votre départ jusqu'à la fin de l'année de départ. L'ensemble des justificatifs de revenus est impératif, incluant bulletins de salaire, relevés bancaires, contrats de location, etc.

Gérer les double-impositions : crédits d'impôts et traités fiscaux

L'évitement de la double imposition s'articule autour des conventions fiscales internationales. Elles établissent les critères de résidence fiscale et préviennent l'imposition des mêmes revenus dans différents pays.

Les crédits d’impôt représentent une autre voie pour atténuer les effets de la double imposition, autorisant un dédommagement sur les impôts déjà réglés à l'étranger. Par exemple, si vous avez acquitté des impôts sur des revenus en France et que ceux-ci sont aussi assujettis dans votre pays de résidence, la demande d'un crédit d’impôt français permet d’éviter une imposition redondante.

Consulter les fiches pratiques sur le site des impôts (impots.gouv.fr) est essentiel. Elles détaillent les conventions fiscales spécifiques à votre pays de résidence, clarifiant quels revenus doivent être déclarés et comment les crédits d’impôt peuvent être exploités pour contrer la double imposition.

{{component_cta}}

 Impacts de l’expatriation sur la holding et les plus-values latentes ?

Le transfert de résidence fiscale entraine en principe l’imposition des plus-values latentes en application de « l’Exit tax », c’est-à-dire les plus-values non encore réalisées. L’objectif de ce dispositif est d’imposer les plus-values de ceux qui souhaiterait transférer leur résidence dans le seul but d’éviter l’impôt français sur cette plus-value.

Ainsi seules certaines plus-values sont soumises à l’Exit tax :

  • les plus-values latentes sur participations supérieures ou égales à 50% dans les bénéfices sociaux d’une société ou les plus-values latentes dont la valeur excède 800 000 €

En principe, ces plus-values devraient donc être imposées en France selon la législation française. Mais il est possible de bénéficier de l’application d’un sursis de paiement, c’est-à- dire que le montant de l’impôt est « gelé » jusqu’à ce qu’un événement ultérieur vienne mettre fin au sursis.

Cette plus-value sera entièrement dégrevée à l’expiration d’un délai de 2 ans (ou 5 ans en fonction de la valeur des titres) ou en cas de retour en France ou de transmission à titre gratuit.

Il y aura un certain nombre de démarche à effectuer, notamment la souscription d’une déclaration n° 2074-ETD l’année qui suit celle du transfert de résidence.

A noter : En fonction de l’état dans lequel le transfert de résidence fiscal a lieu, le sursis d’imposition n’est pas automatique et nécessitera d’apporter des garanties à l’administration fiscale française.

Expatriation et holding : application de l'exit tax

Conclusion

En guise de synthèse, aborder la fiscalité des expatriés s’avère être un dédale réglementaire, lequel dévoile sa clarté une fois que l'on en maîtrise les contours principaux. Il s'avère primordial de préciser votre statut en matière de résidence fiscale, ce dernier ayant une influence prépondérante sur les modalités de votre imposition.

Opter pour le maintien de votre domicile fiscal sur le territoire français vous soumet à l'imposition sur l'intégralité de vos revenus à l'échelle mondiale. À l’inverse, en adoptant le statut de non-résident fiscal, seule une imposition sur vos revenus d'origine française sera appliquée. Les accords de double imposition internationaux se révèlent être des balises incontournables pour esquiver la double imposition et pour préciser les règles d'imposition attachées à chaque genre de revenu.

Il est conseillé de veiller à la déclaration de vos revenus dans les délais prescrits tout en conservant précieusement chaque justificatif requis pour une déclaration fidèle et exhaustive. Ne résistez pas à l'élan de s’informer via les ressources disponibles sur le site de l'administration fiscale ou à solliciter l’expertise d'un professionnel du domaine fiscal afin d’affiner votre situation fiscale.

En adoptant les démarches appropriées et en vous appropriant les normes fiscales en vigueur, vous vous engagez avec assurance sur le chemin de l'expatriation, armé pour maximiser vos bénéfices tant financiers que fiscaux.

FAQ

Quel est le régime fiscal des revenus acquis à l'étranger ?

Les revenus acquis hors de France sont soumis à une fiscalité spécifique. Pour les résidents fiscaux français, il est impératif de déclarer tous les revenus, y compris ceux obtenus à l'étranger, au moyen de la déclaration 2047 et de les transférer ensuite sur la déclaration 2042. Grâce aux accords fiscaux internationaux, un mécanisme de crédit d'impôt aide à éviter la double imposition. Quant aux non-résidents fiscaux, seule leur income française est imposable en France.

Quelle fiscalité s'applique à une personne sans domicile fiscal en France ?

Les personnes n'ayant pas leur domicile fiscal en France sont assujetties à une fiscalité réduite : elles ne sont imposées que sur leurs revenus de source française, sans considération pour leurs revenus globaux.

Quels sont les démarches pour déclarer ses impôts en tant qu'expatrié ?

En tant qu'expatrié, la déclaration de vos revenus doit se conformer à votre statut de résidence fiscale. Si vous résidez hors de France, vos revenus français doivent être déclarés via les formulaires 2042 et 2042-NR. Les revenus perçus avant votre départ de France jusqu'au 31 décembre doivent être détaillés sur le formulaire 2042-NR. Ces documents sont à envoyer à l'administration fiscale qui gérait votre dossier préalablement. La déclaration en ligne est préférable si possible, et n'oubliez pas d'informer les impôts de votre nouvelle adresse.

Quel est le taux d'imposition pour les non-résidents ?

Généralement, les non-résidents doivent s'acquitter d'un impôt de 25 % sur leurs revenus de source canadienne, à moins qu'une convention fiscale ne permette l'application d'un taux d'imposition réduit entre le Canada et le pays de résidence du non-résident.

La gestion efficace de la trésorerie est un élément crucial pour la santé financière et la pérennité de toute entreprise. Pour une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle), ce principe s’applique également : la trésorerie permet de financer les opérations courantes, d’investir dans des projets et de faire face aux imprévus

Plébiscitée par de nombreux entrepreneurs en France grâce à sa flexibilité, la SASU est une société unipersonnelle à vocation commerciale créée par une personne physique ou morale. La structure sociétale est considérablement allégée et permet une gestion simplifiée, une responsabilité limitée aux apports et une certaine souplesse. Cette dernière découle du fait que le président de la SASU, généralement son dirigeant, est libre de déterminer les modalités d’organisation et de fonctionnement de l’entreprise dans les statuts

Une bonne gestion de la trésorerie ne se limite pas à surveiller les entrées et les sorties de fonds. Elle implique également de faire des choix financiers judicieux pour optimiser l’utilisation des ressources. Investir en bourse avec sa SASU peut faire partie de cette stratégie : effectuer des placements de sa trésorerie d’entreprise permet de valoriser les liquidités excédentaires, de générer des revenus additionnels et de diversifier les sources de profits. Cette démarche doit cependant être encadrée et réfléchie, car elle n’est pas sans risques. 

Quelle approche adopter en matière d’investissement en bourse pour votre SASU en tant qu’entrepreneur ? Suivez notre guide complet !

Peut-on investir en bourse avec sa SASU ?

Investir en bourse avec un statut SASU est non seulement possible, mais s'avère également être une stratégie financière intéressante pour optimiser la gestion de la trésorerie de l'entreprise

En effet, investir de l’argent dans le capital social de votre SASU par un apport numéraire lors de la constitution de votre société n’est pas la seule solution pour investir dans votre entreprise. S’il est aussi possible d’effectuer des apports en nature dans le capital de votre SASU, qu’il s’agisse par exemple d’un véhicule ou d’un bien immobilier, l’investissement en bourse est une option à considérer pour la croissance de votre structure. Il doit cependant être mené aux côtés d’une véritable stratégie d’optimisation fiscale de votre SASU.

Les placements financiers permettent d’éviter que les excédents ne se déprécient face à l’inflation et peuvent mener à une rémunération supplémentaire pour répondre aux besoins financiers de la société et constituer une épargne de précaution. L’idéal est donc que le solde de trésorerie de la SASU se rapproche de zéro afin d’utiliser les ressources pour obtenir des rendements complémentaires.

Cependant, cette démarche nécessite une compréhension claire des obligations légales et des étapes à suivre pour qu’une SASU puisse investir en bourse. L’objet social de la société doit notamment prévoir cette possibilité : au même titre que la fiscalité de la SASU, les statuts de l’entreprise régissent les possibilités d'investissement de la société, en matière financière, immobilière ou autre.

Si cette mention n’est pas présente dans les statuts, car elle n’a pas été indiquée lors de la création de l’entreprise, il sera nécessaire de procéder à une modification statutaire.

Un point important à noter concerne la fiscalité des plus-values dégagées par les investissements en bourse dans le cadre d’une SASU. Celles-ci peuvent faire l’objet d’une double imposition si la SASU est soumise à l’Impôt sur les Sociétés (IS), comme c’est par le cas par défaut. Elles seront en effet imposées au titre de l’IS, puis la flat tax s’appliquera en cas de sortie si ces bénéfices sont reversés au dirigeant en tant que dividendes.

Plusieurs étapes doivent ainsi être suivies par un entrepreneur qui souhaite investir en bourse dans le cadre d’une SASU :

6 étapes à suivre pour votre stratégie d'investissement en bourse avec une SASU

Comme tous les mouvements qui impactent le patrimoine de la société, les investissements doivent être soigneusement enregistrés dans les livrables comptables fournis par l’entreprise pour respecter ses obligations en matière de comptabilité d’une SASU

{{component_cta}}

Quelles plateformes pour investir en bourse avec sa SASU ?

Pour investir en bourse avec votre SASU, il est essentiel de choisir une plateforme de trading fiable et adaptée à vos besoins. Il convient dans un premier temps de créer un Compte-Titres Ordinaire ou CTO, indispensable pour vendre et acheter des titres boursiers à travers votre SASU. 

Un CTO est un compte proposé par les établissements financiers permettant à un particulier ou à une entité, comme une SASU, d'investir dans divers instruments financiers tels que des actions, des obligations, des Fonds Communs de Placement (FCP) ou des Exchange Traded Funds (ETF). Ce compte offre une grande flexibilité en matière de choix d'investissements et de gestion de portefeuille. 

Voici les étapes à suivre pour sélectionner une plateforme de trading et commencer à investir en bourse avec votre entreprise :

6 étapes à suivre pour commencer à investir en bourse avec votre SASU

Stratégie d’investissement en bourse avec une SASU

Investir en bourse avec une SASU est une stratégie financière puissante pour valoriser la trésorerie excédentaire de l'entreprise. Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est important de définir une démarche d'investissement claire et cohérente.

Après avoir déterminé vos objectifs de placement, notamment leur durée, leur fréquence et le niveau de risque que vous autorisez, il est temps de choisir les solutions de placement que vous souhaitez adopter pour votre SASU. 

Diversifier vos investissements permet de minimiser les risques et d’optimiser les rendements. Une stratégie diversifiée pour votre SASU peut ainsi inclure les titres suivants : 

  • Des actions : il s’agit de parts de propriété d’une entreprise cotée en bourse. En achetant des actions, votre SASU devient actionnaire de cette entreprise, ce qui lui donne droit à une part de bénéfices, les dividendes. Ces actions peuvent offrir des rendements significatifs et un gain en capital : si leur valeur augmente, leur revente entraîne une plus-value ; 
  • Des ETF : ce sont des fonds d’investissement cotés en bourse qui répliquent la performance d’un indice boursier et dégagent le même rendement. Ces fonds entraînent une diversification de portefeuille, ce qui réduit le risque spécifique à une seule entreprise. De plus, ils permettent d’accéder aisément à des secteurs et à des marchés spécifiques ;
  • Des obligations : investissements relativement stables et sûrs, les obligations sont des titres de créance émis par des entreprises, des gouvernements et autres institutions pour financer leurs activités. Les obligations versent des intérêts réguliers et permettent une certaine prévisibilité des rendements. 

Voici un exemple de stratégie si vous disposez de 50 000 euros à investir par votre SASU :

Stratégie d'investissement en bourse d'une SASU avec un montant de 50 000€

Les risques d’investir en bourse avec sa SASU

Investir en bourse avec une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) peut être une stratégie intéressante, mais elle comporte des risques spécifiques à cette forme juridique et à l’investissement en actions en général. Voici les principaux risques à considérer :

Volatilité et risques de marché  

  • Les investissements en bourse sont soumis aux fluctuations du marché. Une baisse de la valeur des actifs peut entraîner des pertes importantes pour la SASU, et cela impactera directement la valeur de son bilan.
  • En cas de crise économique ou de secteur, les actifs détenus par la SASU peuvent perdre de la valeur, réduisant les liquidités de l’entreprise et potentiellement compromettant sa stabilité financière.

Risques de liquidité

Les actions ne sont pas toujours facilement revendables. En cas de besoin urgent de liquidités, la SASU pourrait être contrainte de vendre des actifs à perte si les marchés ne sont pas favorables.

Risques fiscaux  

  • La fiscalité des plus-values mobilières pour les entreprises peut être complexe. En France, les plus-values réalisées par une SASU peuvent être soumises à l’impôt sur les sociétés. Les pertes en capital, quant à elles, ne sont pas toujours déductibles, ce qui peut augmenter la pression fiscale sur la société.
  • De plus, les distributions de dividendes ou les revenus tirés des investissements peuvent être taxés à plusieurs niveaux, tant au niveau de l’entreprise qu’au niveau du dirigeant.

Impact sur la trésorerie   

  • Si la SASU mobilise une grande part de sa trésorerie dans des investissements boursiers, elle peut manquer de fonds pour financer ses besoins opérationnels, comme le paiement des charges courantes, le développement ou les salaires.
  • En cas de perte importante en bourse, la SASU pourrait faire face à des difficultés de trésorerie, surtout si les investissements ne sont pas assez diversifiés ou si une part importante du capital est placée en actions volatiles.

Responsabilité de l’associé unique

  • Dans une SASU, l’associé unique, souvent le dirigeant, prend les décisions d’investissement. Cela signifie qu’il doit être bien informé et prudent, car une mauvaise décision peut nuire à l’entreprise et indirectement affecter ses propres intérêts.
  • De plus, même si la responsabilité de l’associé unique est théoriquement limitée, en cas de gestion imprudente ou de pertes importantes mettant en danger la solvabilité de l’entreprise, sa responsabilité personnelle pourrait être engagée.

Perception par les tiers

  • Investir de façon importante en bourse peut aussi affecter la perception de l’entreprise par les partenaires financiers ou les banques, surtout si l’investissement est risqué et que la SASU n’a pas de revenus stables. Cela peut rendre les financements plus difficiles à obtenir ou augmenter le coût des prêts pour la société.

Absence de couverture sociale

  • En cas de pertes importantes, le dirigeant associé unique peut se retrouver sans revenus, surtout si la SASU ne génère pas d’autres bénéfices. La SASU ne bénéficie pas des couvertures sociales comme les entreprises individuelles ou les salariés, et cela peut mettre le dirigeant en difficulté en cas de crise.

Pour réduire ces risques, il est conseillé de :

  • Diversifier les investissements.
  • Évaluer la part du capital que la SASU peut se permettre de mobiliser en bourse sans compromettre sa trésorerie.
  • Consulter un conseiller financier ou un expert-comptable pour optimiser la fiscalité des investissements et évaluer les risques en fonction des objectifs de la SASU.

Si vous êtes entrepreneur, vous savez que faire appel à un expert-comptable est bien plus qu’une formalité : c’est un atout pour la pérennité de votre entreprise.

Avec l’essor des experts-comptables en ligne, de nouvelles alternatives aux cabinets traditionnels émergent, souvent plus abordables et dotées d’outils modernes.

Alors, un expert-comptable en ligne est-il fait pour vous ? Quelle solution convient le mieux à votre situation ? Dans cet article, je partage mon avis et mon top 10 des meilleures solutions selon les tarifs et services offerts aux entrepreneurs et TPE.

À noter que mon avis est libre de tout conflits d'intérêts :

  • Je ne suis pas investisseur de ces solutions et ne dispose d’aucun lien d’affiliation.
  • Cet article n’est pas sponsorisé (tout comme l'intégralité de mon contenu).

Pourquoi faire appel à un comptable en ligne ?

Les raisons pour lesquelles les entrepreneurs et les indépendants se tournent vers les solutions de comptabilité en ligne sont nombreuses.

Le prix

Les offres des cabinets en ligne sont généralement plus compétitives que celles des cabinets traditionnels, vous permettant de réaliser des économies tout en accédant à des logiciels performants.

À noter que certaines solutions en ligne proposent des essais gratuits, ce qui vous permet de comparer les différentes solutions afin de vous engager financièrement. Cela peut être un critère important si vous hésitez encore à franchir le cap.

La flexibilité

La simplicité d'accès et la flexibilité offertes par les solutions en ligne sont des atouts considérables. Plus besoin de rendez-vous contraignants ni d'échanges de documents fastidieux. 

Avec un comptable en ligne, tout se fait à distance via des plateformes sécurisées et des logiciels intuitifs. Si vous manquez de temps pour gérer votre administratif, ces solutions sont particulièrement adaptées.

Les services complémentaires de qualité

Soulignons aussi la montée des services complémentaires proposés par ces solutions. De la création d'entreprise à la gestion comptable quotidienne, en passant par les aspects fiscaux et juridiques, les cabinets en ligne élargissent continuellement leur gamme de services pour mieux répondre aux besoins des entrepreneurs.

{{component_cta}}

Expert-comptable traditionnel, comptable en ligne ou conseiller en patrimoine ?

Choisir entre un expert-comptable traditionnel et une solution en ligne dépend de vos attentes. Un cabinet classique offre un suivi sur-mesure et une relation de proximité. Tandis qu’un comptable en ligne propose des outils digitaux intuitifs, une gestion simplifiée et des tarifs plus attractifs.

À noter que la comptabilité seule ne suffit pas à optimiser votre gestion financière. Un expert-comptable s’occupe de vos obligations fiscales et comptables, mais il ne prend pas forcément en compte la gestion de votre patrimoine ou l’optimisation de vos revenus sur le long terme.

Chez Noun Partners, nous vous accompagnons dans l’élaboration d’une stratégie patrimoniale solide et pérenne, alignée sur vos projets personnels. Si vous souhaitez explorer vos options, la première consultation offerte et sans engagement (réservez ici).

Top 10 des meilleurs experts-comptables en ligne

Vous souhaitez opter pour une solution en ligne pour votre comptabilité ? Voilà le top 10 des cabinets en ligne que je recommande:

  1. Keobiz
  2. Dougs
  3. LegalPlace
  4. Acasi
  5. L’expert-comptable.com
  6. Numbr
  7. Amarris Direct
  8. Indy
  9. Ça compte pour moi
  10. Abby

Je les détaille un par un ci-dessous.

#1: Keobiz

Keobiz, inscrit à l'Ordre des experts-comptables, allie technologies numériques et l’expertise humaine d’un cabinet traditionnel. L’entreprise propose un accompagnement complet en comptabilité, fiscalité, social et juridique pour toutes les entreprises.

Les avantages de Keobiz

Keobiz propose une offre d’accompagnement 100% dématérialisée combinée à l'assistance personnalisée d'experts comptables. Grâce à une plateforme digitale intuitive et à un logiciel performant, Keobiz vous permet de gérer votre entreprise en temps réel, tout en bénéficiant des conseils sur mesure d’un conseiller dédié.

Notation clients

Keobiz est noté 4,2/5 par les avis Google avec 3158 avis. 

Keobiz est noté 4,5/5 sur Trustpilot avec 2168 avis.

#2: Dougs

Dougs se positionne comme un expert-comptable en ligne dématérialisé toujours à jour et qui vous permet un accès facile à toute votre comptabilité en quelques clics. Le cabinet est membre de l'Ordre des Experts Comptables de Lyon.

Les avantages de Dougs

Dougs se distingue par son approche axée sur la simplification et l'efficacité. Plus besoin de saisie manuelle fastidieuse : grâce à une synchronisation sécurisée avec votre compte professionnel, vos transactions bancaires sont catégorisées automatiquement, vous faisant gagner du temps.

De plus, vous avez accès à un expert-comptable dédié disponible 5 jours sur 7 pour répondre à vos interrogations, que ce soit par tchat, téléphone ou visioconférence.

Notation clients

Dougs est noté 4,3/5 par les avis Google avec 1121 avis. 

Dougs est noté 4,4/5 sur Trustpilot avec 795 avis.

#3: LegalPlace Compta

LegalPlace est une plateforme en ligne qui accompagne les entrepreneurs dans la création et la gestion de leur entreprise. Elle propose des services comme le dépôt de capital, la comptabilité et l’accès à des documents juridiques illimités.

Les avantages de LegalPlace

LegalPlace offre de nombreux services pour simplifier la gestion de votre entreprise : 

  • Comptable dédié (tchat, téléphone, visioconférence)
  • Déclaration de TVA, bilan, liasse fiscale
  • Suivi de trésorerie en temps réel
  • Synchronisation bancaire avec LegalPlace Compta

‍Notation clients

LegalPlace Compta est noté 4,4/5 par les avis Google avec 11564 avis. 

LegalPlace Compta est noté 4,3/5 sur Trustpilot avec 5205 avis.

#4: Acasi

Acasi est une solution comptable en ligne pour les indépendants, alliant accompagnement humain et outils avancés. Elle est conçue pour les prestataires, artisans, commerçants et professionnels libéraux.

Les avantages d’Acasi

Acasi propose : 

  • Un accompagnement de la part d’un comptable spécialisé dans la gestion des problématiques rencontrées par les indépendants et les TPE ;
  • La prise en charge des déclarations fiscales et de votre bilan comptable ;
  • Gestion de la TVA, de l'IS, de la CFE, des notes de frais, et des factures ;
  • Des conseils d’optimisation financière et fiscale adaptés à votre activité ;
  • Une connexion directe avec votre banque via des outils numériques avancés ;
  • Un tableau de bord personnalisé pour la gestion de vos activités.

Notation clients

Acasi est noté 4,7/5 sur Trustpilot avec 90 avis.

#5: L’expert-comptable.com

L'Expert-comptable.com vous permet de lancer et développer votre entreprise en toute sérénité. Avec une création d'entreprise offerte, l’équipe de l’Expert-comptable.com vous guide à chaque étape du processus de création.

Les avantages de L’expert-comptable.com

La solution inclut : 

  • Centralisation des documents et gestion des déclarations fiscales/juridiques
  • Accompagnement personnalisé (statut, rémunération, bénéfices)
  • Suivi comptable annuel (TVA, bilan, protection sociale) avec conseils d’experts

‍Notation clients

L’expert-comptable est noté 4,9/5 par les avis Google avec 926 avis. 

L’expert-comptable est noté 4,5/5 sur Trustpilot avec 235 avis.

#6 : Numbr

Numbr est une plateforme de comptabilité en ligne qui vise à simplifier la vie des entrepreneurs en offrant des services de gestion comptable entièrement dématérialisés. Conçue pour répondre aux besoins spécifiques des PME et des indépendants, Numbr se distingue par son approche moderne et accessible.

Les avantages de Numbr

Numbr propose une interface intuitive pour gérer facilement la comptabilité. Ses services incluent l'automatisation des tâches (synchronisation bancaire, catégorisation, déclarations fiscales) et une application mobile tout-en-un.

Chaque client bénéficie d’un comptable dédié, avec 80 % des demandes traitées en 24h. Numbr accompagne aussi la gestion sociale et RH via Apy Paie et offre un suivi personnalisé tout au long de la vie de l’entreprise.

Notation clients

Numbr est noté 4,8/5 par les avis Google avec 1474 avis. 

Numbr est noté 4,3/5 sur Trustpilot avec 127 avis.

#7 : Amarris Direct

Amarris Direct est un cabinet comptable en ligne qui se concentre sur l’accompagnement des TPE et PME. Reconnue pour son approche proactive et ses conseils personnalisés, cette plateforme offre un service de comptabilité complet avec une forte orientation client.

Les avantages d’Amarris Direct

‍Amarris Direct offre deux options : une gestion autonome via son logiciel en ligne ou un accompagnement personnalisé avec un expert-comptable dédié. Sa plateforme intuitive permet de générer devis, factures et états financiers, tout en offrant un suivi optimisé.

En plus de la comptabilité, Amarris Direct propose des services complémentaires comme l’optimisation fiscale, l’aide à la création d’entreprise et des conseils en gestion financière pour une approche complète.

Notation clients

Amarris Direct est noté 4,8/5 par les avis Google avec 926 avis positifs soulignant la qualité de leurs offres et de leurs conseils personnalisés.

Pas d’avis pour Amarris Direct sur Trustpilot.

#8 : Indy

Indy est une solution comptable en ligne pour freelances et professions libérales. Automatisée et intuitive, elle simplifie la gestion comptable, de la création d’entreprise à la facturation et aux déclarations.

Les avantages de Indy

  • Créez facilement votre compte pro : plus besoin de banque, vous pouvez créer votre compte pro Indy 100% en ligne et gratuitement.
  • Automatisation bancaires : Grâce à l’agrégateur bancaire, votre banque transmet automatiquement, et en toute sécurité, vos dépenses et recettes à Indy. 
  • Automatisation des tâches comptables : Indy classe automatiquement la majorité de vos dépenses et recettes (factures, TVA, achats…) : vous n’avez plus à tout saisir
  • Application dédiée aux indépendants : Freelance, santé, rééducation, société, commerçants, avocats…
  • Interface ultra intuitive : zéro saisie, zéro calcul.

Notation clients

Indy est noté 4,8/5 par les avis Google avec 1104 avis. 

Indy est noté 4,8/5 sur Trustpilot avec 5095 avis.

#9 : Ça Compte Pour Moi

Ça compte pour moi est un cabinet d'expertise comptable en ligne qui cible principalement les TPE, les PME, et les entrepreneurs individuels. La plateforme met l'accent sur la simplicité et l'efficacité de la gestion comptable grâce à des outils numériques performants.

Les avantages de Ça Compte Pour Moi

Chaque client bénéficie d’un expert-comptable dédié, accessible par téléphone, email ou visioconférence, avec des conseils illimités et réactifs. La plateforme iZzy, intuitive et personnalisée, facilite la gestion des factures, dépenses et déclarations fiscales.

Les offres sont modulables selon la taille et les besoins de votre entreprise. En tant que membre du groupe CF, Ça Compte Pour Moi propose un écosystème complet incluant des services juridiques et financiers.


Notation clients

Ça Compte Pour Moi est noté 4,8/5 par les avis Google avec 499 avis soulignant l'efficacité de leurs experts comptables et la qualité des outils proposés.

#10 : Abby

Abby est une solution de comptabilité en ligne innovante, conçue pour les entrepreneurs modernes. Elle offre une interface utilisateur simple et des services de comptabilité automatisés, tout en garantissant un support client de qualité grâce à des experts comptables dédiés.

Les avantages de Abby

L’automatisation intelligente facilite la comptabilité avec l’intégration bancaire, la gestion des notes de frais et la génération automatique des déclarations fiscales. L’outil de facturation intuitif permet de créer et envoyer devis et factures en quelques clics.

Les paiements en ligne sont 100 % sécurisés, et la signature électronique intégrée évite l’usage d’outils supplémentaires. Une interface moderne avec tableaux de bord en temps réel et un expert-comptable dédié assurent un suivi comptable efficace.

Notation clients

Abby est noté 4,8/5 par les avis Google avec 305 avis soulignant la facilité d'utilisation du logiciel et l'efficacité des conseils des experts comptables.

Pas d’avis pour Abby sur Trustpilot.

Tableaux récapitulatifs : fonctionnalités et offres des experts-comptables en ligne

Top 10 des Meilleurs Experts Comptables en Ligne [2025]

Top 10 des Meilleurs Experts Comptables en Ligne [2025]

Mon avis personnel sur les comptables en ligne

Pourquoi me faire confiance

En tant que conseiller en gestion de patrimoine, mes revenus proviennent uniquement de mes honoraires. Je m’engage par ailleurs à rembourser mes clients si leur retour sur investissement n’atteint pas au moins 3 fois le montant des honoraires.

Pour cette raison, je recommande uniquement des solutions que je juge véritablement pertinentes pour les entrepreneurs et les indépendants.

Pour plus de détails sur mon parcours, mes réalisations, et mon expertise, retrouvez-moi sur LinkedIn.

Ma recommandation : optez pour le meilleur des deux mondes, comptabilité en ligne et conseils personnalisés

Comme je le mentionnais plus haut, il est important de ne pas négliger l'importance d'un conseil expert et sur mesure

Il est vrai que les solutions en ligne proposent de plus en plus de conseils personnalisés. Toutefois, les experts comptables en ligne n’ont pas la vision globale qu’un conseiller en gestion de patrimoine indépendant peut offrir.

La gestion financière doit intégrer non seulement la comptabilité professionnelle, mais aussi la planification patrimoniale, l'optimisation fiscale, et la gestion des investissements.

Chez Noun Partners, c’est ce que nous offrons : un accompagnement personnalisé et une expertise approfondie en gestion de patrimoine. Nous aidons nos clients à prendre les bonnes décisions juridiques et financières pour faire croître leur patrimoine sur le long-terme.

Nos conseils vous aident aussi bien à optimiser vos activités professionnelles (conseils d’optimisation de la rémunération, choix du statut juridique…) que votre patrimoine personnel (optimisation de la transmission, optimisation fiscale, investissements immobiliers, placements financiers de votre épargne…).

Que ce soit pour créer une entreprise, choisir le statut de votre société (SAS, SARL, SASU, EURL…), gérer au quotidien ou planifier à long terme, contactez-moi pour un service de qualité, alliant compétence technique, expertise juridique et approche humaine.

Si vous souhaitez faire le point sur votre situation et connaître vos options pour faire croître votre patrimoine de manière pérenne, la première consultation offerte et sans engagement (réservez ici).

Malek Ziane, Fondateur et CEO Noun Partners 

Depuis plus de 15 ans, Malek Ziane a accompagné plus de 250 dirigeants et entrepreneurs dans l’optimisation stratégique de leur patrimoine et de leurs revenus. Son accompagnement se distingue par des stratégies personnalisées, prenant en compte vos objectifs professionnels et personnels. 

Avec plus de 100 témoignages clients (4,9 sur Google – 4,7 sur TrustPilot), il est devenu une référence dans la gestion de patrimoine sur mesure pour les dirigeants et entrepreneurs.

{{component_cta}}

FAQ sur les experts comptables en ligne

Quelles différences entre comptable en ligne et comptable traditionnel ?

Un comptable traditionnel exerce généralement dans un cabinet physique, nécessitant des rendez-vous en personne et des échanges de documents papier. En revanche, un comptable en ligne propose ses services à distance via une plateforme numérique, utilisant des logiciels spécialisés et offrant des conseils juridiques et financiers adaptés aux besoins des entrepreneurs.

Est-ce que tous les types d’entreprises peuvent avoir une comptabilité en ligne ?

Oui, la comptabilité en ligne est adaptée à une grande variété d'entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur d'activité. Des startups aux grandes entreprises, en passant par les travailleurs indépendants, les TPE et les professions libérales, tous peuvent bénéficier des avantages de la comptabilité en ligne. D’ailleurs, les services de comptabilité en ligne offrent des offres modulables et des outils personnalisés qui peuvent être adaptés aux besoins spécifiques de chaque entreprise.

Quelles sont les alternatives à la comptabilité en ligne ?

  • Les alternatives à la comptabilité en ligne incluent principalement les services de comptabilité traditionnels au sein de cabinets d’experts comptables physiques. Cela peut impliquer de faire appel à un cabinet d’expertise comptable offrant une expertise juridique et financière approfondie, nécessitant des rendez-vous en personne et des échanges de documents papier. Ces cabinets offrent souvent un service plus personnalisé et peuvent gérer des situations complexes nécessitant une expertise pointue.
  • Une autre alternative notable est Pennylane, une solution hybride qui combine les avantages du comptable en ligne avec une plateforme intuitive de gestion financière. Pennylane offre une intégration bancaire en temps réel, la gestion des factures et des notes de frais, ainsi qu'un accès à des experts-comptables dédiés pour un accompagnement personnalisé. Cette solution permet une grande flexibilité tout en bénéficiant d'un service de qualité équivalente à celle des cabinets traditionnels.

Combien coûte un comptable en ligne ?

Comptez un minimum de 50€ par mois pour votre abonnement à un service de comptabilité en ligne (fonctionnalités basiques).

D’autre part, différents tarifs sont proposés pour différentes offres, avec des tarifs graduels selon les besoins et les fonctionnalités incluses dans chaque pack.Il faut compter au moins 50€ par mois pour un abonnement à un service de comptabilité en ligne, avec des tarifs adaptés aux besoins des TPE et des entrepreneurs (fonctionnalités de base).

Les tarifs varient en fonction des offres proposées, avec des formules modulables adaptées aux besoins et fonctionnalités incluses dans chaque pack. Il est important de choisir une offre qui correspond à votre activité et à vos exigences spécifiques.

Il est également important de vérifier les éventuels coûts cachés liés aux déclarations fiscales, à la fourniture de bilans comptables et aux services juridiques, qui peuvent parfois être facturés séparément selon les offres choisies.

{{component_cta}}