Investir en bourse avec sa SASU : le guide complet
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La gestion efficace de la trésorerie est un élément crucial pour la santé financière et la pérennité de toute entreprise. Pour une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle), ce principe s’applique également : la trésorerie permet de financer les opérations courantes, d’investir dans des projets et de faire face aux imprévus.
Plébiscitée par de nombreux entrepreneurs en France grâce à sa flexibilité, la SASU est une société unipersonnelle à vocation commerciale créée par une personne physique ou morale. La structure sociétale est considérablement allégée et permet une gestion simplifiée, une responsabilité limitée aux apports et une certaine souplesse. Cette dernière découle du fait que le président de la SASU, généralement son dirigeant, est libre de déterminer les modalités d’organisation et de fonctionnement de l’entreprise dans les statuts.
Une bonne gestion de la trésorerie ne se limite pas à surveiller les entrées et les sorties de fonds. Elle implique également de faire des choix financiers judicieux pour optimiser l’utilisation des ressources. Investir en bourse avec sa SASU peut faire partie de cette stratégie : effectuer des placements de sa trésorerie d’entreprise permet de valoriser les liquidités excédentaires, de générer des revenus additionnels et de diversifier les sources de profits. Cette démarche doit cependant être encadrée et réfléchie, car elle n’est pas sans risques.
Quelle approche adopter en matière d’investissement en bourse pour votre SASU en tant qu’entrepreneur ? Suivez notre guide complet !
Investir en bourse avec un statut SASU est non seulement possible, mais s'avère également être une stratégie financière intéressante pour optimiser la gestion de la trésorerie de l'entreprise.
En effet, investir de l’argent dans le capital social de votre SASU par un apport numéraire lors de la constitution de votre société n’est pas la seule solution pour investir dans votre entreprise. S’il est aussi possible d’effectuer des apports en nature dans le capital de votre SASU, qu’il s’agisse par exemple d’un véhicule ou d’un bien immobilier, l’investissement en bourse est une option à considérer pour la croissance de votre structure. Il doit cependant être mené aux côtés d’une véritable stratégie d’optimisation fiscale de votre SASU.
Les placements financiers permettent d’éviter que les excédents ne se déprécient face à l’inflation et peuvent mener à une rémunération supplémentaire pour répondre aux besoins financiers de la société et constituer une épargne de précaution. L’idéal est donc que le solde de trésorerie de la SASU se rapproche de zéro afin d’utiliser les ressources pour obtenir des rendements complémentaires.
Cependant, cette démarche nécessite une compréhension claire des obligations légales et des étapes à suivre pour qu’une SASU puisse investir en bourse. L’objet social de la société doit notamment prévoir cette possibilité : au même titre que la fiscalité de la SASU, les statuts de l’entreprise régissent les possibilités d'investissement de la société, en matière financière, immobilière ou autre.
Si cette mention n’est pas présente dans les statuts, car elle n’a pas été indiquée lors de la création de l’entreprise, il sera nécessaire de procéder à une modification statutaire.
Un point important à noter concerne la fiscalité des plus-values dégagées par les investissements en bourse dans le cadre d’une SASU. Celles-ci peuvent faire l’objet d’une double imposition si la SASU est soumise à l’Impôt sur les Sociétés (IS), comme c’est par le cas par défaut. Elles seront en effet imposées au titre de l’IS, puis la flat tax s’appliquera en cas de sortie si ces bénéfices sont reversés au dirigeant en tant que dividendes.
Plusieurs étapes doivent ainsi être suivies par un entrepreneur qui souhaite investir en bourse dans le cadre d’une SASU :
Comme tous les mouvements qui impactent le patrimoine de la société, les investissements doivent être soigneusement enregistrés dans les livrables comptables fournis par l’entreprise pour respecter ses obligations en matière de comptabilité d’une SASU.
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Pour investir en bourse avec votre SASU, il est essentiel de choisir une plateforme de trading fiable et adaptée à vos besoins. Il convient dans un premier temps de créer un Compte-Titres Ordinaire ou CTO, indispensable pour vendre et acheter des titres boursiers à travers votre SASU.
Un CTO est un compte proposé par les établissements financiers permettant à un particulier ou à une entité, comme une SASU, d'investir dans divers instruments financiers tels que des actions, des obligations, des Fonds Communs de Placement (FCP) ou des Exchange Traded Funds (ETF). Ce compte offre une grande flexibilité en matière de choix d'investissements et de gestion de portefeuille.
Voici les étapes à suivre pour sélectionner une plateforme de trading et commencer à investir en bourse avec votre entreprise :
Investir en bourse avec une SASU est une stratégie financière puissante pour valoriser la trésorerie excédentaire de l'entreprise. Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est important de définir une démarche d'investissement claire et cohérente.
Après avoir déterminé vos objectifs de placement, notamment leur durée, leur fréquence et le niveau de risque que vous autorisez, il est temps de choisir les solutions de placement que vous souhaitez adopter pour votre SASU.
Diversifier vos investissements permet de minimiser les risques et d’optimiser les rendements. Une stratégie diversifiée pour votre SASU peut ainsi inclure les titres suivants :
Voici un exemple de stratégie si vous disposez de 50 000 euros à investir par votre SASU :
Investir en bourse avec une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) peut être une stratégie intéressante, mais elle comporte des risques spécifiques à cette forme juridique et à l’investissement en actions en général. Voici les principaux risques à considérer :
Volatilité et risques de marché
Risques de liquidité
Les actions ne sont pas toujours facilement revendables. En cas de besoin urgent de liquidités, la SASU pourrait être contrainte de vendre des actifs à perte si les marchés ne sont pas favorables.
Risques fiscaux
Impact sur la trésorerie
Responsabilité de l’associé unique
Perception par les tiers
Absence de couverture sociale
Pour réduire ces risques, il est conseillé de :
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prendre rendez-vousAu-delà du changement de vie, le transfert de résidence fiscale soulève des interrogations importantes, spécialement autour de la fiscalité. La mobilité internationale apporte une certaine complexité où se mêlent règles fiscales propres à chaque Etats et accords internationaux, exigeant une analyse approfondie de sa situation et des implications du changement de résidence fiscal.
Lorsque l’on quitte un pays, il y a autant d’enjeux et de contraintes dans ce pays d’origine que dans le pays d’accueil. Choisir de partir est un vrai changement de vie personnel mais aussi un défi fiscal avec des risques à éviter.
Cet article vise à éclairer les zones d’ombre de la fiscalité expatriée, guidant ainsi votre transition et la gestion fiscale de votre nouvelle vie à l’étranger.
Découvrez également nos autres articles dédiés à à la fiscalité des expatriés :
Critères de détermination de la résidence fiscale
La résidence fiscale se détermine au regard de différents critères, aussi bien au niveau du droit interne de chaque Etat qu’au niveau des conventions internationales.
En France, le Code général des impôts (CGI) prévoit qu'un individu est considéré comme domicilié fiscalement s’il satisfait à l'une des conditions suivantes :
Concernant le dernier critère, il s’agit du lieu où vous avez vos principaux investissements et d’où vous tirez la majeure partie de vos revenus. Le conseil d’Etat considère que la seule constatation qu’un patrimoine est situé en France n’est pas suffisante, encore faut-il que ce patrimoine soit productif de revenus.
Les accords fiscaux internationaux ont aussi leur importance.
En cas de conflit de résidence entre deux états, les conventions fiscales prévoient des critères alternatifs pour établir la résidence fiscale et répartir le droit d’imposer en fonction des revenus. Ces critères cumulatifs et alternatifs sont les suivants (dans l’ordre) :
La résidence fiscale ne se décrète pas, il s’agit d’une appréciation de fait au regard d’un faisceau d’indice qu’il faut pouvoir démontrer.
Distinction entre résident fiscal et non-résident
La résidence fiscale se positionne comme un pilier dans la définition des devoirs fiscaux d’un expatrié. Ce statut détermine le pays dans lequel un individu est réputé résider pour les besoins de l'impôt.
Il est courant de la mélanger avec la notion de résidence physique, pourtant, la résidence physique ne détermine pas toujours la résidence fiscale d’une personne comme on a pu le voir précédemment.
La résidence fiscale est déterminante pour savoir quel État a le droit d'imposer les revenus de la personne concernée et suivant quelle législation.
Cette détermination permettra de dire si, du point de vue, d’un Etat, notamment de l’Etat Français, un individu sera appréhendé en tant que résident fiscal ou en tant que non-résident et ses implications en termes de fiscalité sont profondes.
Impact du lieu de résidence sur l'imposition
L’acquisition du statut de résident fiscal a un impact notable sur l’imposition des revenus.
Être catégorisé comme résident fiscal en France implique l'imposition sur la totalité de vos revenus, qu'ils proviennent de France ou de l'étranger. Cela comprend les revenus fonciers, les salaires, intérêts, plus-values dividendes et tous autres types de revenus. Vous êtes tenu de les déclarer et serez imposés en France sur ces revenus, sous réserves des conventions fiscales internationales.
Inversement, être considéré comme non-résident fiscal français signifie que seuls vos revenus de source française seront imposés en France. Les autres types de revenus seront soumis à l'impôt dans le pays où vous êtes résident d’un point de vue fiscal.
Cas particuliers selon les Etats
Bien que les critères de détermination de la résidence fiscale présentent des similarités au sein de chaque législation.
Chaque Etats a ses propres critères de détermination de la résidence fiscale avec quelques variantes pouvant conduire notamment à des risques de conflits de résidence dans certains cas (sauf application des conventions fiscales).
Par exemple, Au UK la résidence fiscale repose sur le Statutory Residence Test (SRT), qui combine des critères quantitatifs (nombre de jours de présence) et qualitatifs (nature des liens avec le territoire). Un individu est généralement considéré comme résident s’il passe au moins 183 jours au UK ou s’il dispose d’un logement qu’il occupe au moins 30 jours sur une période de 91 jours consécutifs.
D’autres Etats, comme les États-Unis, appliquent des critères de résidence fiscal en fonction de la possession ou non de la citoyenneté américaine (exemple détention de la “green card”).
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Rôle et fonctionnement des conventions fiscales bilatérales
Les conventions fiscales bilatérales concluent entre deux Etats jouent un rôle central dans le traitement des situations présentant un élément d’extranéité (expatriation, impatriation, patrimoine mondiaux, etc) notamment dans le but d’éviter les situations de double imposition ou de double non-imposition.
Ces accords bilatéraux entre deux Etats se présentent généralement de la même manière et prévoient :
Plus généralement, ces conventions prévoient une assistance mutuelle entre les Etats en vue de lutter contre l’évasion et la fraude fiscale internationale.
Il existe des conventions fiscales en matière d’impôt sur le revenu (voire d’impôt sur la fortune dans certains cas) mais également des conventions fiscales en matière de droits de donation et de droits de succession.
Mécanismes d'élimination de la double imposition
Afin d’éviter la double imposition d’un même revenu à la fois dans l’Etat de la résidence et dans l’Etat de la source, les conventions internationales prévoient des mécanismes pour éliminer la double imposition :
La méthode du crédit d’impôt est la plus courante.
Exemple : On peut prendre le cas d’une personne résidence fiscal UK détenant un bien immobilier locatif en France. Au regard de la législation interne des deux Etats, ses revenus seront imposables au UK (au regard du principe de l’imposition des revenus mondiaux) et en France (au regard du principe de territorialité). En application de la convention fiscale FR / UK, le droit d’imposer est donné à la France. Ainsi, le UK devra imputer sur son impôt un crédit d’impôt égal à l’impôt français (plafonné à l’impôt UK).
Particularités selon les pays d'accueil
Selon les pays d’accueil, les conventions fiscales peuvent prévoir des particularités. C’est le cas par exemple concernant la convention entre la France et la Suisse qui prévoient un régime spécifique pour les travailleurs transfrontaliers.
Par ailleurs, d’autres Etats peuvent prévoir des régimes de faveur pour les expatriés que ce soit des dispositifs d’exonérations de certains revenus étrangers (UK, France, Italie, etc.) ou des dispositifs d’incitation fiscales pour attirer certains travailleurs avec des compétences recherchées.
Certains Etats encore prévoient une fiscalité plus légère voir une exonération totale de certains revenus pour l’ensemble de ses résidents (exemple les Emirats Arabes Unis, Singapour, etc.).
Les conventions fiscales bilatérales prennent en compte ces différentes spécificités pour encadrer les situations de mobilité internationale.
Évolution récente des conventions fiscales
Les conventions fiscales internationales ont connu des évolutions récentes sous l’impulsion de l’OCDE et de son projet BEPS (Base Erosion and Profit Shifting) afin de lutter contre l’évasion fiscale internationale. Ainsi, un certain nombre d’Etat, notamment la France, ont signés une convention multilatérale permettant de modifier automatiquement l’ensemble des conventions internationales entre les Etats signataires pour y inclure des nouveaux dispositifs pour renforcer la coopération entre les Etats et la lutte contre les montages abusifs. Cela permet notamment d’introduire de nouvelles règles anti-abus renforcées, l’amélioration du règlement des différends, etc.
Ces évolutions rajoutent de la complexité à ces situations internationales déjà complexes. Il est donc primordial de se faire accompagner par des experts afin d’avoir la bonne lecture de ces conventions et sécuriser juridiquement et fiscalement sa situation internationale.
Principe de territorialité vs mondialité de l'impôt
Il existe deux principes qui peuvent conduire à des situations de double imposition : le principe de territorialité et le principe de mondialité de l’impôt.
Le principe de mondialité de l’impôt consiste à imposer une personne sur l’ensemble de ses revenus en raison de sa résidence fiscale, peu importe la source des revenus. Par exemple, un résident français, sera imposé, en principe, en France sur l’ensemble de ces revenus mondiaux, y compris les revenus provenant de pays étranger.
A l’inverse, le principe de territorialité consiste à imposer les revenus en raison de leur provenance, c’est-à-dire du lieu où se trouve la source des revenus. Par exemple, un résident UK qui détiendrait des biens mobilier ou immobilier en France seraient imposés en France sur ces revenus puisqu’ils sont situés sur le territoire français.
Détermination du foyer fiscal international
La résidence fiscale est d’abord déterminée au regard de chaque contribuable mais bien souvent la résidence fiscale suit le foyer fiscal, c’est-à-dire la famille. Cela se confirme notamment au regard des critères de résidence fiscale évoqués précédemment.
La résidence fiscale va généralement se déterminer pour l’ensemble des individus d’un même foyer fiscal. La résidence suit la famille, le foyer.
Dans certains cas très spécifique, au sein d’un même foyer fiscal, c’est-à-dire d’un même couple on peut avoir deux résidents fiscaux de deux Etats différents, on parle alors de « couple mixte ». Ces situations sont rares en pratique et nécessitent d’être accompagné par des experts sur ces sujets.
Règles d'assujettissement selon le statut d'expatrié
Une personne expatriée sera imposée sur ses revenus mondiaux dans son nouveau pays d’accueil et dans le pays d’origine uniquement sur ses revenus provenant de cet Etat.
En présence de convention fiscale, le droit d’imposer sera répartie par la convention en fonction des différentes catégories de revenus et avec la mise en place de mécanisme de double imposition.
En s’expatriant, un contribuable pourra se voir soumis, dans le pays d’origine, à certains dispositifs anti-évasion fiscale, tel que l’Exit tax sur certaines plus-values latentes.
En fonction du pays d’accueil et sous réserves d’un certain nombre de condition, le statut d’impatrié pourra permettre de bénéficier de certain régime de faveur comme le nouveau FIG « foreign income and gains » au UK ou le régime des travailleurs impatriés en Italie. Il faudra se rapprocher de conseillers locaux afin de vérifier l’éligibilité à ce type de régime et de réaliser les démarches nécessaires.
Obligations déclaratives dans le pays d'origine et d'accueil
En qualité d'expatrié, l'exigence de déclarer vos revenus avec précision et dans les temps est primordiale. Quitter la France en cours d'année vous oblige à déclarer les revenus perçus depuis le 1er janvier jusqu'à la date de votre départ, ainsi que ceux de source française perçus postérieurement à votre départ et ce, jusqu'au 31 décembre de ladite année.
La procédure de déclaration s'effectue généralement en ligne, via votre espace personnel sur le portail officiel des impôts.
Concernant les résidents fiscaux français, la déclaration inclut l'intégralité des revenus perçus durant l'année, qu'ils soient de source française ou internationale.
Si vous êtes considéré comme non-résident, seuls les revenus de source française imposables en France sont à déclarer dans le formulaire 2042-NR.
Dans le pays d’accueil, il faudra probablement procéder à la déclaration des revenus mondiaux. Les modalités déclaratives peuvent varier selon les législations. Il est donc essentiel de se renseigner sur la démarche à suivre auprès des services locaux.
Salaires et traitements perçus à l'étranger
Être expatrié ajoute une couche de complexité à la gestion de vos revenus d'emploi, soumis à des réglementations fiscales singulières. Lorsque vous êtes déterminé comme résident fiscal en France, l'ensemble de vos rémunérations professionnelles, qu'elles soient de source française ou internationale, doivent intégrer votre déclaration fiscale.
Il s'agit là non seulement de vos salaires, mais également des primes ou de toute forme de revenu en lien avec votre profession, lesquels doivent être précisés sur le formulaire de déclaration de revenus numéro 2042 et, le cas échéant, sur un document supplémentaire (numéro 2047) destiné aux revenus étrangers.
Pour les non-résidents fiscaux français, en revanche, seuls les revenus perçus en France sont imposables sur le territoire français. Sont considérées comme étant de source française les rémunérations perçues en contrepartie d'une activité déployée en France, c’est-à-dire l’Etat d’exercice de l’activité. Par exemple, si vous travaillez pour un employeur français ou si vous êtes en mission temporaire à l'étranger pour le compte d'une société française, ces rémunérations restent sujettes à l'impôt en France.
À l'opposé, vos salaires provenant de l’Etat de résidence seront imposés dans cet Etat.
Régimes spéciaux pour les expatriés
Il existe des régimes spéciaux de faveur en fonction de la législation des pays d’accueils dans lesquels un expatrié français, sera un impatrié du point de vue de son pays d’accueil
C’est le cas notamment en Italie (régime modifié en 2024), ou les revenus professionnels italiens peuvent bénéficier d’une exonération de 50% à 60% pendant 5 ans, sous réserves de certaines conditions notamment d’exercer une activité en Italie avec une qualification ou une spécialisation reconnue. Pour les chercheurs et professeurs l’exonération peut aller jusqu’à 90%.
La France prévoit également un régime de faveur, sous certaines conditions, pour les salariés ou dirigeants impatriés. Pendant 8 ans, ils pourront profiter d’une exonération d’impôt de la prime d’impatriation (réel ou forfaitaire 30% de la rémunération totale) et de la part de rémunération liée à une activité exercée à l’étranger (si effectuée dans l’intérêt exclusif de l’employeur) dans la limite de 50% de la rémunération totale nette ou 20% de la rémunération imposable (hors prime d’impatriation).
Modalités de déclaration des revenus professionnels
L’année qui suit le départ, il faudra procéder à une déclaration « résident fiscal FR », formulaire 2042-NR, reprenant l’ensemble des revenus mondiaux jusqu’au départ y compris les salaires.
Il faudra ensuite remplir une seconde déclaration « non-résident FR » reportant vos revenus de source FR après départ, notamment si votre salaire est de source française. Si le salaire est de source française, il faudra procéder chaque année à une déclaration en France de non-résident.
Imposition des revenus fonciers
En principe, les revenus fonciers sont imposables dans l’Etat de la source.
Ainsi, si vous êtes propriétaire d'un bien immobilier locatif en France, les revenus générés seront imposables en France, indépendamment de votre statut de résident fiscal ou de non-résident.
Si vous êtes non-résident, il conviendra donc de déclarer vos revenus fonciers de source française afin de s'acquitter de l'impôt sur le revenu avec un taux minimum de 20% (30% au-delà de 29 315 €) et des prélèvements sociaux de 17.2% (le taux sera réduit à 7.5% si le contribuable est affilié à un système de sécurité sociale dans un pays de l’UE, EEE ou le UK ou la Suisse).
Pour les biens immobiliers détenus dans le pays de la résidence, les revenus locatifs générés seront imposables uniquement dans cet Etat.
Dans tous les cas, il est essentiel de se référer aux conventions fiscales établies entre la France et le nouveau pays de résidence pour éviter la double imposition. En principe, l’élimination de la double imposition sera à la charge de l’Etat de la résidence qui imputera un crédit d’impôt.
Traitement fiscal des dividendes, intérêts et gains en capital
Les revenus issus d'investissements et autres revenus passifs, tels que les dividendes, intérêts, et gain sur capital, obéissent à des règles fiscales particulières.
Pour les expatriés dont la résidence fiscale est établie en France, ces types de revenus, indépendamment de leur localisation, doivent être inclus dans la déclaration de revenus française.
Les conventions fiscales bilatérales peuvent permettre d'éviter la double imposition notamment avec le mécanisme du crédit d’impôt.
Pour les individus qui ne sont pas considérés comme résidents fiscaux français, seuls les revenus passifs de source française sont soumis à l'impôt en France. Ce qui inclut, par exemple, les dividendes d'entreprises françaises, les intérêts perçus sur des comptes en banque français, et les gains en capital sur des biens situés en France, sauf dispositions particulières dans les conventions fiscales internationales.
Sur les dividendes, intérêts et gain en capital de source française une retenue à la source de 12.8% (taux du PFU – prélèvement forfaitaire unique) sera prélevé en France - retenue à la source généralement plafonnée à 15% dans la plupart des conventions fiscales. La double imposition sera éliminée dans le pays de résidence généralement par l’octroi d’un crédit d’impôt.
Régime applicable aux plus-values de cession de droits sociaux et titres de participations
En principe, la plupart des conventions prévoient que les plus-values d’actifs mobiliers sont imposables dans l’Etat de la résidence sauf dispositions particulières notamment en ce qui concerne les participations substantielles (généralement supérieure à 25% du capital).
En parallèle, un certain nombre d’Etat prévoit la mise en place de dispositif permettant d’imposer les plus-values latentes en cas d’expatriation, c’est notamment le cas en France avec le mécanisme de l’Exit Tax.
En cas de départ de France, les plus-values latentes sur participations supérieures ou égales à 50% dans les bénéfices sociaux d’une société ou dont la valeur excède 800 000 € deviennent imposables. Pour éviter, cette imposition immédiate il est possible de profiter du dispositif du sursis d’imposition (automatique ou sur demande expresse en fonction du pays d’accueil). La plus-value est intégralement dégrevée au bout de 2 ans pour les plus-values inférieures à 2.57 M€ et 5 ans au-delà.
En cas de cession dans le délai du sursis d’imposition, l’imposition sera due en France sur la plus-value latente réalisée au moment du départ. Pour la plus-value réalisée après le départ, le droit d’imposer sera en principe donné au pays d’accueil.
Il est primordial de se faire accompagner notamment pour réaliser les démarches liées à l’Exit tax. Des démarches devront être réalisées en amont du départ lorsque le sursis d’imposition n’est pas automatique notamment avec la constitution de garanties au recouvrement de l’impôt auprès de services fiscaux français.
Particularités concernant les plus-values immobilières
Les expatriés détenant des biens immobiliers en France et qui décident de les céder seront soumis à la fiscalité française en vertu du principe de territorialité. La plus-value sera calculée et imposée en fonction de la législation française en vigueur.
Il sera appliqué un taux forfaitaire d’impôt sur le revenu de 19% et de prélèvements sociaux de 17.2% (voire 7.5%) après application d’abattements pour durée de détention. En France, les plus-values immobilières sont exonérées d’impôt sur le revenu au bout de 22 ans et de prélèvements sociaux au bout de 30 ans de détention.
En France, la plus-value de cession de la résidence principale est exonérée. Pour pouvoir profiter de cette exonération, une personne qui projette de s’expatrier devra anticiper les choses de manière que la vente est lieu avant le 31 décembre de l’année suivant celle du transfert de domicile à l’étranger. Dans le cas contraire, il devra, en principe, s’acquitter de l’impôt français sur la plus-value de cession.
Imposition des pensions de source étrangère
Certains retraités décident de partir à l’étranger pour finir leurs vieux jours et/ ou se rapprocher de leur famille. Ce transfert de résidence fiscal peut avoir une incidence sur la fiscalité.
En principe, les pensions retraites sont imposés dans l’Etat de la résidence du contribuable. Cependant, certaines pensions versées par des organismes d’Etat peuvent être imposés dans l’Etat de la source. Afin d’éviter la situation de double imposition, il faudra se référer aux éventuels accords bilatéraux.
Régimes fiscaux applicables aux retraites internationales
Il existe dans certains pays des régimes fiscaux spécifiques pour attirer les retraités étrangers. C’était le cas au Portugal avec l’ancien régime RNNH et c’est toujours le cas en Italie. Les retraités qui transfèrent leur résidence fiscale dans certaines communes du sud de l’Italie peuvent bénéficier d’une imposition forfaitaire limitée à 7% et ce pendant 9 ans.
D’autres Etats comme le Maroc prévoit également un abattement fiscal sur les pensions de retraite de source étrangère pouvant aller jusqu’à 80% dans certains cas.
Cotisations retraites pendant l'expatriation
Il est impératif d’anticiper l’impact de l’expatriation sur la constitution des droits à la retraite.
En tant qu’expatrié, il est possible de continuer à cotiser de manière volontaire à la retraite de base (CNAV) et la retraite complémentaire en France (CFE, CPAM ou IRCANTEC).
Autrement, une distinction doit être faite entre les salariés détachés d’entreprise française ou les salariés embauchés par des entreprises étrangères. Les salariés détachés continueront de cotiser en France. En revanche, les expatriés et salariés d’entreprises étrangères cotiseront auprès du système local.
Les périodes travaillées dans des pays de l’UE, EEE ou tout pays ayant conclu une convention avec la France sur ce sujet, seront prises en compte dans le calcul des droits retraite en France.
Pour les Etats n’ayant pas conclus de tels accords avec la France, les périodes travaillées ne seront pas prises en compte en France. Il faudra se rapprocher des services de retraite locaux pour reconstituer vos éventuels droits retraite.
Dans tous les cas, il s’agit de sujet complexes qui nécessite d’être accompagné de professionnels pour ne pas passer à côté d’une partie des droits à la retraite.
Optimisation fiscale des revenus de retraite transfrontaliers
Pour optimiser la fiscalité des revenus retraite de manière générale, il faut d’abord se renseigner sur la fiscalité des revenus retraite dans l’Etat d’accueil et l’application de la convention fiscale, avec notamment l’impact des mécanismes d’élimination des doubles impositions prévus.
En ce qui concerne, la retraite des transfrontaliers et des expatriés, une planification en amont permettrait d’une part de projeter ces droits à la retraite et également de mettre en place une stratégie de capitalisation long terme dans le but de générer des revenus à la retraite.
La meilleure solution reste l’anticipation et la capitalisation, avec un bon accompagnement sur le choix des supports fiscaux et financiers.
Application des prélèvements sociaux / contributions sociales aux expatriés
En fonction de la catégorie de revenus et du pays d’accueil, un expatrié français sera soit soumis aux prélèvements sociaux de 17.2%, soit à un prélèvement réduit à 7.5% ou ne sera pas soumis aux prélèvements sociaux en France.
Certains revenus du patrimoine sont en principe assujettis aux prélèvements sociaux, notamment les revenus immobiliers. Toutefois, le régime applicable diffère selon que l’expatrié est affilié ou non à la sécurité sociale française ou à un autre système de sécurité sociale.
Les contribuables affiliés à un régime de sécurité sociale d’un Etat de l’UE, l’EEE ou de la Suisse ou du UK, sont seulement soumis aux prélèvements de solidarité de 7.5% mais ne sont pas soumis à la CSG / CRDS sur les revenus du patrimoine.
En revanche, les contribuables affiliés à la sécurité sociale française ou d’un Etat hors UE, EEE, ou la Suisse ou UK, sera soumis aux prélèvements sociaux notamment sur les revenus immobiliers français.
En revanche, un résident fiscal français sera bien soumis aux prélèvements sociaux de 17.2% sur l’ensembles de ces revenus patrimoniaux mondiaux.
Coordination des systèmes de sécurité sociale
Il existe des conventions permettant la coordination des systèmes de sécurité sociale entre les pays afin d’éviter la double affiliation ou une éventuelle double non-affiliation.
Dans les payes de l’UE ou de l’EEE ainsi qu’en Suisse, il est prévu, qu’en principe, une personne sera affiliée au système de sécurité sociale du pays de l’entreprise qui l’emploi. Cette personne ne sera tenue de cotiser que dans cet Etat et bénéficiera uniquement de la couverture sociale de cet Etat.
Pour les Etats hors UE, il faudra voir s’il existe des accords bilatéraux sur la coordination des systèmes de sécurité sociale.
Dérogations et exemptions selon les accords bilatéraux
Comme on a pu le voir lorsqu’un expatrié reste affilié au régime de sécurité sociale français, il reste soumis aux prélèvements sociaux sur ces revenus du patrimoine au taux de 17.2%.
En revanche, s’il est affilié à un régime de sécurité sociale européen ou de l’UE (ou en Suisse), le taux sera réduit à 7.5% puisqu’il sera exonéré de CSG / CRDS au taux de 9.7%.
Enfin certaines catégories de revenus sont totalement exemptées de prélèvements sociaux lorsqu’un expatrié est affilié à système de sécurité sociale étranger c’est notamment le cas des dividendes, intérêts et certaines plus-values.
Selon les Etats et la catégorie de revenus, l’assujettissement aux prélèvements sociaux ne sera pas la même. Ainsi, lorsqu’il y a une situation d’expatriation, il est nécessaire de réaliser une analyse sur mesure de sa situation en fonction du pays de la résidence, de la source des revenus et de la présence ou non d’accord bilatéraux.
Exit tax et départ à l'étranger
Le transfert de résidence fiscale hors de France est un fait générateur d’imposition des plus-values latentes.
Cela concerne les participations supérieures ou égales à 50% dans les bénéfices sociaux d’une société ou dont la valeur excède 800 000 €
En principe, ces plus-values sont immédiatement soumises à l’imposition française en vigueur, soit la Flat tax de 30% ou au barème progressif de l’IR. Toutefois, un mécanisme de sursis d’imposition permettra de différer l’imposition lors d’un évènement d’ultérieur mettant fin au sursis.
Ce sursis d’imposition est automatique lorsque le contribuable s’expatrie dans un état ayant conclu des accords bilatéraux spécifiques avec la France. En revanche pour les autres Etats, le sursis sera accordé uniquement sur demande expresse auprès de l’administration fiscale française avec la constitution de garantie au recouvrement de l’impôt (min 90 jours avant le départ).
Il faudra souscrire à une déclaration n° 2074-ETD pour répondre à ces obligations légales.
La plus-value mise en sursis sera intégralement dégrevée à l’expiration d’un délai de 2 ans (voire 5 ans si la valeur des titres lors du transfert est supérieure à 2,57 M€) ou en cas de retour en France ou de transmission à titre gratuit.
Régimes fiscaux privilégiés pour les impatriés
Les personnes qui s’installent en France à la suite d’un recrutement ou d’une initiative de leur employeur pourront bénéficier du régime des impatriés s’ils n’ont pas été résident fiscal français au cours des 5 dernières années.
Ce régime d’impatriation permet une exonération pendant 8 ans de :
Statuts fiscaux spécifiques selon les pays d'accueil
Il existe des statuts fiscaux spécifiques selon les pays d’accueil.
Comme on l’a évoqué il existe le nouveau régime FIG (Foreign Income and gains) pour les nouveaux résidents fiscaux UK prévoyant une exonération pendant 4 ans des revenus étrangers rapatriés ou non.
Il existe également des régimes qui plafonnement le montant de l’impôt sur les revenus étrangers, comme en Italie. En effet, les nouveaux résidents fiscaux italiens fortunés, voient leur imposition sur les revenus étrangers limité à 200 000 € par an (la limite était de 100 000 € dans l’ancien régime).
D’autres états appliquent également certains régimes de faveur pour les nouveaux résidents avec une exonération total d’imposition sur les revenus étrangers. C’est le cas notamment en Israël ou à Dubaï.
Mécanismes de crédit d'impôt et taux effectif
Malgré ces régimes de faveur, on ne peut pas toujours être exempté d’imposition sur les revenus de source française. En effet, l’application des conventions fiscales internationales permettent bien entendu d’éliminer les situations de double imposition, mais cela permet également d’éviter les situations de double non-imposition.
Ainsi la France pourra, dans certains cas, conserver son droit d’imposer certains revenus ou d’appliquer des retenus à la source, à charge pour le pays de résidence d’imputer un éventuel crédit d’impôt.
Par ailleurs, même si certains revenus peuvent se retrouver exemptés d’imposition en France en vertu de l’application des conventions fiscales, la France pourra toujours dans certains cas prendre en compte ces revenus pour le calcul de son taux effectif d’imposition appliqué sur les autres revenus imposables.
Planification fiscale internationale
Lorsqu’on projette de transférer sa résidence fiscale que ce soit pour quitter son pays d’origine ou pour y revenir, il est primordial d’anticiper les choses afin de :
Tout en sécurisant sa situation et en respectant la législation interne des Etats et les conventions internationales, il est possible de profiter de certains dispositifs de faveurs. Il peut donc être pertinent de se faire accompagner de professionnels pour trouver les stratégies optimales à mettre en place et ne pas passer à côté de potentielles économies/ gains.
Choix de la résidence fiscale
Le choix de la domiciliation ne se décrète pas. Il s’agit d’une situation de fait. Le choix de la résidence fiscale doit surtout être guidé par une vraie volonté, un projet personnel, professionnel ou familial mais ne doit jamais être décidé pour des raisons purement fiscales.
Structuration patrimoniale adaptée
En fonction de chaque situation, un certain nombre de stratégie sur mesure pourront permettre de structurer son patrimoine de manière optimale dans l’alignement de ses objectifs : sécuriser sa situation juridique et fiscale, optimiser la fiscalité, anticiper les éventuelles risques et enjeux d’une succession internationales etc.
Ainsi en fonction des éléments de chaque situation, expatriation / impatriation, situation du patrimoine et du lieu de résidence des membres d’une famille, une structuration patrimoniale sur mesure devra être élaborée en prenant en compte chaque spécificité.
Utilisation des conventions fiscales à bon escient
Pour une structuration optimale dans un cadre juridique et fiscal sécurisé, il faudra bien entendu être accompagné pour avoir une bonne application des conventions fiscales. En effet, une utilisation à bon escient des conventions fiscales permettra dans certaines situations de profiter de certains dispositifs avantageux.
A noter qu’il est encore plus pertinent de se faire accompagner lorsqu’il n’existe pas de convention fiscale entre l’Etat de la résidence et l’Etat de la source puisque ce genre de situation peut conduire à des situations de double imposition.
Distinction entre optimisation et fraude fiscale
Il est important de distinguer l’optimisation fiscale et la fraude fiscale.
L’optimisation fiscale est légale. Il s’agit d’une pratique visant à mettre en place certaines stratégies afin de profiter de certains dispositifs de faveur mis en place par les législations internes des Etats. Parfois certains contribuables novices n’ont pas forcément connaissances de dispositifs fiscaux avantageux dont il pourrait bénéficier. L’optimisation fiscal permet de structurer leur situation de manière à bénéficier de ces dispositifs dans le respect des règles.
A l’inverse la fraude fiscale implique de mettre en place des stratégies visant à se soustraire à une certaine fiscalité par la dissimulation de certains éléments ou encore par des montages superficiels dont l’unique but est d’éluder l’impôt.
Dispositifs anti-abus et transparence fiscale
Un certain nombre d’Etat prévoit dans leur législation des dispositifs anti-abus de manière lutter efficacement contre la fraude fiscale. On retrouve également des mesures anti-abus dans les conventions internationales et au sein de l’OCDE. En effet, des mesures visant à renforcer la transparence fiscale sont mises en place régulièrement pour faciliter les échanges d’information entre les Etats.
Avec le développement de l’IA, les services fiscaux des différents Etats devraient également renforcer l’accessibilité aux informations fiscales et patrimoniales de leurs contribuables et ressortissants, entrainant une recrudescence des contrôles fiscaux.
Échange automatique d'informations entre administrations
Il existe des échanges automatiques d’informations entre les administrations des différents Etats. Ce mécanisme mis en place par l’OCDE, permet aux administrations et notamment à l’administration fiscale française de recevoir automatiquement un certain nombre d’informations, notamment les informations bancaires, financières et immobilières des contribuables à l’étranger.
Jurisprudence récente en matière d'exil fiscal
La jurisprudence récente témoigne d’un renforcement des contrôles sur les stratégies d’exil fiscal et d’un approfondissement des critères retenus pour apprécier la réalité d’un transfert de résidence hors de France. Depuis plusieurs années, le Conseil d’État, adoptent une lecture exigeante des critères de résidence fiscale, en s’attachant à la substance économique et au centre des intérêts vitaux du contribuable, indépendamment des éléments purement formels. Ainsi, dans plusieurs arrêts récents, les juges ont considéré que la domiciliation à l’étranger, bien que justifiée par des éléments matériels (domicile, comptes, statut d’impatrié), ne suffisait pas à écarter le centre d’intérêts économiques resté en France, notamment en présence de fonctions exécutives, de revenus d’origine française ou d’une gestion active du patrimoine local.
Par ailleurs, on peut voir un renforcement de l’usage par l’administration fiscale des dispositifs anti-abus, lorsqu’un schéma d’expatriation a pour seul but l’éluder de l’impôt. Le principe d’effectivité de la résidence à l’étranger devient ainsi central, et les décisions récentes soulignent l'importance d'une cohérence globale entre la résidence déclarée et la réalité économique, sociale et patrimoniale de la vie du contribuable.
Calendrier des déclarations fiscales internationales
En qualité d'expatrié, l'exigence de déclarer vos revenus avec précision et dans les temps est primordiale. Quitter la France en cours d'année vous oblige à déclarer les revenus perçus depuis le 1er janvier jusqu'à la date de votre départ, ainsi que ceux de source française perçus postérieurement à votre départ et ce, jusqu'au 31 décembre de ladite année.
En France on déclare généralement ses revenus l’années suivant, avec l’envoie de sa déclaration en mai et le paiement de son impôt entre septembre et décembre (hors acomptes et prélèvements à la source).
Le calendrier fiscal n’est pas le même dans tous les pays, notamment au UK l’année fiscale débute le 6 avril N et se termine le 5 avril N+1.
Documents justificatifs à conserver
En principe, il est recommandé de conserver l’ensemble des justificatifs de vos différents revenus (bulletin de salaires, documents comptables, IFU de vos placements financiers, justificatif des plus-values, etc.).
Certains documents pourraient vous être demandé dans le cadre de demande d’information ou d’un contrôle fiscal. En ce qui concerne, les bulletins de salaires ou différents justificatifs de vos revenus du travail, ils pourront également vous être demandés dans le cadre de la reconstitution de vos droits à la retraite.
Déclarations spécifiques selon les types de revenus
En France, il existe plusieurs formulaires de déclaration en fonction du type de revenus.
En tant que résident fiscaux français, vous devrez déclarer l’intégralité de vos revenus mondiaux.
Il y a le formulaire 2042 et 2042 C pour les revenus d’activités professionnels et certains revenus patrimoniaux. Le formulaire 2044 pour les revenus fonciers, et le 2074 pour les plus-values mobilières. Le résident fiscal français qui perçoit des revenus de source étrangère devra également compléter le formulaire 2047 en indiquant les revenus étrangers ainsi que l’éventuel montant d’impôt payé à l’étranger pour l’application du mécanisme d’élimination des doubles impositions.
En tant que non résident fiscal français, seuls les revenus de source française devront être imposés. Ces revenus devront être déclarés dans un formulaire spécifique 2042-NR.
Rectifications et contentieux fiscaux internationaux
Avec le renforcement des échanges d’informations entre les administrations et l’amélioration des outils de recherche (notamment avec l’IA), il faut s’attendre à une recrudescence des contrôles fiscaux internes et internationaux.
En cas d’erreur dans sa déclaration ou d’omission, il peut être pertinent de procéder à une rectification de son propre chef afin d’éviter l’application d’éventuelles pénalités.
En ce qui concerne, l’administration fiscale française, elle peut remonter sur 3 ans (jusqu’à la 3ème année suivant celle au titre de laquelle l’imposition est due). Ce délai peut éventuellement être prorogé en cas de fraude fiscale ou d’activités occultes.
Pour prévenir tout contentieux fiscal international, il est recommandé de se faire accompagner pour sécuriser sa situation en amont d’un contrôle. Ces contrôles peuvent concerner la résidence fiscale, la non-déclaration de revenus ou comtes étrangers, une mauvaise application des conventions internationales, etc. Il est conseillé de formaliser le changement de résidence fiscale et de conserver l’ensemble des justificatifs qui pourraient être demandés.
Traitement fiscal du patrimoine mondial (impôt sur la fortune)
En France, il existe un impôt sur la fortune immobilière (IFI) pour les patrimoines immobiliers nets supérieurs à 1.3 M€.
Pour les résidents fiscaux Français, ils sont soumis à cet impôt sur l’ensemble de leur patrimoine immobilier mondial. Les non-résidents sont quant à eux soumis à cet impôt uniquement sur leur patrimoine immobilier situé en France.
D’autres pays, comme l’Espagne ou les Pays-Bas, appliquent également un impôt sur la fortune. Si vous êtes concernés, il sera pertinent d’analyser les éventuels risques de double imposition et les modalités de crédit d'impôt prévues par les conventions fiscales.
Droits de succession dans un contexte international
Les successions dans un contexte international seront également soumises au principe de territorialité et de mondialité en fonction du lieu de résidence du défunt et du lieu de situation du patrimoine.
Les successions sont imposées en France dans les cas suivants (CGI, art. 750 ter) :
La France a conclu un certain nombre de conventions fiscales en matière de droits de succession afin d’éviter les doubles impositions. Toutefois, il y en a moins qu’en matière d’impôt sur le revenu et il reste malgré tout un certain nombre de pays avec lesquels il n’y a pas de convention en la matière.
La France prévoit dans son droit interne un mécanisme d’imputation de l’impôt successoral payé à l’étranger dans certains cas (CGI, art. 784 A).
Planification successorale pour les expatriés
En présence de mobilité internationale au sein d’une famille et/ ou au niveau de la répartition du patrimoine, il est conseillé de sécuriser sa situation et d’anticiper les conséquences d’une succession.
Une succession mal préparée pourrait entrainer un coût fiscal important et une complexité des démarches pour les héritiers avec le risque d’une érosion du patrimoine familial.
En fonction des pays, il peut y avoir certains avantages à initier la transmission de son vivant pour profiter de régimes fiscaux plus avantageux, tout en réalisant les démarches dans le pays d’origine si on envisage d’y revenir (révélation des donations en France même si réalisée à l’étranger afin de faire courir certains délais).
Il faut également garder à l’esprit que certains mécanismes de transmission ne sont pas reconnus dans d’autres pays, c’est le cas notamment du démembrement de propriété. Il est donc nécessaire de se faire accompagner pour sécuriser ce type d’opération.
Par ailleurs, certaines enveloppes fiscales peuvent être à privilégier en cas de mobilité internationale notamment avec des mécanismes de suivi de la fiscalité en fonction du pays de résidence du souscripteur : contrat d’assurance-vie de droit luxembourgeois.
Rôle des conseillers fiscaux spécialisés
Au regard de la complexité de la fiscalité internationale, il est nécessaire d’être vigilant et de se faire accompagner par des conseillers fiscaux spécialisés.
Le recours à des experts de la fiscalité internationale permettra de faire une analyse des risques liées à sa situation et de la sécuriser, tout en optimisation les flux de revenus et la structuration de son patrimoine selon les objectifs poursuivis.
En cas de doute sur la conformité de ses démarches ou en cas de contrôle, il sera également indispensable de se tourner vers un expert qui permettra de se remettre en conformité et de gérer un éventuel contentieux fiscal.
Ces conseillers fiscaux jouent également un rôle central dans la planification patrimoniale, successorale ou retraite, avec une approche internationale tenant compte des conventions fiscales et du droit local.
Services des administrations fiscales pour les non-résidents
Les services des administrations fiscales, notamment en France, proposent des services dédiés aux non-résidents. Par exemple, le Service des Impôts des Particuliers Non-Résidents (SIPNR) accompagne les contribuables expatriés dans certaines de leurs démarches : déclaration des revenus français, questions relatives à la résidence fiscale ou aux prélèvements sociaux, informations sur les formulaires spécifiques et les mécanismes de convention, etc.
Certains pays mettent également en place des guichets uniques ou des centres d’expertise dédiés aux contribuables internationaux.
Outils numériques et plateformes dédiées
Les expatriés peuvent s’appuyer sur un certain nombre d’outils numériques et plateformes dédiées pour faciliter leur transfert de résidence fiscale et ses implications. Ils peuvent notamment se rendre sur impôts.gouv.fr et accéder à des simulateurs d’impôts, aux différentes conventions fiscales concluent avec la France ou directement se rapprocher du service des non-résidents.
Il existe également des outils numériques selon les pays d’accueil.
Veille juridique et adaptation aux évolutions législatives
Les règles fiscales évoluent rapidement, sous l’effet des réformes internes des Etats et de certains engagements internationaux (OCDE, UE, conventions bilatérales).
Il est crucial de mettre en place une veille juridique et fiscales régulière, afin de connaitre les dernières mises à jour en droit international. Cela permet notamment d’être déclaré informés sur la modification de certains régimes fiscaux étrangers, comme par exemple, la fin du système de la remittance basis au UK et la mise en place du nouveau Foreign Income and gains ou encore la fin du régime des impatriés RNH au Portugal depuis le 1er janvier 2024.
Il est important également de connaitre les nouvelles obligations déclaratives comme c’est le cas en France depuis quelques années avec l’obligation de déclaration de l’ensemble des comptes étrangers dans le formulaire 3916 sous peine d’amende de 1 500 € par compte non.
Enfin avec la ratification par plusieurs Etats de la convention multilatérale « Multilatéral Instrument » (MLI), la plupart des conventions fiscales seront modifiées de manière automatique, ce qui implique de suivre ces évolutions et ses implications au fur et à mesure.
L’adaptation proactive à ces évolutions permettra de maintenir sa situation en conformité et d’optimiser sa situation sans risque.
Cas client 1 – Expatriation en Thaïlande & structuration d’un patrimoine de 5 M€
Pierre, 38 ans, entrepreneur, célibataire, souhaite s’installer en Thaïlande pour y débuter une nouvelle vie.
Avant son départ, il prévoit de céder l’entreprise qu’il détient à 100 % via sa holding (créée il y a 4 ans) pour une valorisation de 5 M€, générant une plus-value de 4,9 M€. La fiscalité au niveau de la holding sera limitée à 3% de la plus-value, soit 147 K€.
Son objectif ? Générer 10 K€ nets/mois de revenus passifs pour vivre confortablement à l’étranger, tout en optimisant sa fiscalité.
Nous l’avons accompagné sur deux volets clés :
1. Anticiper les conséquences fiscales de l’expatriation et sécuriser le sursis d’imposition (Exit Tax)
Le départ de France entraine un risque d’imposition de la plus-value latente sur les titres de sa société holding, soit 1. 86 M€ dans son cas.
La Thaïlande étant un état non conventionné en matière d’Exit tax, le mécanisme du sursis d’imposition n’est pas automatique. La procédure est plus complexe avec l’obligation d’apporter des garanties propres (comme une caution bancaire) afin d’assurer le recouvrement de la créance de l’administration fiscale.
Grâce à des arbitrages stratégiques sur son patrimoine, nous avons pu constituer des garanties suffisantes pour sécuriser le sursis d’imposition.
Économie générée :
– 48 K€ de fiscalité immobilière
– 240 K€ de fiscalité sur les dividendes
NB : Si Pierre conserve ses titres 5 ans et reste non-résident fiscal français, l’impôt sera intégralement dégrevé.
2. Modélisation patrimoniale & génération de revenus passifs pérennes
Nous avons simulé plusieurs stratégies afin d’atteindre son objectif de revenus tout en continuant de développer son patrimoine.
Résultats projetés :
– Revenus passifs nets : 120 K€ / an
– Capital estimé : 6,1 M€ (5 ans), 7,6 M€ (10 ans), 13,1 M€ (20 ans)
– Capacité à se verser jusqu’à 250 K€ / an sans épuisement du capital
Une stratégie globale mêlant anticipation fiscale, sécurisation juridique et projection patrimoniale pour conjuguer liberté géographique et indépendance financière.
Cas client 2 – Expatriation en Italie & stratégie patrimoniale sur un capital de 10 M€
Jean, 56 ans, marié sous le régime de séparation de biens et père de deux enfants envisage de s’expatrié en Italie.
Il vient de céder son entreprise via sa holding pour un peu plus de 10 M€, avec un frottement fiscal limité à 3% sur sa plus-value.
Ses objectifs dans ce contexte :
Nous avons structuré une stratégie globale en trois axes :
1. Réorganisation patrimoniale & arbitrages internationaux
Certaines lignes d’actifs ont été transférées vers des véhicules luxembourgeois pour bénéficier d’une fiscalité plus avantageuse, sécuriser les revenus à l’étranger et anticiper la transmission.
2. Donations anticipées et optimisées
Nous avons conseillé une donation de liquidités avant cession, permettant de réduire significativement la fiscalité tout en assurant des flux adaptés aux projets des enfants.
3. Stratégie d’investissement sur mesure
Mise en place d’un portefeuille diversifié, adapté à son nouveau statut de non-résident, permettant à la fois la génération de revenus et le développement du capital.
Valorisation projetée du patrimoine :
– 11.6 M€ à 5 ans
– 14.8 M€ à 10 ans
– 26.3 M€ à 20 ans
Economie total de 1 680 K€ + 240 K€ de revenus passifs annuels
Cas client 3 – Cession d’entreprise & installation à Dubaï : optimiser 20 M€ de valorisation
Vincent, 45 ans, chef d’entreprise, s’apprête à céder la société qu’il a fondée il y a 10 ans pour un montant de 20 M€.
Détenant ses titres depuis plus de 8 ans, il bénéficie d’un régime fiscal favorable, mais reste redevable de 5,5 M€ d’impôt sur la plus-value (soit une fiscalité globale de 27,95 %).
Avec sa femme et ses deux enfants, il prévoit de s’installer à Dubaï pour y entamer un nouveau chapitre.
Nous avons structuré une stratégie sur-mesure autour de trois axes :
1. Optimisation de la fiscalité à la cession
Des ajustements techniques et un timing bien maîtrisé ont permis de réduire l’imposition globale sur la cession.
2. Transmission anticipée au bénéfice des enfants
Mise en place d’une donation de liquidités dans un cadre fiscal maîtrisé, afin de transmettre sans alourdir la pression fiscale.
3. Stratégie d’investissement internationale adaptée au statut de non-résident
Nous avons structuré un portefeuille générant des revenus passifs élevés tout en assurant poursuivant le développement du patrimoine
Impacts chiffrés :
Une stratégie gagnante, alliant liberté géographique, efficacité fiscale et transmission sereine du patrimoine.
Transformer votre vie en déménageant à l'international soulève des interrogations importantes, spécialement autour de la fiscalité des expatriés. Ce paysage complexe, où se mêlent l’impôt sur le revenu, l’IFI et les accords fiscaux mondiaux, exige une compréhension approfondie pour naviguer adroitement parmi les obligations fiscales qui changent avec votre statut de résidence.
Laisser derrière soi la France implique non seulement une aventure mais aussi un défi fiscal. Que vous soyez considéré comme résident fiscal en France ou ailleurs, chaque élément fiscal impacte directement vos responsabilités. Cet article vise à éclairer les zones d’ombre de la fiscalité expatriée, guidant ainsi votre transition et la gestion fiscale de votre nouvelle vie à l’étranger.
La résidence fiscale se positionne comme un pilier dans la définition des devoirs fiscaux d’un expatrié. Cette terminologie spécifie le pays dans lequel un individu est réputé résider pour les besoins de l'impôt.
Il est courant de la mélanger avec la notion de résidence physique, pourtant, ses implications en termes de fiscalité sont profondes. La résidence fiscale est déterminante pour savoir quel État a le droit d'imposer les revenus de la personne concernée et suivant quelle législation.
Pour identifier la résidence fiscale, divers critères prédominants entrent en jeu.
Sur le territoire français, le Code général des impôts (CGI) stipule qu'un individu est jugé fiscalement domicilié en France s’il satisfait à l'une des conditions suivantes :
Concernant le dernier critère, il s’agit du lieu où vous avez vos principaux investissements et d’où vous tirez la majeure partie de vos revenus. Le conseil d’Etat considère que la seule constatation qu’un patrimoine est situé en France n’est pas suffisante, encore faut-il que ce patrimoine soit productif de revenus
Les accords fiscaux internationaux ont aussi leur importance. Ils établissent des critères pour éviter la double imposition et définir une résidence fiscale exclusive. Par exemple, en cas de conflit de résidence entre deux états, les conventions fiscales prévoient des critères alternatifs pour établir la résidence fiscale et répartir le droit d’imposer en fonction des revenus. Ces critères cumulatifs et alternatifs sont les suivants (dans l’ordre) :
La résidence fiscale ne se décrète pas, il s’agit d’une appréciation de fait au regard d’un faisceau d’indice qu’il faut pouvoir démontrer.
L’acquisition du statut de résident fiscal comporte des implications notables sur l’imposition des revenus.
Être catégorisé comme résident fiscal en France implique l'imposition sur la totalité de vos revenus, qu'ils proviennent de France ou de l'étranger. Cela encompasses les revenus fonciers, les salaires, et tous autres types de revenus. Vous êtes tenu de les déclarer et les taxes correspondantes seront perçues en France.
Inversement, être considéré comme non-résident fiscal français signifie que seuls vos revenus de source française seront imposés en France.
Seuls l’administration fiscale française. Les autres types de revenus seront soumis à l'impôt dans le pays où vous résidez réellement.
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Être expatrié ajoute une couche de complexité à la gestion de vos revenus d'emploi, soumis à des réglementations fiscales singulières. Lorsque vous êtes déterminé comme résident fiscal en France, l'ensemble de vos rémunérations professionnelles, qu'elles soient de source française ou internationale, doivent intégrer votre déclaration fiscale.
Il s'agit là non seulement de vos salaires, mais également des primes ou de toute forme de revenu en lien avec votre profession, lesquels doivent être précisés sur le formulaire de déclaration de revenus numéro 2042 et, le cas échéant, sur un document supplémentaire (numéro 2047) destiné aux revenus étrangers.
Pour les non-résidents fiscaux français, en revanche, seuls les revenus perçus en France sont imposables sur le territoire français. Par exemple, si vous travaillez pour un employeur français ou si vous êtes en mission temporaire à l'étranger pour le compte d'une société française, ces rémunérations restent sujettes à l'impôt en France. À l'opposé, vos salaires provenant de l'étranger seront imposés dans votre pays de résidence actuel.
Les revenus issus d'investissements et autres sources passives, tels que les dividendes, intérêts, et plus-values, obéissent à des règles fiscales particulières. Pour les expatriés dont la résidence fiscale est établie en France, ces types de revenus, indépendamment de leur localisation, doivent être inclus dans la déclaration de revenus française.
Les accords fiscaux entre pays peuvent permettre d'éviter la double imposition, soulignant l'importance de déclarer ces revenus et de tenir compte des possibles réductions et crédits d'impôt applicables.
Pour les individus qui ne sont pas considérés comme résidents fiscaux français, uniquement les revenus passifs de source française sont soumis à l'impôt en France. Ce qui inclut, par exemple, les dividendes d'entreprises françaises, les intérêts perçus sur des comptes en banque français, et les gains en capital sur des biens situés en France, devant être déclarés via un formulaire dédié (2042 NR) et assujettis à une imposition minimale de 20%, sauf si la mise en application d'un taux moyen inférieur est justifiable.
La détention de propriétés immobilières, que ce soit en France ou à l'international, entraîne des conséquences fiscales notables pour les expatriés.
Si vous êtes propriétaire d'un bien immobilier en France que vous mettez en location, les revenus locatifs générés sont imposables en France, indépendamment de votre statut de résident fiscal. Il convient donc de les déclarer afin de s'acquitter de l'impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux applicables en France.
Par contre, les biens immobiliers détenus à l'étranger génèrent des revenus imposables dans votre pays de résidence, excepté si des accords fiscaux bilatéraux spécifiques prévoient autre chose.
Il est essentiel de se référer aux conventions fiscales établies entre la France et votre pays de résidence pour éviter la double imposition et saisir pleinement vos obligations fiscales relatives à ces revenus.
En qualité d'expatrié, l'exigence de déclarer vos revenus avec précision et dans les temps est primordiale. Quitter la France en cours d'année vous oblige à déclarer les revenus perçus depuis le 1er janvier jusqu'à la date de votre départ, ainsi que ceux de source française perçus postérieurement à votre départ et ce, jusqu'au 31 décembre de ladite année.
La procédure de déclaration s'effectue généralement en ligne, via votre espace personnel sur le portail officiel des impôts. Cette modalité peut être ajustée en cas d'absence d'accès internet ou si c'est une première déclaration de revenus en votre nom, auquel cas un formulaire papier (n°2042) est alors nécessaire.
Concernant les résidents fiscaux français, la déclaration inclut l'intégralité des revenus perçus durant l'année, qu'ils soient de source française ou internationale. Si vous êtes considéré comme non-résident, seuls les revenus de source française imposables en France sont à déclarer.
Pour réussir votre déclaration de revenus, une série de documents s'avère indispensable.
Voici une liste non exhaustive des documents essentiels à compiler : le formulaire n°2042 pour vos revenus habituels. Si vous avez quitté la France, ce même formulaire doit consigner les revenus jusqu'à la date de votre départ. Le formulaire n°2047 concerne les revenus de source étrangère à déclarer spécifiquement, devant être intégrés dans votre déclaration standard (n°2042). Pour ceux reconnus comme non-résidents, le formulaire n°2042-NR est requis pour déclarer les revenus de source française acquis après votre départ jusqu'à la fin de l'année de départ. L'ensemble des justificatifs de revenus est impératif, incluant bulletins de salaire, relevés bancaires, contrats de location, etc.
L'évitement de la double imposition s'articule autour des conventions fiscales internationales. Elles établissent les critères de résidence fiscale et préviennent l'imposition des mêmes revenus dans différents pays.
Les crédits d’impôt représentent une autre voie pour atténuer les effets de la double imposition, autorisant un dédommagement sur les impôts déjà réglés à l'étranger. Par exemple, si vous avez acquitté des impôts sur des revenus en France et que ceux-ci sont aussi assujettis dans votre pays de résidence, la demande d'un crédit d’impôt français permet d’éviter une imposition redondante.
Consulter les fiches pratiques sur le site des impôts (impots.gouv.fr) est essentiel. Elles détaillent les conventions fiscales spécifiques à votre pays de résidence, clarifiant quels revenus doivent être déclarés et comment les crédits d’impôt peuvent être exploités pour contrer la double imposition.
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Le transfert de résidence fiscale entraine en principe l’imposition des plus-values latentes en application de « l’Exit tax », c’est-à-dire les plus-values non encore réalisées. L’objectif de ce dispositif est d’imposer les plus-values de ceux qui souhaiterait transférer leur résidence dans le seul but d’éviter l’impôt français sur cette plus-value.
Ainsi seules certaines plus-values sont soumises à l’Exit tax :
En principe, ces plus-values devraient donc être imposées en France selon la législation française. Mais il est possible de bénéficier de l’application d’un sursis de paiement, c’est-à- dire que le montant de l’impôt est « gelé » jusqu’à ce qu’un événement ultérieur vienne mettre fin au sursis.
Cette plus-value sera entièrement dégrevée à l’expiration d’un délai de 2 ans (ou 5 ans en fonction de la valeur des titres) ou en cas de retour en France ou de transmission à titre gratuit.
Il y aura un certain nombre de démarche à effectuer, notamment la souscription d’une déclaration n° 2074-ETD l’année qui suit celle du transfert de résidence.
A noter : En fonction de l’état dans lequel le transfert de résidence fiscal a lieu, le sursis d’imposition n’est pas automatique et nécessitera d’apporter des garanties à l’administration fiscale française.
En guise de synthèse, aborder la fiscalité des expatriés s’avère être un dédale réglementaire, lequel dévoile sa clarté une fois que l'on en maîtrise les contours principaux. Il s'avère primordial de préciser votre statut en matière de résidence fiscale, ce dernier ayant une influence prépondérante sur les modalités de votre imposition.
Opter pour le maintien de votre domicile fiscal sur le territoire français vous soumet à l'imposition sur l'intégralité de vos revenus à l'échelle mondiale. À l’inverse, en adoptant le statut de non-résident fiscal, seule une imposition sur vos revenus d'origine française sera appliquée. Les accords de double imposition internationaux se révèlent être des balises incontournables pour esquiver la double imposition et pour préciser les règles d'imposition attachées à chaque genre de revenu.
Il est conseillé de veiller à la déclaration de vos revenus dans les délais prescrits tout en conservant précieusement chaque justificatif requis pour une déclaration fidèle et exhaustive. Ne résistez pas à l'élan de s’informer via les ressources disponibles sur le site de l'administration fiscale ou à solliciter l’expertise d'un professionnel du domaine fiscal afin d’affiner votre situation fiscale.
En adoptant les démarches appropriées et en vous appropriant les normes fiscales en vigueur, vous vous engagez avec assurance sur le chemin de l'expatriation, armé pour maximiser vos bénéfices tant financiers que fiscaux.
Les revenus acquis hors de France sont soumis à une fiscalité spécifique. Pour les résidents fiscaux français, il est impératif de déclarer tous les revenus, y compris ceux obtenus à l'étranger, au moyen de la déclaration 2047 et de les transférer ensuite sur la déclaration 2042. Grâce aux accords fiscaux internationaux, un mécanisme de crédit d'impôt aide à éviter la double imposition. Quant aux non-résidents fiscaux, seule leur income française est imposable en France.
Les personnes n'ayant pas leur domicile fiscal en France sont assujetties à une fiscalité réduite : elles ne sont imposées que sur leurs revenus de source française, sans considération pour leurs revenus globaux.
En tant qu'expatrié, la déclaration de vos revenus doit se conformer à votre statut de résidence fiscale. Si vous résidez hors de France, vos revenus français doivent être déclarés via les formulaires 2042 et 2042-NR. Les revenus perçus avant votre départ de France jusqu'au 31 décembre doivent être détaillés sur le formulaire 2042-NR. Ces documents sont à envoyer à l'administration fiscale qui gérait votre dossier préalablement. La déclaration en ligne est préférable si possible, et n'oubliez pas d'informer les impôts de votre nouvelle adresse.
Généralement, les non-résidents doivent s'acquitter d'un impôt de 25 % sur leurs revenus de source canadienne, à moins qu'une convention fiscale ne permette l'application d'un taux d'imposition réduit entre le Canada et le pays de résidence du non-résident.
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Choisir entre un expert-comptable traditionnel et une solution en ligne dépend de vos attentes. Un cabinet classique offre un suivi sur-mesure et une relation de proximité. Tandis qu’un comptable en ligne propose des outils digitaux intuitifs, une gestion simplifiée et des tarifs plus attractifs.
À noter que la comptabilité seule ne suffit pas à optimiser votre gestion financière. Un expert-comptable s’occupe de vos obligations fiscales et comptables, mais il ne prend pas forcément en compte la gestion de votre patrimoine ou l’optimisation de vos revenus sur le long terme.
Chez Noun Partners, nous vous accompagnons dans l’élaboration d’une stratégie patrimoniale solide et pérenne, alignée sur vos projets personnels. Si vous souhaitez explorer vos options, la première consultation offerte et sans engagement (réservez ici).
Vous souhaitez opter pour une solution en ligne pour votre comptabilité ? Voilà le top 10 des cabinets en ligne que je recommande:
Je les détaille un par un ci-dessous.
Keobiz, inscrit à l'Ordre des experts-comptables, allie technologies numériques et l’expertise humaine d’un cabinet traditionnel. L’entreprise propose un accompagnement complet en comptabilité, fiscalité, social et juridique pour toutes les entreprises.
Les avantages de Keobiz
Keobiz propose une offre d’accompagnement 100% dématérialisée combinée à l'assistance personnalisée d'experts comptables. Grâce à une plateforme digitale intuitive et à un logiciel performant, Keobiz vous permet de gérer votre entreprise en temps réel, tout en bénéficiant des conseils sur mesure d’un conseiller dédié.
Notation clients
Keobiz est noté 4,2/5 par les avis Google avec 3158 avis.
Keobiz est noté 4,5/5 sur Trustpilot avec 2168 avis.
Dougs se positionne comme un expert-comptable en ligne dématérialisé toujours à jour et qui vous permet un accès facile à toute votre comptabilité en quelques clics. Le cabinet est membre de l'Ordre des Experts Comptables de Lyon.
Les avantages de Dougs
Dougs se distingue par son approche axée sur la simplification et l'efficacité. Plus besoin de saisie manuelle fastidieuse : grâce à une synchronisation sécurisée avec votre compte professionnel, vos transactions bancaires sont catégorisées automatiquement, vous faisant gagner du temps.
De plus, vous avez accès à un expert-comptable dédié disponible 5 jours sur 7 pour répondre à vos interrogations, que ce soit par tchat, téléphone ou visioconférence.
Notation clients
Dougs est noté 4,3/5 par les avis Google avec 1121 avis.
Dougs est noté 4,4/5 sur Trustpilot avec 795 avis.
LegalPlace est une plateforme en ligne qui accompagne les entrepreneurs dans la création et la gestion de leur entreprise. Elle propose des services comme le dépôt de capital, la comptabilité et l’accès à des documents juridiques illimités.
Les avantages de LegalPlace
LegalPlace offre de nombreux services pour simplifier la gestion de votre entreprise :
Notation clients
LegalPlace Compta est noté 4,4/5 par les avis Google avec 11564 avis.
LegalPlace Compta est noté 4,3/5 sur Trustpilot avec 5205 avis.
Acasi est une solution comptable en ligne pour les indépendants, alliant accompagnement humain et outils avancés. Elle est conçue pour les prestataires, artisans, commerçants et professionnels libéraux.
Les avantages d’Acasi
Acasi propose :
Notation clients
Acasi est noté 4,7/5 sur Trustpilot avec 90 avis.
L'Expert-comptable.com vous permet de lancer et développer votre entreprise en toute sérénité. Avec une création d'entreprise offerte, l’équipe de l’Expert-comptable.com vous guide à chaque étape du processus de création.
Les avantages de L’expert-comptable.com
La solution inclut :
Notation clients
L’expert-comptable est noté 4,9/5 par les avis Google avec 926 avis.
L’expert-comptable est noté 4,5/5 sur Trustpilot avec 235 avis.
Numbr est une plateforme de comptabilité en ligne qui vise à simplifier la vie des entrepreneurs en offrant des services de gestion comptable entièrement dématérialisés. Conçue pour répondre aux besoins spécifiques des PME et des indépendants, Numbr se distingue par son approche moderne et accessible.
Les avantages de Numbr
Numbr propose une interface intuitive pour gérer facilement la comptabilité. Ses services incluent l'automatisation des tâches (synchronisation bancaire, catégorisation, déclarations fiscales) et une application mobile tout-en-un.
Chaque client bénéficie d’un comptable dédié, avec 80 % des demandes traitées en 24h. Numbr accompagne aussi la gestion sociale et RH via Apy Paie et offre un suivi personnalisé tout au long de la vie de l’entreprise.
Notation clients
Numbr est noté 4,8/5 par les avis Google avec 1474 avis.
Numbr est noté 4,3/5 sur Trustpilot avec 127 avis.
Amarris Direct est un cabinet comptable en ligne qui se concentre sur l’accompagnement des TPE et PME. Reconnue pour son approche proactive et ses conseils personnalisés, cette plateforme offre un service de comptabilité complet avec une forte orientation client.
Les avantages d’Amarris Direct
Amarris Direct offre deux options : une gestion autonome via son logiciel en ligne ou un accompagnement personnalisé avec un expert-comptable dédié. Sa plateforme intuitive permet de générer devis, factures et états financiers, tout en offrant un suivi optimisé.
En plus de la comptabilité, Amarris Direct propose des services complémentaires comme l’optimisation fiscale, l’aide à la création d’entreprise et des conseils en gestion financière pour une approche complète.
Notation clients
Amarris Direct est noté 4,8/5 par les avis Google avec 926 avis positifs soulignant la qualité de leurs offres et de leurs conseils personnalisés.
Pas d’avis pour Amarris Direct sur Trustpilot.
Indy est une solution comptable en ligne pour freelances et professions libérales. Automatisée et intuitive, elle simplifie la gestion comptable, de la création d’entreprise à la facturation et aux déclarations.
Les avantages de Indy
Notation clients
Indy est noté 4,8/5 par les avis Google avec 1104 avis.
Indy est noté 4,8/5 sur Trustpilot avec 5095 avis.
Ça compte pour moi est un cabinet d'expertise comptable en ligne qui cible principalement les TPE, les PME, et les entrepreneurs individuels. La plateforme met l'accent sur la simplicité et l'efficacité de la gestion comptable grâce à des outils numériques performants.
Les avantages de Ça Compte Pour Moi
Chaque client bénéficie d’un expert-comptable dédié, accessible par téléphone, email ou visioconférence, avec des conseils illimités et réactifs. La plateforme iZzy, intuitive et personnalisée, facilite la gestion des factures, dépenses et déclarations fiscales.
Les offres sont modulables selon la taille et les besoins de votre entreprise. En tant que membre du groupe CF, Ça Compte Pour Moi propose un écosystème complet incluant des services juridiques et financiers.
Notation clients
Ça Compte Pour Moi est noté 4,8/5 par les avis Google avec 499 avis soulignant l'efficacité de leurs experts comptables et la qualité des outils proposés.
Abby est une solution de comptabilité en ligne innovante, conçue pour les entrepreneurs modernes. Elle offre une interface utilisateur simple et des services de comptabilité automatisés, tout en garantissant un support client de qualité grâce à des experts comptables dédiés.
Les avantages de Abby
L’automatisation intelligente facilite la comptabilité avec l’intégration bancaire, la gestion des notes de frais et la génération automatique des déclarations fiscales. L’outil de facturation intuitif permet de créer et envoyer devis et factures en quelques clics.
Les paiements en ligne sont 100 % sécurisés, et la signature électronique intégrée évite l’usage d’outils supplémentaires. Une interface moderne avec tableaux de bord en temps réel et un expert-comptable dédié assurent un suivi comptable efficace.
Notation clients
Abby est noté 4,8/5 par les avis Google avec 305 avis soulignant la facilité d'utilisation du logiciel et l'efficacité des conseils des experts comptables.
Pas d’avis pour Abby sur Trustpilot.
En tant que conseiller en gestion de patrimoine, mes revenus proviennent uniquement de mes honoraires. Je m’engage par ailleurs à rembourser mes clients si leur retour sur investissement n’atteint pas au moins 3 fois le montant des honoraires.
Pour cette raison, je recommande uniquement des solutions que je juge véritablement pertinentes pour les entrepreneurs et les indépendants.
Pour plus de détails sur mon parcours, mes réalisations, et mon expertise, retrouvez-moi sur LinkedIn.
Ma recommandation : optez pour le meilleur des deux mondes, comptabilité en ligne et conseils personnalisés
Comme je le mentionnais plus haut, il est important de ne pas négliger l'importance d'un conseil expert et sur mesure.
Il est vrai que les solutions en ligne proposent de plus en plus de conseils personnalisés. Toutefois, les experts comptables en ligne n’ont pas la vision globale qu’un conseiller en gestion de patrimoine indépendant peut offrir.
La gestion financière doit intégrer non seulement la comptabilité professionnelle, mais aussi la planification patrimoniale, l'optimisation fiscale, et la gestion des investissements.
Chez Noun Partners, c’est ce que nous offrons : un accompagnement personnalisé et une expertise approfondie en gestion de patrimoine. Nous aidons nos clients à prendre les bonnes décisions juridiques et financières pour faire croître leur patrimoine sur le long-terme.
Nos conseils vous aident aussi bien à optimiser vos activités professionnelles (conseils d’optimisation de la rémunération, choix du statut juridique…) que votre patrimoine personnel (optimisation de la transmission, optimisation fiscale, investissements immobiliers, placements financiers de votre épargne…).
Que ce soit pour créer une entreprise, choisir le statut de votre société (SAS, SARL, SASU, EURL…), gérer au quotidien ou planifier à long terme, contactez-moi pour un service de qualité, alliant compétence technique, expertise juridique et approche humaine.
Si vous souhaitez faire le point sur votre situation et connaître vos options pour faire croître votre patrimoine de manière pérenne, la première consultation offerte et sans engagement (réservez ici).
Malek Ziane, Fondateur et CEO Noun Partners
Depuis plus de 15 ans, Malek Ziane a accompagné plus de 250 dirigeants et entrepreneurs dans l’optimisation stratégique de leur patrimoine et de leurs revenus. Son accompagnement se distingue par des stratégies personnalisées, prenant en compte vos objectifs professionnels et personnels.
Avec plus de 100 témoignages clients (4,9 sur Google – 4,7 sur TrustPilot), il est devenu une référence dans la gestion de patrimoine sur mesure pour les dirigeants et entrepreneurs.
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Un comptable traditionnel exerce généralement dans un cabinet physique, nécessitant des rendez-vous en personne et des échanges de documents papier. En revanche, un comptable en ligne propose ses services à distance via une plateforme numérique, utilisant des logiciels spécialisés et offrant des conseils juridiques et financiers adaptés aux besoins des entrepreneurs.
Oui, la comptabilité en ligne est adaptée à une grande variété d'entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur d'activité. Des startups aux grandes entreprises, en passant par les travailleurs indépendants, les TPE et les professions libérales, tous peuvent bénéficier des avantages de la comptabilité en ligne. D’ailleurs, les services de comptabilité en ligne offrent des offres modulables et des outils personnalisés qui peuvent être adaptés aux besoins spécifiques de chaque entreprise.
Comptez un minimum de 50€ par mois pour votre abonnement à un service de comptabilité en ligne (fonctionnalités basiques).
D’autre part, différents tarifs sont proposés pour différentes offres, avec des tarifs graduels selon les besoins et les fonctionnalités incluses dans chaque pack.Il faut compter au moins 50€ par mois pour un abonnement à un service de comptabilité en ligne, avec des tarifs adaptés aux besoins des TPE et des entrepreneurs (fonctionnalités de base).
Les tarifs varient en fonction des offres proposées, avec des formules modulables adaptées aux besoins et fonctionnalités incluses dans chaque pack. Il est important de choisir une offre qui correspond à votre activité et à vos exigences spécifiques.
Il est également important de vérifier les éventuels coûts cachés liés aux déclarations fiscales, à la fourniture de bilans comptables et aux services juridiques, qui peuvent parfois être facturés séparément selon les offres choisies.
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Investir 1 million d’euros est une étape décisive qui peut transformer votre avenir financier et celui de vos proches. Cependant, cette somme conséquente nécessite une approche réfléchie et structurée.
Dans ce guide, nous vous proposons des conseils avisés pour maximiser le rendement de votre investissement tout en minimisant les risques et en optimisant votre fiscalité.
Retrouvez ici notre guide complet pour comprendre comment investir en fonction de votre situation. Pour un conseil sur-mesure adapté à votre situation, prenez rendez-vous dès maintenant.
Avant de vous lancer dans des placements financiers, il vous faut définir une stratégie claire. Une bonne planification vous permettra de naviguer sereinement dans l’univers complexe des investissements et d’atteindre vos objectifs financiers.
La gestion d’une somme d’un million d’euros génère un impact psychologique profond, mêlant excitation, responsabilité et parfois anxiété.
Il peut y avoir une peur de perdre ou à l’inverse un excès de confiance qui peut influencer les décisions d’investissement.
L’investisseur fortuné est souvent exposé à des biais comportementaux spécifiques : excès de confiance, illusion de contrôle ou encore aversion à la perte exacerbée, qui peut le pousser à trop sécuriser son portefeuille au détriment des opportunités ou à l’inverse investir une part trop importante sur des placements risqués.
Il est primordial de trouver l’équilibre entre préservation du capital et recherche de performance. Il s’agit de conserver une approche rationnelle et adaptée à son profil et les objectifs poursuivis. Il est recommandé de se faire accompagner pour trouver les interlocuteurs spécialisés dans les différents univers d’investissement afin de générer de la performance avec une certaine préservation du capital, tout en évitant l’immobilisme lié à la peur du risque.
Identification des priorités : sécurité, rendement, transmission
La première étape de toute stratégie d’investissement consiste à déterminer vos objectifs et priorité. Votre stratégie d’investissement va largement dépendre de votre situation personnelle.
Souhaitez-vous préparer votre retraite et la transmission de vos biens, financer les études de vos enfants, acheter un bien immobilier, ou simplement faire fructifier votre argent et votre patrimoine ? Avez-vous l’ambition de vivre de vos revenus de rente ?
Vos objectifs guideront vos choix d’investissement et influenceront votre tolérance au risque ainsi que les produits financiers que vous choisirez. Prenez le temps de clarifier vos attentes et de les hiérarchiser en fonction de leur importance et de leur urgence.
Établissement d'un calendrier d'investissement adapté
Votre horizon temporel, c’est-à-dire la durée pendant laquelle vous pouvez immobiliser vos fonds, est un facteur clé du choix de vos investissements.
Détermination du niveau de liquidité nécessaire
Votre stratégie d’investissement devra être déterminée en fonction de l’éventuel besoin de liquidités à plus ou moins court terme. Vous pourriez avoir besoin de mobiliser des liquidités que ce soit pour le paiement d’un impôt (à provisionner jusqu’au paiement), pour un apport dans le cadre d’un projet immobilier, pour des achats plaisirs, un voyage, etc.
Par ailleurs, on conseille généralement de conserver des liquidités disponibles à tout moment (généralement sur des comptes et livrets) en cas de besoin correspondant à environ 3 à 6 mois de salaires.
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Méthodologies d'évaluation du profil investisseur
Après vous être posé différentes questions sur vos objectifs d’investissement et l’horizon temporel du placement de vos 1 million d’euros, vous avez déjà bien avancé dans votre réflexion.
Reste à interroger plus précisément votre tolérance au risque. Êtes-vous plutôt conservateur, modéré ou audacieux ? Votre appétence au risque dépend de votre situation financière personnelle, de vos connaissances en matière d’investissement et de votre expérience.
Un investisseur conservateur qui cherche par exemple à financer les études de ses enfants privilégiera des placements sécurisés comme les obligations ou les fonds en euros, tandis qu’un investisseur audacieux avec un patrimoine très important pourrait s’orienter vers des actions ou des fonds spéculatifs.
Adéquation entre tolérance au risque et horizon d'investissement
Investir un million d’euros nécessite avant tout de bien aligner sa tolérance au risque avec son horizon d’investissement. Un investisseur capable de supporter la volatilité à court terme, avec un horizon long, pourra s’orienter vers des classes d’actifs plus dynamiques, comme les actions ou le private equity, pour capter la performance. À l’inverse, un horizon plus court et/ ou une faible tolérance au risque exigera des solutions dites « plus prudentes », comme les obligations ou l’immobilier sécurisé.
Ajustement du profil selon les cycles de vie et objectifs
Le profil investisseur peut évoluer avec les cycles de vie et les objectifs. Un entrepreneur de 40 ans qui cherche à faire croître son patrimoine adoptera un profil différent d’un retraité de 65 ans qui privilégie la préservation et la génération de revenus.
L’ajustement régulier du portefeuille, en fonction des besoins (retraite, transmission, projets personnels) et des changements de situation, est donc une clé essentielle pour que la stratégie d’investissement reste cohérente et alignée sur les objectifs de vie.
Lorsque vous recherchez à investir votre million d’euros, il vous faudra nécessairement diversifier vos placements. En répartissant votre capital entre différentes classes d’actifs (actions, obligations, immobilier, liquidités, etc.), vous limitez en effet les risques liés à la volatilité des marchés. Cette approche permet de compenser les performances médiocres de certains investissements par les gains d’autres, assurant ainsi une meilleure stabilité de votre portefeuille.
Par ailleurs, certains investissements bénéficient d’avantages fiscaux qui peuvent significativement augmenter votre rendement net. Faites appel à un conseiller en gestion de patrimoine comme Noun Partners pour vous aider à optimiser votre fiscalité et à construire une stratégie sur mesure.
Je vous partage ici le cas de Laurent qui a fait appel à nos services pour investir judicieusement les 1,77 M€ issus de la cession de son entreprise.
Sur les 1,77 millions d'euros provenant de la cession, Laurent a opté pour une diversification stratégique :
Exposition aux marchés développés vs émergents
La diversification géographique est essentielle pour optimiser le couple rendement/risque lorsqu’on investit une somme significative comme 1 M€. Elle permet de répartir le capital entre marchés développés plus stables et marchés émergents, qui offrent un potentiel de croissance supérieur, mais avec une volatilité accrue et des risques politiques ou réglementaires spécifiques.
Stratégies de couverture du risque de change
Lorsqu’on investit dans des zones géographiques différentes, la gestion du risque de change devient également un enjeu. Il existe des stratégies de couverture pour réduire l’impact des variations de devises en prenant une position opposée sur un actif lié, souvent sur des supports financiers. Il peut s’agir de produits dérivés comme les options de changes.
Ces stratégies peuvent permettre de limiter l’érosion de la performance en raison des fluctuations monétaires et l’impact des taux de change.
Opportunités d'investissement international spécifiques
Certaines opportunités internationales, comme l’investissement dans des secteurs innovants offrent des perspectives de diversification et de rendement difficilement accessibles sur les seuls marchés domestiques. En effet, selon la zone géographique les secteurs d’investissements à privilégier pourront varier avec des opportunités sur certains secteur dans des zones spécifiques. Une approche globale et structurée permet ainsi de capter les meilleures opportunités tout en maîtrisant les risques liés à certaines zones géographiques ou secteur.
Techniques d'investissement progressif (dollar cost averaging)
La diversification temporelle consiste à lisser ses investissements dans le temps afin de réduire l’impact des fluctuations de marché, en particulier lors de périodes de forte volatilité. Une de ces techniques est le dollar cost averaging, appelé aussi les versements programmés en France. Cette méthode consiste à investir des montants fixes à intervalles réguliers (par exemple chaque mois), permettant ainsi d’acheter plus d’actifs quand les prix sont bas et moins quand les prix sont hauts, sans chercher à anticiper le meilleur moment pour entrer. En procédant ainsi, on lisse le point d’entrée.
Stratégies d'échelonnement des placements sur 12-24 mois
Pour un investisseur disposant d’un capital important, comme 1 M€, des stratégies d’échelonnement sur 12 à 24 mois peuvent être mises en place : au lieu d’investir la totalité immédiatement, on répartit les apports sur plusieurs tranches, ce qui permet d’amortir le risque lié à un point d’entrée défavorable.
Gestion des points d'entrée sur les marchés volatils
La diversification temporelle permet une gestion des points d’entrée essentielle sur les marchés volatils. C’est-à-dire sur les marchés où il y a de fortes variations, à la hausse comme à la baisse, avec une difficulté pour anticiper les changements à court terme. Cette gestion progressive offre une approche décorrélée de la gestion de la volatilité, favorisant la constance et la résilience sur le long terme.
Services de banque privée et family office
Les grandes banques proposent généralement une gamme de services de gestion de patrimoine avec des services de banque privée et family office. Ces services peuvent inclure des conseils en investissement, la gestion discrétionnaire de portefeuille et l'accès à des produits d'investissement sophistiqués.
Comptes à terme négociés et livrets bancaires optimisés
Il existe des solutions bancaires intéressantes, notamment en fonction de l’évolution des taux d’intérêts. C’était particulièrement le cas en 2024 pour les comptes à terme et les livrets bancaires dont les taux d’intérêts ont particulièrement augmenté.
Aujourd’hui, les taux des comptes à terme se situent entre 2,30 % et 2,70 % (contre 3 % à 4 % en 2024) selon la durée de blocage prévu. Le taux d’intérêt du livret A par exemple est fixé à 2.4% depuis le 1er février 2025 (contre 3% en 2024).
Il s’agit de solution d’épargne sécurisée avec une disponibilité totale pour les livrets et à terme pour les comptes à terme (durée pouvant varier de quelques mois à quelques années selon ce qui a été négocié).
Les rendements de ces solutions étant assez faible, il faut limiter le montant investi aux liquidités dont vous pourriez avoir besoin à court terme par exemple. Il existe d’autres solutions offrant davantage de performance tout en garantissant une sécurité de vos investissements.
Assurance-vie haut de gamme et contrats de capitalisation
En plus de proposer une grande liberté d’investissement, l’assurance-vie est une enveloppe fiscale avantageuse qui offre une fiscalité privilégiée pendant la durée du contrat et également lors du dénouement du contrat avec la transmission des capitaux décès.
Pendant la durée du contrat, tant que vous n’effectuez aucun retraits / rachats sur votre contrat vous n’avez aucune fiscalité à payer. Autrement dit, vous pouvez céder un certain nombre de positions ou percevoir des dividendes au sein du contrat en franchise d’imposition (contrairement aux comptes-titres). Les produits seront taxés uniquement lors du rachat total ou partiel et seule la part de gain des primes versés comprise dans le rachat est taxable à la flat tax de 30% (ou sur option au barème progressif) après un abattement de 4 600 € (9 200 € pour un couple) sur les 12,8% de la flat tax pour les contrats de plus de 8 ans (ou 24,7 % pour les primes nettes < à 150 K€).
L’assurance-vie est également un véritable outil de transmission avec une fiscalité spécifique avantageuse permettant de transmettre des capitaux décès sans fiscalité jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire puis 20% jusqu’à 700 000 € imposables et 31,25% au-delà. Ainsi en optimisant la rédaction de la clause bénéficiaire du contrat, vous pourrez optimiser la fiscalité à la transmission et réduire drastiquement les droits de succession.
Pour rappel, la fiscalité des droits de succession entre parent et enfant peut allez jusqu’à 45%.
En ce qui concerne le contrat de capitalisation, il s’agit d’une enveloppe similaire à l’assurance du point de vue de la liberté d’investissement que l’on peut avoir au sein de ce type de contrat et également concernant la fiscalité pendant la durée du contrat (franchise d’impôt sauf en cas de retraits ou rachats). En revanche, le contrat de capitalisation est un actif qui se retrouvera à l’actif successoral et donc imposé aux droits de succession sans régime de faveur. Le contrat de capitalisation pourra être privilégier dans le cadre de stratégie de démembrement ou dans une société patrimoniale.
PEA et compte-titres : stratégies de maximisation
Investissement via un Plan d'Épargne en Actions (PEA)
Vous pouvez décider d'ouvrir un PEA pour bénéficier des avantages fiscaux sur les investissements en actions françaises et européenne. L’idée est alors d’investir régulièrement dans des grandes entreprises à travers des fonds indiciels, mais aussi dans des actions individuelles. Imaginons que vous soyez relativement averse au risque, vous préférez vous concentrer sur des secteurs stables comme l'énergie et les produits de consommation.
Avant d’investir, vous allez tout de même devoir effectuer des recherches approfondies pour sélectionner les actions individuelles ou les fonds indiciels qui correspondent à vos objectifs à long terme. Les investissements en actions sont sujets à la volatilité du marché, donc vous devez être prêt à faire face à des fluctuations de valeur à court terme tout en gardant un horizon d'investissement à long terme.
Fiscalement le PEA est un indispensable à avoir notamment au regard de sa fiscalité, puisque vous ne serez fiscalisé qu’en cas de retraits total ou partiel. De plus au de-là de 5 ans, vos gains sur les retraits seront totalement exonérés d’impôt sur le revenu (12.80%) et soumis seulement aux prélèvements sociaux de 17.20%.
Du point de vue de la fiscalité le PEA peut permettre d’optimiser davantage la fiscalité par rapport à un comptes-titres.
Investissement via un Compte-Titres Ordinaire
Vous avez également la possibilité d’investir via un compte-titres ordinaire (CTO). Contrairement au PEA, vous n’avez pas de plafond d’investissement. Le PEA a en effet un plafond de versement fixé à 150 000 euros pour un PEA classique et 225 000 euros pour un PEA-PME.
D’autre part, le CTO offre une plus grande flexibilité en termes d'investissements par rapport au PEA, dont les investissements sont limités aux actions et aux OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières) européens. Vous pouvez alors choisir d’investir dans des actions internationales. Attention toutefois, vous vous exposez dans ce cas au risque de change qui peut affecter la valeur de vos investissements en fonction des fluctuations des taux de change.
Les gains réalisés sur un CTO sont soumis à l'impôt sur le revenu et à des prélèvements sociaux, sans bénéficier d'avantages fiscaux spécifiques.
Structures juridiques spécifiques (holding, SCI)
En fonction de vos objectifs (transmission par exemple) ou si vos liquidités se trouvent au sein d’une société à la suite de la cession de votre entreprise ou de d’autres actifs, vous pourrez réaliser vos investissements au sein cette structure ou d’une filiale créée à cet effet. Il peut s’agir d’investissement au sein d’une société holding ou d’une société patrimoniale qui peut avoir différente forme sociale (SAS, SARL ou société civile). Il faudra veiller à la rédaction de l’objet social et se faire accompagner afin d’optimiser la structure de détention et les investissements.
Actions : gestion directe vs fonds (OPCVM, ETF)
Investir dans des actions offre aux investisseurs l'opportunité de participer à la croissance et aux bénéfices des entreprises cotées en bourse. Historiquement, les actions ont offert l'un des meilleurs rendements sur le long terme parmi les classes d'actifs disponibles sur le marché financier. Les actions vous permettent de diversifier votre portefeuille en répartissant les risques sur différents secteurs, régions géographiques et tailles d'entreprises.
Je suis favorable à un mix d’ETF et de fonds actifs dans un PEA ou une assurance-vie.
Je recommande généralement à mes clients une répartition de 40% à 70% en ETF et de 30% à 60% en fonds actifs. Cette combinaison vous permet de profiter à la fois de la performance stable et prévisible des ETF, tout en ayant la possibilité d'exploiter le potentiel de surperformance des fonds actifs.
Exemple
Pour illustrer cette approche, prenons l'exemple d'une allocation pour l’un de mes clients sur son PEA : 80% en ETF et 20% en fonds actifs.
Les performances parlent d'elles-mêmes :
Une progression de 9,30% depuis le début de l'année 2024 ;
Une performance annuelle moyenne de 25,54% en 2023 ;
Une performance annuelle moyenne de 14,41% sur les cinq dernières années.
Je constate fréquemment une idée reçue selon laquelle l'assurance vie et le PEA ne génèrent pas de bonnes performances... Pourtant, en sélectionnant une allocation sans conflits d'intérêts, sans rémunération par les produits et en minimisant les frais (de l’ordre de 1% à 5% par an pour les frais de versement et 1% à 1,5% par an pour les frais de gestion), la performance s'améliore considérablement.
Taux de rendement estimé : Historiquement, environ 7% à 13% par an sur le long terme.
Obligations : corporate, souveraines, convertibles
Investir dans les obligations vous offre une option de placement relativement stable et prévisible, axée sur la génération de revenus réguliers.
Les obligations sont des titres de créance émis par des gouvernements, des entreprises ou des entités supranationales. En achetant des obligations, l'investisseur prête de l'argent à l'émetteur en échange de paiements d'intérêts réguliers, appelés coupons, et du remboursement du capital à l'échéance.
Les obligations offrent des paiements d'intérêts réguliers, ce qui vous permet d’obtenir des entrées d’argent régulières. D’autre part, les obligations de haute qualité sont considérées comme des investissements relativement sûrs, offrant une protection du capital investi, surtout si elles sont conservées jusqu'à l'échéance.
Les obligations représentent une solution pour diversifier votre portefeuille, réduisant ainsi le risque global en investissant dans des actifs moins corrélés avec les actions. Les obligations sont en effet moins risquées, mais également le plus souvent moins rémunératrices, que les actions.
Taux de rendement estimé : Entre 4% et 6% selon le type et la durée de l'obligation.
Produits structurés sur mesure pour patrimoine important
Les produits structurés sur mesure représentent une solution pertinente pour les patrimoines important permettant de répondre à des objectifs précis : protection partielle ou totale du capital, génération de revenus, ou recherche de rendement dans un cadre maîtrisé.
Construits en combinant plusieurs instruments financiers (actions, obligations, options, indices, devises), ces produits permettent de créer des profils de risque-rendement ajustés aux objectifs et à la tolérance au risque de l’investisseur.
Avec un patrimoine d’un million d’euros, il devient possible de négocier des solutions véritablement sur mesure en fonction de son profil (durée, niveau de protection, sous-jacents) et aux anticipations de marché. Bien que ces instruments offrent une grande flexibilité, ils présentent aussi une complexité intrinsèque et des risques. Il est donc essentiel de les intégrer dans une stratégie patrimoniale globale, en s’appuyant sur des conseils d’experts et une analyse rigoureuse des scénarios possibles.
Taux de rendement estimé : Entre 6% et 15% selon le type et la durée de l'obligation.
Hedge funds et fonds de private equity accessibles
Pour les investisseurs disposant d’un capital d’un million d’euros, l’accès aux hedge funds et aux fonds de private equity, autrefois réservés aux institutionnels, devient aujourd’hui plus courant grâce à des véhicules adaptés aux investisseurs privés. Ces fonds permettent de diversifier son portefeuille au-delà des marchés cotés en accédant à des stratégies alternatives.
L'investissement en private equity vous donne la possibilité de participer au financement et à la croissance d'entreprises non cotées en bourse, souvent à un stade précoce de leur développement
Ce type d'investissement implique l'achat de participations dans des entreprises privées avec l'objectif de générer des rendements élevés à long terme. Cependant, ces investissements sont généralement illiquides et comportent un niveau de risque plus élevé que les investissements traditionnels. Il est donc primordial de limiter la part de ces investissements (généralement entre 20% à 30% du patrimoine).
Taux de rendement estimé : Jusqu’à 15% et plus par an, mais avec des risques significatifs.
SCPI et OPCI : stratégies d'acquisition et de rendement
Investir dans des fonds immobiliers ou sociétés immobilières, tels que les Sociétés d'Investissement Immobilier Cotées (SIIC), les Société Civile de Placements Immobilier, ou encore les Organismes de Placement Collectif en Immobilier (OPCI), offre une approche plus diversifiée et moins contraignante de l'investissement immobilier.
En acquérant des parts de ces fonds / sociétés, vous bénéficiez de l'expertise de gestionnaires professionnels qui gèrent un portefeuille diversifié de biens immobiliers. Cependant, cette stratégie peut être moins transparente que lorsque vous faites seulement l’acquisition d’un bien. Vous pouvez vous retrouver avec des frais de gestion importants et des performances dépendantes des décisions des gestionnaires de fonds.
Taux de rendement estimé : Environ 3,5% à 6,5% de rendement, avec une plus-value potentielle à long terme.
Or et matières premières : allocation optimale
Pour une allocation patrimoniale optimale, il est important d’avoir une poche de valeur refuge comme l’or et les matières premières. Ces investissements permettent de protéger le portefeuille contre l’inflation ou les chocs économiques, à condition de ne pas dépasser une part trop importante (souvent autour de 5 à 10 % selon les profils).
Cryptomonnaies : exposition raisonnée et sécurisation
Les cryptomonnaies, quant à elles, offrent un potentiel de rendement élevé, mais nécessitent une exposition raisonnée - limitée et bien sécurisée - en raison de leur grande volatilité
Collection et objets de valeur comme diversification
Les collections et objets de valeur (art, montres, vins, voitures) apportent une dimension de diversification tangible et patrimoniale, parfois déconnectée des marchés financiers. Ces investissements requièrent une certaine expertise, notamment pour vérifier l’authenticité de certains objets mais également pour évaluer la qualité, la rareté et la liquidité.
Mécanismes de réduction d'impôt adaptés aux gros patrimoines
Il existe plusieurs dispositifs spécifiques pour réduire sa fiscalité, notamment à travers des placements dits « défiscalisants ».
La réduction Madelin, par exemple, permet de bénéficier d’une réduction d’impôt (entre 18% voire 50% dans la limite de 50 000 € pour un célibataire et 100 000 € pour un couple) en investissant dans des PME non cotées, en échange d’un risque assumé et d’un blocage des fonds pendant plusieurs années.
Les versements sur un Plan d’Épargne Retraite (PER) offrent une déduction des revenus imposables, particulièrement attractive pour les contribuables dans les tranches marginales les plus élevées. Ces mécanismes exigent toutefois une bonne compréhension des conditions, des plafonds et des contraintes de liquidité pour être pleinement efficaces.
Optimisation de la fiscalité des plus-values et dividendes
Pour optimiser la fiscalité des plus-values et dividendes, le Plan d’Épargne en Actions (PEA) est une enveloppe particulièrement intéressante, notamment pour les actions européennes. En effet au bout de 5 ans, vous pouvez réaliser des retraits en étant exonéré d’impôt sur le revenu et seulement soumis aux prélèvements sociaux.
Pour les portefeuilles plus conséquents, la création d’une holding patrimoniale offre aussi de réelles opportunités. Il est possible d’acquérir ou d’apporter (avec le mécanisme du report d’imposition) des titres et de bénéficier d’une fiscalité limitée. A la cession les plus-values réalisées peuvent avoir une fiscalité proche de zéro (en cas d’apport juste avant la cession) ou limité à l’impôt sur les sociétés de 25% (voire 3 % dans certains cas). En ce qui concerne les dividendes, cela permet de les remonter dans la holding sans fiscalité, excepté la réintégration d’une quote-part pour frais et charges de 5% imposé à l’impôt sur les sociétés (soit 1.25%) dans le cadre du régime mère-fille.
Planification fiscale internationale
Pour les investisseurs ayant pour projet un départ à l’étranger, il est important d’anticiper et prévoir une planification fiscale international.
Transférer sa résidence fiscale soulève un certain nombre d’enjeux en fonction de sa situation patrimoniale et du nouveau pays de résidence pouvant entrainer de lourdes conséquences fiscales. Il est donc primordial d’organiser et structurer son patrimoine en amont pour limiter les impacts. Une solution intéressante pour les placements financier est l’assurance-vie luxembourgeoise, qui offre non seulement une grande souplesse de gestion et un haut niveau de protection des actifs, mais aussi une portabilité fiscale, facilitant le suivi et l’adaptation du contrat en cas de mobilité internationale.
Démembrement de propriété et usufruit temporaire
Le choix du mode de détention de son patrimoine et également de son patrimoine financier est primordial en fonction de ces objectifs, et notamment si l’on souhaite anticiper sa transmission. Dans ce cas, le démembrement de propriété peut être un outil très efficace pour initier la transmission de son patrimoine tout en conservant la jouissance des actifs transmis, c’est-à-dire le droit d’en percevoir les revenus. C’est ce qu’on appelle l’usufruit. Les donataires ou bénéficiaires eux ne recevront que des droits en nue-propriété c’est-à-dire, une partie du droit de propriété qui leur permettra de recevoir à terme la pleine propriété sans fiscalité complémentaire. L’usufruitier et le nu-propriétaire ne peuvent disposer du bien l’un sans l’autre.
Ce démembrement on peut le retrouver dans le cadre d’une succession, d’une donation en démembrement, d’acquisition d’un actif en démembrement ou encore dans le cadre de la rédaction d’une clause bénéficiaire de l’assurance-vie prévoyant le démembrement des capitaux décès (généralement en prévoyant un quasi-usufruit au profit de l’usufruitier).
Création de sociétés holding patrimoniales
La création d’un holding patrimonial peut s’avérer être la solution optimale pour les patrimoines importants afin d’organiser une stratégie d’investissement avec une fiscalité maitrisée, tout en initiant sa transmission. En effet, la holding est bon outil pour développer son patrimoine et conserver la gestion en tant que dirigeant avec la possibilité de donner tout ou partie des titres de la holding en démembrement et/ou en pleine propriété. Il faudra rédiger les statuts avec soins afin d’organiser la répartition des droits et devoir de chacun, notamment entre usufruitier et nu-propriétaire dans le cadre d’un démembrement des titres.
Anticipation des droits de succession sur un capital important
En principe, l’ensemble des actifs se retrouvent dans l’actif successoral et imposés aux droits de succession en fonction du lien de parenté entre le défunt et ses héritiers. Sans anticipation ses droits de succession peuvent être très importants et obliger les héritiers à céder un certain nombre d’actifs pour pouvoir payer la fiscalité.
Il est possible d’anticiper sa transmission en amont avec une optimisation de la structuration de son patrimoine global et par le biais de donation.
Assurance-vie comme outil de transmission optimisée
En plus d’être un formidable outil de placement financier avec une grande liberté d’investissement, l’assurance-vie reste un outil incontournable pour optimiser sa transmission. En effet, l’assurance-vie est hors succession et bénéficie de sa propre fiscalité à la transmission, souvent plus avantageuse que la fiscalité sur les droits de succession. La fiscalité est la même pour tous les bénéficiaires, peu importe le lien de parenté (excepté le conjoint survivant totalement exonéré) avec une exonération jusqu’à 152 500 €, puis 20% jusqu’à 700 000 € et 31.25% au-delà.
Pour les patrimoines importants, il est recommandé de se faire accompagner afin d’optimiser la rédaction de la clause bénéficiaire selon sa volonté.
Gestion sous mandat vs gestion conseillée
La gestion sous mandat appelé aussi la « gestion pilotée » consiste à déléguer totalement les décisions d’investissement à une équipe de professionnels, selon un profil de risque qui aura été défini à l’avance. Ce mode de gestion est particulièrement adapté pour les investisseurs qui n’ont pas nécessairement le temps ou l’expertise pour gérer leur épargne. Ils vont donc se reposer sur l’expertise de gérants qui s’occuperont de prendre des décisions d’investissement pour leur compte en fonction des opportunités des fluctuations des marchés.
À l’inverse, la gestion conseillée permet à l’investisseur de conserver le contrôle sur la prise de décisions d’investissement, tout en s’appuyant sur des recommandations régulières d’experts (banques privées, sociétés de gestion, conseillers indépendants). Ce mode s’adresse aux investisseurs qui souhaitent rester acteurs tout en ayant accès à des analyses pointues.
Le choix entre les deux dépend principalement du niveau de temps, d’intérêt et de compétences que l’on souhaite consacrer à son portefeuille.
Multi-gestion et sélection des gérants spécialisés
Un patrimoine d’un million d’euros ouvre aussi la possibilité de faire appel à la multi-gestion, c’est-à-dire de sélectionner et combiner plusieurs gérants spécialisés (par thématique, zone géographique, style de gestion, etc.) au sein d’un portefeuille global. Cette approche permet de diversifier non seulement les classes d’actifs, mais aussi les expertises, en capitalisant sur les points forts de chaque gérant. Cela nécessite d’être accompagné, notamment par un conseil en gestion de patrimoine pour centraliser et coordonné la gestion du portefeuille.
Les Conseillers en Gestion de Patrimoine sont des professionnels qualifiés qui fournissent des conseils financiers personnalisés et indépendants à leurs clients.
Avantages et inconvénients de l'autogestion pour ce montant
Pour un montant important comme un million d’euros, l’autogestion peut permettre pour un investisseur avisé d’éviter de payer des frais importants pour un mandat de gestion ou une gestion conseillée. En revanche, le risque est de passer à côté de certaines opportunités d’investissement et de ne pas profiter de frais réduits (en passant par l’intermédiaire d’un cabinet indépendant) mais surtout de ne pas avoir une vision globale permettant de faire le bon choix concernant les produits financiers et les enveloppes fiscales.
Que ce soit lié à une mauvaise gestion des frais, à un mauvais choix de placement ou à une mauvaise planification fiscale, l’autogestion peut entraîner des conséquences sur votre performance et la préservation de votre capital.
Négociation des frais de gestion et de courtage
Avec un patrimoine d’un million d’euros, l’investisseur dispose d’un réel pouvoir de négociation auprès des banques privées, des sociétés de gestion et des intermédiaires financiers. Les frais de gestion et les frais de courtage peuvent avoir un lourd impact sur la rentabilité globale. Il est donc essentiel de comparer les offres, d’exiger une transparence totale sur les grilles tarifaires et de négocier des conditions préférentielles, adaptées à l’importance des montants placés.
Les investisseurs avertis et bien accompagnés par un cabinet de gestion indépendant comme Noun Partners peuvent ainsi voir réduit leur frais de manière significative avec un impact positif sur leur rendement.
Impact des frais sur la performance à long terme
Même des frais apparemment modestes peuvent, sur le long terme, grignoter une part importante de la performance totale. Par exemple, un différentiel de seulement 1 % par an sur un portefeuille d’un million d’euros représente 10 000 € la première année — mais sur 20 ans, ce montant cumulé, avec l’effet des intérêts composés, peut dépasser plusieurs centaines de milliers d’euros. Les investisseurs fortunés doivent donc analyser soigneusement l’impact des frais totaux (frais de gestion, commissions d’entrée, frais d’arbitrage, coûts cachés) sur la performance nette.
Pour mes clients, je vois souvent un empilement de frais : de gestion, gestion pilotés et frais de fonds maisons pouvant atteindre au total 2% à plus de 3% par an !
Votre performance est donc amputée de 2% à plus de 3% par an, soit 20 000€ à plus de 30 000€ par an de frais pour un capital de 1 000 000€.
Chez Noun Partners, nous sommes là pour vous accompagner à chaque étape de votre parcours d'investissement, en fournissant des conseils personnalisés pour maximiser la croissance et la préservation de votre patrimoine. Soyez le prochain.