Investir 100 000 € : le guide complet pour choisir vos placements
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Vous ne savez pas comment investir votre capital de 100 000 € ? Pour préparer votre retraite, acheter une résidence secondaire ou simplement changer de vie, il est essentiel de connaître vos options avant de vous lancer.
Prendre des décisions hâtives pourrait en effet vous conduire à adopter la mauvaise stratégie, prendre des risques démesurés ou encore limiter votre rentabilité en payant trop de frais et d’impôts.
Noun Partners a aidé +200 clients à faire fructifier leur patrimoine. Dans cet article, découvrez des solutions et des conseils adaptés à votre situation.
Sommaire :
Définir vos objectifs financiers avant d’investir
Choisir les bons placements pour investir 100 000 € - comparatifs
Assurance-vie, PER et PEA
Comment investir 100 000 € dans l’immobilier
Investir 100 000 € en bourse
Autres investissements
Quelle stratégie de diversification pour investir 100 000 € ?
Pour investir, la première étape consiste à clarifier vos objectifs financiers. Cette réflexion est indispensable pour réaliser des investissements cohérents avec vos objectifs personnels.
Comprendre votre profil d’investisseur vous permettra d’élaborer une stratégie d’investissement adaptée à vos besoins. Nous pouvons classer les profils en 3 catégories : conservateur, modéré et audacieux.
Un investisseur conservateur se tournera vers des placements plus sécurisés, comme les obligations ou les livrets d’épargne, tandis qu’un investisseur audacieux se dirigera vers des options à rendement plus élevé, mais avec un risque accru.
Votre tolérance au risque peut dépendre de votre situation financière ou de votre expérience en matière d’investissement. Si vous êtes novice et préférez éviter les fluctuations de marché, des choix conservateurs vous conviendront probablement mieux. Si vous êtes prêt à accepter des variations, vous avez certainement un profil audacieux.
Avant de vous lancer, prenez le temps de hiérarchiser vos objectifs financiers en fonction de leur urgence et de leur importance. Si vous avez des besoins à court terme, il est intéressant de se tourner vers des placements liquides avec capital garanti, tels que les livrets ou les fonds en euros.
Pour les objectifs à long terme, comme la préparation de la retraite ou l’augmentation de votre patrimoine, des options plus risquées peuvent être envisagées. Cette hiérarchisation vous permet de structurer vos investissements en fonction de vos priorités.
Si vous souhaitez connaître les options les mieux adaptées pour vos objectifs, Noun Partners vous guide lors d’une première consultation gratuite. Réservez ici.
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Investir 100 000 euros nécessite de bien choisir vos placements en fonction de vos objectifs. Voici un comparatif des principales options disponibles.
Fonctionnement
L’assurance-vie permet de placer vos fonds dans des contrats monosupports (fonds en euros, garantissant le capital) ou des contrats multisupports (unités de compte, exposées aux marchés financiers et donc plus risquées).
Les versements peuvent être ponctuels ou réguliers. Vous pouvez également retirer une partie ou la totalité des sommes investies à tout moment, sans avoir à clôturer le contrat. Cette flexibilité en fait un outil accessible à tous les types d’investisseurs.
Avantages et risques
L’assurance-vie est fiscalement avantageuse après huit ans : vos gains bénéficient d'un abattement annuel de 4 600 € (pour une personne seule) ou 9 200 € (pour un couple). Au-delà, ils sont imposés à un taux forfaitaire réduit.
Un des avantages majeurs de l’assurance-vie est son rôle dans la transmission de patrimoine. Elle vous permet de transmettre jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire sans droits de succession, si les versements ont été effectués avant les 70 ans du souscripteur.
En contrepartie, les frais de gestion d’une assurance-vie peuvent être élevés, et le rendement reste relativement bas.
Voici un tableau comparatif des contrats monosupports et multisupports :
Fonctionnement
Le PER est un produit d’épargne bloqué jusqu’à votre retraite, sauf quelques exceptions (exemple : achat de résidence principale, invalidité). Vous pouvez investir dans des fonds en euros ou des unités de compte.
Avantages et risques
Le PER offre une déduction fiscale avantageuse. Les versements effectués sont déduits de votre revenu imposable. Par exemple, si vous versez 5 000 € sur votre PER et que vous êtes dans une tranche d'imposition à 30 %, cela peut réduire votre impôt de 1 500 € (30 % de 5 000 €).
Les sommes retirées du PER (soit en capital, soit en rente) bénéficient aussi d'une imposition réduite. Les gains sont soumis à une fiscalité plus favorable (prélèvements sociaux de 17,2 % et impôt sur le revenu réduit) par rapport à d’autres types de placements.
Pour les inconvénients : la liquidité du PER est limitée, et les frais de gestion peuvent réduire le rendement.
Fonctionnement
Le PEA permet d'investir dans des actions françaises et européennes, avec une fiscalité avantageuse au bout de cinq ans. Il est plafonné à 150 000 euros pour un PEA classique et à 225 000 euros pour un PEA-PME. Ce placement est idéal si vous cherchez à maximiser vos rendements sur le long terme.
Avantages et risques
Le PEA offre une exonération fiscale sur les gains après cinq ans et permet une diversification importante grâce à un large choix d’actions européennes. Il existe plusieurs types de PEA (bancaire, assurance, PME), vous offrant une grande flexibilité. Cependant, il est soumis aux risques des marchés actions et une fermeture anticipée entraîne la perte des avantages fiscaux.
Choisir entre une banque traditionnelle, une banque en ligne ou un courtier pour vos contrats (PEA, assurance-vie, PER) dépend de vos besoins et de votre expérience en investissement.
Les banques traditionnelles offrent un accompagnement personnalisé avec des conseillers dédiés, mais leurs frais de gestion sont souvent plus élevés.Les banques en ligne proposent des frais réduits et une gestion simplifiée via des interfaces numériques, tout en restant adaptée aux investisseurs autonomes.
Enfin, les courtiers spécialisés sont idéals pour ceux qui cherchent des frais encore plus compétitifs et une large gamme de produits, mais ils nécessitent généralement une meilleure connaissance des marchés financiers et plus d’autonomie.
En cas d’hésitation, Noun Partners est là pour vous orienter vers les dispositifs les plus adaptés à votre situation. Prenez rendez-vous pour bénéficier de conseils personnalisés.
L’immobilier est souvent le premier réflexe des investisseurs, mais une bonne expertise est nécessaire pour optimiser vos rendements et votre fiscalité.
La question pour de nombreux investisseurs est de choisir entre investir dans le neuf ou dans l'ancien, chaque option ayant ses atouts et inconvénients.
À noter que dans un contexte de crise immobilière et de hausse des taux d'intérêt, la rentabilité et la liquidité des investissements peuvent être impactées, rendant ce type de placement plus incertain à court terme.
Le régime LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) est une option intéressante si vous comptez louer des biens meublés. Il permet de déduire vos amortissements du bien immobilier et du mobilier, ce qui réduit considérablement l’imposition sur vos revenus locatifs. C’est un régime idéal pour les petites locations meublées, comme les résidences étudiantes ou les résidences seniors.
Si vous avez des volumes locatifs plus importants, le régime LMP (Loueur en Meublé Professionnel) est une meilleure alternative. Il propose une exonération d’impôt sur la plus-value à la revente et des avantages sociaux, vous permettant de structurer une activité locative plus développée.
Fonctionnement
Les SCPI permettent d’investir dans l’immobilier sans gestion directe. Vous achetez des parts à une société de gestion et percevez des revenus locatifs sous forme de dividendes. La société de gestion s’occupe de l’achat, de la gestion et de l’entretien des biens.
Différences entre SCPI de rendement et SCPI fiscales
Il existe deux types de SCPI : les SCPI de rendement et les SCPI fiscales. Les SCPI de rendement offrent des revenus locatifs réguliers via des biens diversifiés, tandis que les SCPI fiscales se concentrent sur la réduction d’impôts grâce à des dispositifs comme Pinel ou Malraux, avec un rendement locatif moindre.
Avantages et risques
Les SCPI permettent de diversifier vos investissements avec un ticket d’entrée faible, sans gestion active. Mais elles peuvent induire des frais de gestion élevés et une liquidité limitée, rendant la revente des parts plus complexe.
Fonctionnement
Un dispositif à connaître est l’investissement en nue-propriété, qui permet d’acquérir un bien immobilier à un prix réduit, appelé décote. Ce mécanisme repose sur le démembrement de propriété, où l'usufruit (droit de percevoir les loyers) est temporairement cédé à un tiers, souvent un bailleur social, tandis que l’investisseur conserve la nue-propriété.
Pendant la période de démembrement, l'investisseur ne perçoit aucun loyer, mais récupère la pleine propriété à la fin du démembrement.
Avantages et risques
Les principaux avantages incluent une exonération d’IFI et l'absence d'imposition sur les loyers.
Investir en bourse présente un fort potentiel de croissance, malgré les risques associés. Avec 100 000 €, vous avez l'opportunité de diversifier vos placements et de maximiser vos rendements sur le long terme.
Les ETF (exchange-traded funds) indiciels répliquent la performance d'indices comme le CAC 40 ou le S&P 500, permettant de diversifier vos investissements en accédant à un large éventail d'actions ou d'obligations.
Lorsqu'ils sont investis via des enveloppes comme le PEA ou l’assurance-vie, ils offrent des avantages fiscaux, rendant ces fonds particulièrement attractifs pour optimiser des placements à long terme. Les ETF peuvent aussi être achetés via un compte-titres.
Le stock-picking est une stratégie adaptée si vous avez un profil expérimenté et ambitieux. Elle consiste à choisir vous-mêmes des actions dans lesquelles vous allez investir. Contrairement aux ETF, où l’on investit dans un panier d’actifs, le stock-picking repose sur l’évaluation de la situation financière et des perspectives de croissance de chaque entreprise.
Il existe d’autres alternatives pour investir 100 000 €, permettant d’explorer d’autres secteurs avec des rendements parfois plus élevés.
Le private equity consiste à investir dans des entreprises non cotées en bourse, souvent à un stade de développement précoce. Ce type de placement permet de soutenir des sociétés innovantes et d’accompagner leur croissance avec un potentiel de rendement important. Les fonds sont souvent immobilisés sur plusieurs années, ce qui convient aux investisseurs patients capables de supporter des périodes de liquidité limitée.
Le crowdfunding permet de financer des projets immobiliers ou entrepreneuriaux via des plateformes en ligne. Accessible avec de petits montants, il offre un moyen d'investir dans des projets concrets tout en percevant des rendements intéressants. La réussite des investissements dépend directement de la performance des projets financés, et les fonds peuvent être bloqués jusqu’à l'achèvement du projet.
Les crypto-monnaies, comme le Bitcoin ou l’Ethereum, représentent une opportunité de diversification avec un potentiel de rendement élevé. Ces actifs numériques sont volatils et leur valeur peut fluctuer rapidement, ce qui les rend adaptés à des investisseurs audacieux.
Tableau comparatifs des différentes options d’investissement :
NB : ces données ont une valeur indicative et peuvent varier en fonction de la conjoncture économique, de l’évolution de la réglementation et des stratégies d'investissement choisies.
Diversifier vos investissements sur plusieurs actifs est essentiel pour absorber les fluctuations du marché sans affecter tout votre portefeuille.
Cette approche permet de construire un patrimoine solide tout en limitant les risques inhérents à chaque type de placement. Une stratégie diversifiée permet ainsi d’associer sécurité et opportunités de croissance.
Examinons le cas de Laurent, un client accompagné par Noun Partners.
Laurent, après la vente de son entreprise pour 1,77 million d’euros, a mis en place une stratégie de diversification avec Noun Partners.
Il a d’abord choisi d’allouer 610 000 € à l’assurance-vie. Ce produit, sécurisé et fiscalement avantageux, lui garantit un rendement stable de 8 %.
Ensuite, Laurent a investi 150 000 € dans un PEA. Ce choix lui permet d'exploiter les avantages fiscaux après 5 ans de détention, tout en captant la croissance des actions européennes.
Pour des revenus plus réguliers, Laurent a placé 500 000 € dans un compte-titres. Grâce à un rendement moyen de 13 %, il perçoit 65 000 € de revenus passifs par an, avec une protection du capital à 65 %. Ce dispositif garantit une partie du capital tout en lui procurant des flux financiers réguliers.
Laurent a également investi 310 000 € dans l’immobilier. Il a choisi un projet de parahôtellerie qui lui assure un rendement net de 9 %.
Enfin, pour dynamiser ses rendements, Laurent a placé 200 000 € dans le private equity, un secteur à fort potentiel de croissance.
Cette stratégie, élaborée par Noun Partners, offre à Laurent un équilibre entre sécurité, rentabilité et optimisation fiscale, tout en garantissant une diversification adaptée à son profil.
Investir comporte toujours une part de risque. Il est essentiel de garder à l’esprit que les rendements ne sont jamais garantis. Chaque investisseur a aussi des besoins et des objectifs différents. C’est pourquoi une approche unique ne convient jamais à tous.
La clé réside donc dans une stratégie adaptée à vos projets à long terme et à votre tolérance au risque. Mais aussi, au temps que vous souhaitez consacrer à la gestion de vos investissements. Nous conseillons également de procéder par étapes pour faire fructifier votre argent.
Chez Noun Partners, nous avons conseillé plus de 200 investisseurs dans cette démarche. Soyez le prochain.
Le rendement d’un placement de 100 000 € dépend du type d’investissement choisi et du niveau de risque. Pour des placements sécurisés, comme les livrets d’épargne ou les fonds en euros, les rendements sont généralement faibles, souvent inférieurs à 2 % par an. En revanche, des investissements plus risqués comme les actions ou les SCPI, peuvent offrir des rendements plus élevés, pouvant atteindre 4 à 10 % par an.
Le rendement de 100 000 € sur 15, 20 ou 30 ans dépend de plusieurs facteurs : le type d’investissement, le niveau de risque et les conditions de marché. L’effet de capitalisation permet aux gains de s'accumuler et de générer des intérêts supplémentaires sur le long terme. L’important est de choisir des investissements adaptés à vos objectifs et à votre tolérance au risque.
Le PEA est idéal pour investir en actions européennes tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse sur les plus-values après 5 ans. Il convient aux investisseurs cherchant une exposition aux marchés boursiers avec une tolérance au risque plus élevée.
L’assurance-vie, quant à elle, offre une grande flexibilité avec un accès à différents supports d’investissement (fonds en euros, unités de compte), ainsi qu’un cadre fiscal avantageux au bout de 8 ans. Elle est particulièrement intéressante pour les épargnants cherchant à diversifier leurs placements tout en préparant la transmission de leur patrimoine.
Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) offrent un rendement moyen autour de 4 % à 6 % par an. Il peut varier selon la qualité des actifs immobiliers détenus, la gestion de la SCPI, le secteur d’activité (bureaux, commerces, santé) et les conditions économiques.
Si vous disposez déjà du capital et êtes prêt à l'investir, vous pouvez le placer en une seule fois, en veillant à bien diversifier vos actifs pour limiter les risques. Cette approche permet de profiter immédiatement des opportunités du marché, mais expose davantage en cas de baisse prolongée.
Si vous n'avez pas encore ce capital ou souhaitez réduire les risques, la méthode du DCA (Dollar Cost Averaging) est une alternative solide. Elle consiste à investir progressivement une somme fixe à intervalles réguliers, ce qui permet de lisser l'impact des fluctuations du marché et d’adopter une approche plus prudente sur le long terme.
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prendre rendez-vousLe transfert de résidence fiscale entraine un certain nombre d’implications fiscales et notamment pour les propriétaires de locations meublées non professionnelles (LMNP).
Ces revenus s’inscrivent à l’intersection de deux principes fondamentaux du droit fiscal français : la territorialité de l’impôt, qui fait peser l’imposition sur les revenus de source française, et la mondialité, qui soumet le contribuable à l’imposition de l’ensemble de ses revenus dans son pays de résidence. Pour éviter la double imposition et optimiser sa situation fiscale, l’expatrié doit donc maîtriser tant le cadre juridique du statut LMNP que les conventions internationales liant la France à son État de résidence.
Par ailleurs, en tant qu’expatrié il est important de vérifier que son statut de LMNP n’a pas basculé sous le statut de LMP (loueur meublé professionnel) notamment lorsqu’il n’y plus de revenus professionnels de source française par ailleurs.
À l’issue de ce panorama, l’expatrié disposera d’une vue claire des règles de base à respecter afin de préserver son régime LMNP, d’anticiper les éventuels changements de statut et de préparer au mieux ses déclarations tant en France que dans son pays d’accueil.
Définition du statut Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) dans le contexte de l'expatriation
Pour rappel, une personne qui a une activité de location meublée en France pourra rester sous le statut de Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP) à condition de respecter deux conditions cumulatives :
Dans le cadre d’une expatriation, cette deuxième condition ne comprendra que les revenus professionnels de source française. Si vous n’avez plus d’activité professionnel en France à la suite de votre expatriation et que vos recettes sont supérieures à 23 000 €, vous passerez automatiquement sous le statut de Loueur Meublé Professionnel (LMP).
Distinction entre LMNP et LMP (Loueur en Meublé Professionnel) pour les expatriés
Le statut de Loueur Meublé Non professionnel (LMNP) ou Loueur Meublé Professionnel (LMP) se distingue sur le régime fiscal et social applicable aux revenus et à la plus-value de cession.
En ce qui concerne les revenus, c’est le volet social qui différera entre les deux statuts. Le loueur LMNP sera soumis aux prélèvements sociaux (au taux de17.2%, voire 7.5% en cas de résidence fiscal dans un Etat européen).
A l’inverse, le loueur LMP, sera soumis aux cotisations sociales des indépendants (taux maximum de 46%).
Concernant le régime des plus-values, le loueur LMNP sera soumis au régime fiscal des particuliers avec un taux d’imposition de 19% et des prélèvements sociaux de 17.2% après l’application d’abattement pour durée de détention.
Depuis la loi de finances 2025, les amortissements pratiqués seront réintégrés au calcul de la plus-value imposable.
Le loueur LMP, sera quant à lui soumis au régime des plus-values des professionnels avec une distinction de la plus-value court terme et moyen terme. Il pourra selon sa situation, bénéficier de certains régimes de faveur (exonération, abattements, etc.)
Législation applicable aux expatriés détenant des biens LMNP en France
En application du principe de territorialité de l’impôt, les revenus tirés de biens locatifs situés en France seront imposables en France. Ce principe d’imposition en France des revenus de source française concerne aussi les biens locatifs loués nus, que meublés sous le statut LMNP ou LMP.
En vertu du principe de mondialité de l’impôt, ces revenus pourront également être imposés dans l’Etat de la résidence.
Afin d’éviter des situations de double imposition, il faudra appliquer l’éventuel convention fiscale conclue entre la France et le pays d’accueil et appliquer les mécanismes d’élimination de la double imposition.
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Critères de détermination de la résidence fiscale pour les expatriés
La résidence fiscale se détermine au regard de différents critères, aussi bien au niveau du droit interne de chaque Etat qu’au niveau des conventions internationales.
En France, le Code général des impôts (CGI) prévoit qu'un individu est considéré comme résident fiscal s’il satisfait à l'une des conditions suivantes :
Concernant le dernier critère, il s’agit du lieu où vous avez vos principaux investissements et d’où vous tirez la majeure partie de vos revenus. Le conseil d’Etat considère que la seule constatation qu’un patrimoine est situé en France n’est pas suffisante, encore faut-il que ce patrimoine soit productif de revenus.
Les accords fiscaux internationaux ont aussi leur importance.
En cas de conflit de résidence entre deux états, les conventions fiscales prévoient des critères alternatifs pour établir la résidence fiscale et répartir le droit d’imposer en fonction des revenus.
Ces critères cumulatifs et alternatifs sont les suivants (dans l’ordre) :
La résidence fiscale ne se décrète pas, il s’agit d’une appréciation de fait au regard d’un faisceau d’indice qu’il faut pouvoir démontrer.
Impact du pays de résidence sur la fiscalité LMNP
En fonction du pays de résidence la fiscalité du loueur meublée peut varier notamment si ces revenus sont imposés plus lourdement qu’en France.
Dans tous les cas, la plupart du temps, le revenu tirés de biens loués meublé situés en France seront imposés en France, à charge pour le pays de la résidence d’éliminer la double imposition.
A priori, l’impôt ne pourra être inférieur à l’impôt payé en France, peu importe l’Etat de résidence.
Conventions fiscales internationales et leur application aux revenus LMNP
En cas de double imposition, d’une part par le pays de résidence en vertu du principe de mondialité de l’imposition et d’autre part au niveau du pays de la source en vertu du principe de territorialité, il sera fait application de la convention fiscale conclu entre les deux états.
Généralement, les conventions fiscales « modèle OCDE », prévoient que les revenus provenant de biens immobiliers sont imposés dans l’Etat de la source.
L’Etat de la résidence devra alors procéder à l’élimination de la double imposition en accordant un crédit d’impôt égal à l’impôt étranger.
Exemple : Un expatrié, résident UK, qui détient un bien en France loué meublé sous le statut LMNP sera imposé en France en principe du droit français et en application de la convention fiscale conclue entre la France et le UK. Ces revenus devraient également être imposable au UK puisque les résidents fiscaux britanniques sont imposables au UK sur l’ensemble de leurs revenus, qu’ils soient de source britannique ou étrangère. Néanmoins, afin éviter une double imposition, l’impôt payé en France est déductible de l’impôt dû au UK au titre de l’octroi d’un credit d’impôt par le UK.
Régime micro-BIC pour les expatriés
Sauf disposition contraire dans les conventions, le droit d’imposer revient à l’Etat de la source, donc la France si le bien y est situé.
Ainsi, le régime fiscal s’applique avec le choix entre deux régimes d’imposition, le régime micro-BIC et le régime réel.
Le régime micro-BIC est accessible au contribuable respectant les seuils micro-BIC. Il permet d’avoir un résultat imposable égal au montant des loyers HT diminué d’un abattement forfaitaire (sans avoir besoin de pièces justificatives de charges).
Il s’applique lorsque le chiffre d’affaires hors taxe de l’année civile N-1 ou N-2 n’excède pas le seuil de 77 700 € pour la location meublée classique.
Ainsi, les 2 premières années (en l’absence de chiffre d’affaires de référence), les revenus sont taxés au micro-BIC sauf option pour le régime réel.
En choisissant le micro-BIC, le résultat imposable sera égal au total des recettes diminué d'un abattement forfaitaire de 50 %. Vous ne pourrez pas bénéficier de l’amortissement fiscal sur les revenus.
Il est donc primordial d’établir un prévisionnel financier de l’investissement immobilier et de se faire accompagner avant de choisir le régime fiscal adapté à sa situation. Ainsi, si le bien engendre des charges structurelles bien supérieures à 50% du montant des loyers, il faudra privilégier le régime réel. Sinon, vous risquez de payer de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux inutilement. Il y a également le risque que ces revenus locatifs vous fassent changer de tranche d’imposition. Attention donc à valider le schéma avant de choisir l’option du micro-BIC.
A noter : Les revenus LMP réalisés dans une société de personnes, comme une SARL de famille ne sont pas éligibles au régime micro-BIC.
Régime réel simplifié d'imposition
Si le bien engendre des charges structurelles (amortissement du bien compris) supérieures à 50% du montant des loyers, il faudra opter pour le régime réel permettant de déduire la totalité des charges.
Le régime réel BIC permet d’avoir un résultat imposable égal au montant des loyers HT diminués des charges réelles de la location :
Le régime réel implique chaque année le dépôt d'une déclaration de résultat et la tenue d'une comptabilité commerciale (comptabilité régulière, sincère et appuyée sur des pièces justificatives).
Le régime réel simplifié est souvent plus avantageux que le micro-BIC puisqu’il permet d’amortir le bien et de déduire l’intégralité des charges du bien.
La mécanique comptable permet dans les faits de reporter indéfiniment les déficits principalement dus aux amortissements. Les calculs sont techniques, le recours à un expert-comptable est fortement recommandé.
Finalement les loyers ne sont pas (ou très peu) imposés pendant des années car en déficit structurel !
L’option pour le régime réel est valable pour 1 an et est reconductible tacitement pour la même période.
Choix du régime optimal selon la situation de l'expatrié
En fonction de chaque situation, il faudra faire un audit afin de vérifier quel régime est le plus intéressant en fonction de sa situation.
En cas de transfert de fiscalité, il pourrait être intéressant de voir s’il est toujours intéressant de conserver son régime initial ou d’en changer. En effet, après le départ de France, les revenus imposables en France par ailleurs pourrons avoir drastiquement diminués permettant de profiter des tranches basses du barème.
Calcul des revenus imposables issus de la location meublée non professionnelle
En fonction du choix du régime d’imposition, les revenus imposables issus de la location meublée non professionnelle ne seront pas les mêmes.
En micro-BIC, le revenu imposable sera calculé après l’application d’un abattement de 50%.
Au régime réel, le revenu imposable sera égal aux loyers après déduction de l’ensemble des charges réelles et de l’amortissement. En fonction des charges et de l’amortissement, les revenus imposables peuvent être proche de 0.
Taux d'imposition applicables aux non-résidents fiscaux
En cas de résultat bénéficiaire, celui-ci sera imposé à l’impôt sur le revenu.
L’impôt est calculé au barème progressif de l’impôt sur le revenu avec application d’un taux minimum de 20% jusqu’à 29 315 € de résultat puis 30% au-delà.
Ce seuil de 29 315 correspond à la limite supérieure de la deuxième tranche du barème de l'impôt sur le revenu. Ce seuil s’applique pour l’ensemble des revenus du foyer fiscal imposable en France.
A noter que si le taux d’imposition des revenus imposables d’un expatrié en France est supérieur au taux qui aurait été appliqué s’il avait été imposé au barème progressif de l’impôt sur le revenu comme un résident, il est possible de réclamer l’application du barème progressif français.
Prélèvements sociaux sur les revenus LMNP pour les expatriés
Les charges sociales ne seront pas les mêmes selon que vous aurez le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) ou professionnel (LMP).
Dans l’hypothèse où vous auriez bien le statut de LMNP, c’est-à-dire des revenus LMNP inférieur à 23 000 € et inférieur aux autres revenus professionnels imposables en France, vous serez soumis aux prélèvements sociaux dont le taux varie en fonction du pays de résidence :
Dans l’hypothèse, où vous seriez loueur meublé professionnel, vous serez assujettis aux cotisations sociales des indépendants (environ 30%) sur votre quote-part de revenus, recettes moins les charges déductibles (CSS, art. L 611-1).
A noter que les non-résidents ne sont pas assujettis à la CSG/CRDS sur les revenus d’activité, d’où une économie de 9.7 points par rapport à un résident fiscal français.
Finalement en tant que loueur meublé professionnel, en étant affilié au régime de sécurité social des indépendants (SSI), vous pourrez continuer de profiter du système de sécurité social en France et conserverez votre carte vitale.
Retenue à la source et particularités pour les non-résidents
Les non-résidents subissent généralement une retenue à la source à un taux minimal de 20 % (30 % au-delà de 27 519 € de revenus locatifs annuels), sauf convention fiscale contraire. Cette retenue est libératoire : vous n’aurez pas à payer d’impôt complémentaire sur ces revenus, mais devrez la justifier dans votre déclaration 2042 NR.
Principe des amortissements dans le cadre du LMNP pour les expatriés
Que vous soyez loueur meublé sous le statut LMP ou LMNP, si vous optez pour le régime réel de l’imposition de revenus meublé, vous pourrez déduire fiscalement un montant d’amortissement chaque année.
Grâce à l’amortissement, il est possible de générer un revenu net d’impôt pendant plusieurs années. Cela améliore la rentabilité nette de l’investissement immobilier, rendant le LMNP attractif pour les investisseurs souhaitant percevoir un revenu complémentaire peu fiscalisé.
L’amortissement en Location Meublée Non Professionnelle (LMNP) est un mécanisme comptable permettant de répartir le coût d’acquisition d’un bien immobilier et de ses équipements sur plusieurs années. Il s’agit d’une charge fictive qui réduit le bénéfice imposable sans entraîner de sortie de trésorerie.
Calcul et application des amortissements sur les biens et équipements
Généralement, l’amortissement est calculé selon la méthode linéaire, ce qui signifie qu’une fraction de la valeur du bien est déduite chaque année.
Toutes les dépenses engagées pour l’achat et l’entretien du bien ne sont pas forcément amortissables.
En LMNP, l’amortissement concerne :
La durée d’amortissement varie en fonction de la nature de l’élément concerné. Généralement, les bâtiments résidentiels sont amortis entre 20 et 40 ans.
Stratégies d'optimisation fiscale via les amortissements pour les non-résidents
Qu’on soit résident ou non-résidents, dés lors qu’on est soumis au régime fiscal français, on peut bénéficier de l’amortissement fiscal sur ces revenus imposables en France.
Il peut être intéressant de faire un audit et privilégier dans certains cas, si ce n’est pas dans quasiment tous les cas, l’imposition au régime réel afin de réduire sa base imposable au maximum. La base imposable est souvent proche de zéro avec l’amortissement.
A noter que si vous êtes également imposé dans l’état de la résidence, la fiscalité propre à cet Etat sera applicable. Ainsi, même si cet Etat prévoir un crédit d’impôt égal à l’impôt français, vous pourrez être imposé pour le surplus dans l’Etat de la résidence, notamment si l’impôt français est faible voir nul en France en raison de l’amortissement. Il faudra se rapprocher de l’Etat de la résidence pour connaitre les règles d’imposition de ce type de revenus.
Impact des amortissements sur la rentabilité de l'investissement LMNP à l'étranger
L’amortissement LMNP ou LMP est un levier fiscal puissant permettant d’optimiser la rentabilité d’un investissement en location meublée. Son efficacité repose sur un choix avisé du régime fiscal, une gestion comptable rigoureuse et une bonne connaissance des réglementations en vigueur. En s’appuyant sur un expert-comptable spécialisé, les investisseurs peuvent maximiser leurs bénéfices tout en sécurisant leur fiscalité d'expatriés.
Pour tout investisseur en LMNP, comprendre et exploiter l’amortissement est une clé essentielle pour réussir dans l’immobilier locatif.
Du point de vue français, la rentabilité LMNP est là même que vous soyez résident ou non résident. En revanche, la rentabilité pourrait être entaché en tant qu’expatrié si vous subissez une fiscalité plus lourde dans l’Etat de la résidence (malgré certains mécanismes d’élimination des doubles impositions via les conventions fiscales).
Charges déductibles spécifiques aux expatriés propriétaires LMNP
Si vous optez pour lé régime réel BIC, vous pourrez réduire les mêmes charges qu’en tant que résident fiscal français, à savoir :
Frais de gestion à distance et leur traitement fiscal
En tant qu’expatriés, vous pourriez avoir davantage de frais de gestion lié à la distance. Vous pourriez passer par des sociétés de conciergerie sur place pour gérer le bien à votre place et déduire ces charges supplémentaires de vos loyers.
Cotisations sociales et leur déductibilité pour les non-résidents
En tant que LMNP, les prélèvements sociaux seront appliqués sur le résultat imposable. Si votre résultat est faible, vous aurez très peu de prélèvements sociaux, voire pas du tout si votre résultat est négatif.
Si vous êtes LMP, vous serez assujettis aux charges sociales. Si votre résultat est faible, vous serez assujettis au montant forfaitaire de charges sociales. Vous pourrez déduire le montant payé de vos loyers l’année suivante.
Stratégies d'optimisation des charges pour les expatriés
Si vous souhaitez optimiser les charges, comme lorsque vous êtes résident fiscal, il faut opter pour l’imposition au régime réel afin de déduire les charges locatives ainsi que les cotisations sociales si vous êtes loueur LMP.
Déclarations fiscales obligatoires pour les expatriés détenant un LMNP
Les expatriés détenant un LMNP, devront, comme tous les expatriés qui ont des revenus de source française, remplir le formulaire 2042-NR l’année qui suit le départ de France.
Les années suivantes, il dépendra du service des impôts des particuliers non-résidents et déclare ses revenus de source française chaque année via son espace personnel impots.gouv.fr.
Il faudra se rapprocher des services administratifs fiscaux du pays de résidence pour la déclaration de ces mêmes revenus et l’éventuel application de crédit d’impôt.
Liasse fiscale et spécificités pour le non-résident
Lorsque vous exercez une activité LMNP ou LMP depuis l’étranger, vous devez remplir une « liasse fiscale » détaillant vos recettes, charges et amortissements. Généralement, votre comptable se charge de remplir ce formulaire. Le Formulaire 2031 est le document de base pour les revenus tirés de la location meublée : bilan, compte de résultat et annexes détaillant les amortissements.
Il faudra procéder ensuite à une déclaration dans le formulaire 2042 C pro du bénéfice imposable.
Comptabilité LMNP à distance : outils et bonnes pratiques
Avant tout, si vous optez pour le régime réel, il est primordial de trouver un bon comptable (physique ou en ligne) qui se chargera du suivi comptable et d’un certains nombres de formalités.
Il peut également être pertinent de privilégier la synchronisation bancaire automatique : via agrégation pour suivre en temps réel vos encaissements de loyers et dépenses.
Calendrier fiscal et échéances pour les expatriés
Le calendrier fiscal des expatriés suit celui des résidents fiscaux français. Ainsi, ils devront déclarés leur revenu de source française en mai de l’année qui suit l’année de perception de ces revenus.
Ils ont généralement leur propre deadline qui est parfois avant celle des non-résidents.
Ils recevront leur avis au même moment, généralement à partir du mois de septembre.
Il faut être vigilant sur le calendrier de l’Etat de résidence qui n’est pas forcément le même qu’en France. D’ailleurs l’année fiscal de référence est également différente dans certains Etats, comme au UK.
Assujettissement à la TVA pour les locations meublées détenues par des expatriés
En principe, les locations meublées (y compris les locations réalisées via des plates-formes en ligne types AirBnB, Abritel) sont exonérées de TVA, sans option possible.
Dès lors que le loueur propose, en sus de la mise à disposition du logement, au moins trois des services suivants :
En tant qu’expatrié non-résident, vous serez assujetti à la TVA française si votre bien meublé se situe en France et que vous y réalisez ces prestations. Dans le cas contraire, et si vous agissez en qualité de simple loueur meublé vous échappez au régime TVA sur la location mais ne pouvez pas récupérer la taxe sur vos dépenses.
Récupération de la TVA sur les investissements LMNP depuis l'étranger
L'assujettissement à la TVA permet au loueur de récupérer la TVA sur ces investissements. Il pourra notamment récupérer la TVA acquittée lors de l'acquisition d'un logement neuf (VEFA ou neuf) ou la TVA acquittée lors de la réalisation de travaux de grosses réparations ou d'amélioration (immeuble ancien).
Cependant, les locations meublées ne sont assujetties à la TVA qu'en cas de réalisation de prestations de services avec le logement meublé.
Obligations déclaratives liées à la TVA pour les non-résidents
Dès lors que vous y êtes assujetti à la TVA vous devrez obligatoirement déclarer votre TVA.
La périodicité dépendra du régime d’imposition de la TVA. Il existe 3 régimes de TVA différents :
Les sujets de TVA sont spécifiques et complexes. Il est recommandé de se faire accompagner de professionnels sur ces sujets.
Imposition des plus-values immobilières pour les expatriés
Les expatriés qui décident de vendre des biens locatifs exploités sous le statut de LMNP, sont en principe soumis au même régime fiscal que les résidents.
Pour rappel, la plus-value de cession de bien LMNP est imposé à un taux maximal de 36.2% (impôt sur le revenu au taux de 19% + prélèvements sociaux de 17.2%) après application des abattements pour durée de détention
A cela s’ajoute une taxe sur les plus-values élevées. Les plus-values supérieures à 50 000 euros sont soumises à une taxe forfaitaire dont le taux évolue par tranche de 50 000 euros : de 2 % pour les plus-values supérieures à 50 000 euros, et jusqu’à 6 % pour les plus-values supérieures à 260 000 euros.
Le projet de Loi de Finances (PLF) 2025 introduit une modification significative pour les investisseurs en location meublée non professionnelle (LMNP). Désormais, les amortissements déduits fiscalement sur un bien loué en meublé seront réintégrés dans le calcul de la plus-value imposable lors de sa revente.
En ce qui concerne les loueurs sous le statut de LMP, la plus-value sera imposée au régime des plus-value professionnelle (distinction entre la plus-value long terme et court terme) avec le bénéfice d’abattement et de certains régimes d’exonération.
En cas de cession d'immeuble par un contribuable ayant eu alternativement la qualité de loueur en meublé professionnel et de loueur en meublé non-professionnel, la plus-value afférente à cette cession est soumise au régime d'imposition applicable lors de la cession.
Pour les expatriés, ce qui changera c’est principalement l’aspect social et l’exonération de CSG/ CRDS en fonction du pays de résidence.
Spécificités des conventions fiscales concernant les plus-values
Les conventions fiscales bilatérales conclues par la France avec de nombreux pays visent à éviter la double imposition des plus-values immobilières. Pour les expatriés titulaires d’un bien LMNP en France, la plupart des conventions prévoient le droit d’imposer à l’Etat de situation, soit la France.
Afin d’éviter les situations de double imposition, les conventions fiscales prévoient généralement l’application d’un crédit d’impôt par l’Etat de résidence. Ainsi le contribuable obtiendra un crédit d’impôt dans son pays de résidence permettant d’imputer le montant de l’impôt français payé sur son impôt dû localement.
Stratégies de transmission du patrimoine LMNP pour les expatriés
Il est plus facile de transmettre un patrimoine LMNP que LMP. Etant donné qu’il est fréquent de voir des loueur LMNP basculé sous le statut de LMP au moment du transfert de leur résidence fiscale à l’étranger, il peut être pertinent d’anticiper la transmission avant de partir.
Il existe plusieurs outils de transmission d’un bien immobilier LMNP : la donation simple, la donation-partage, le démembrement de propriété, la détention de biens en société (SCI soumise à l’IS ou SARL de famille ayant opté pour l’IR).
Il est recommandé de se faire accompagner dès l’acquisition du LMNP pour trouver la structure de détention et de transmission la plus adaptée.
Certaine notion de droit français comme le démembrement ne sont pas toujours reconnus à l’étranger, il faudra donc impérativement se faire accompagner notamment pour sécuriser les opérations déjà réalisée et envisager d’autres pistes d’optimisation en fonction de pays de résidence.
Planification successorale internationale et LMNP
En vertu de la législation interne française (CGI, art. 750 ter), les biens situés en France sont imposable aux droits de succession, peu importe que le défunt et les héritiers soient résidents fiscaux hors de France.
La France a conclu un certain nombre de conventions fiscales en matière de droits de succession afin d’éviter les doubles impositions. Toutefois, il y en a moins qu’en matière d’impôt sur le revenu et il reste malgré tout un certain nombre de pays avec lesquels il n’y a pas de convention en la matière.
Aussi en l’absence de convention fiscale, il y a un réel risque de double imposition des biens situés en France si le pays de résidence ne prévoit dans sa législation interne un mécanisme d’élimination des doubles impositions. Il faut donc se rapprocher de conseillers français et locaux pour sécuriser sa succession.
Comparaison des structures juridiques optimales pour détenir un LMNP à l'étranger
Choisir la bonne structure juridique de détention est le premier réflexe à avoir lorsqu’on acquiert un bien immobilier.
Pour un expatrié, la détention en nom propre apparait souvent comme la plus simple d’un point de vue de l’administration et de la gestion, avec le choix de l’imposition directe au régime micro-BIC ou réel. Toutefois, ce n’est pas toujours le mode de détention le plus adaptée, notamment en termes de transmission.
Il peut être envisagée de créer une structure sociale de droit français (SCI IS ou Sarl de famille ou de droit local (LLC, GmbH,…) à condition d’en mesurer les impacts dans un cadre de mobilité international, auprès de conseillers français et locaux.
Anticipation des évolutions législatives impactant les expatriés propriétaires LMNP
Comme les résidents fiscaux, les expatriés vont être soumis à des exigences accrues en matière de performance énergétique : Conformément à la loi Climat et Résilience, les logements classés "G" au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) seront interdits à la location à partir du 1ᵉʳ janvier 2025, suivis des logements classés "F" en 2028 et "E" en 2034.
Conclusion
L’expatriation n’exonère pas des revenus tirés d’un logement meublé en France : le principe de territorialité maintient l’imposition française, tandis que le principe de mondialité les soumet également à l’impôt du pays de résidence. Pour éviter la double imposition, il convient d’appliquer rigoureusement les conventions fiscales et d’obtenir, le cas échéant, un crédit d’impôt dans l’État de résidence.
Le changement de statut, fréquent lors du départ à l’étranger, peut faire basculer le bailleur du régime LMNP vers celui de LMP dès lors que les recettes locatives excèdent 23 000 € sans autres revenus professionnels de source française. Anticiper cette évolution est essentiel pour préserver la souplesse du LMNP, adapter la structure de détention et préparer la transmission du patrimoine.
Un diagnostic préalable, associé à l’accompagnement de spécialistes (conseillers patrimoniaux fiscalistes, experts-comptables, etc.), permettra de choisir le régime fiscal le plus adapté (micro-BIC ou réel) et la structure juridique optimale (détention en nom propre, SCI, société étrangère…), afin de trouver la structuration optimale tant au regard des règles françaises que celles du pays de résidence.
Pour déterminer la résidence fiscale d’un expatrié, plusieurs critères alternatifs sont pris en compte :
Pour bénéficier du statut de Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP) en tant que non-résident, vous devez respecter les conditions suivantes :
Les revenus issus de la location meublée par un expatrié sont imposés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Deux régimes fiscaux sont possibles :
Les taux applicables comprennent :
En certaines conditions, un taux forfaitaire d’imposition de 20 % peut également s’appliquer.
Un non-résident doit remplir la déclaration n° 2042-C-PRO pour déclarer ses revenus de location meublée en France. Ces revenus, soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu, doivent être déclarés en tant que bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) sont des véhicules d’investissement collectif dont l’objet est l'acquisition et la gestion d'un parc immobilier locatif financé par l’émission de parts dans le public. Elles bénéficient de l'avantage de la transparence fiscale avec une imposition au niveau de chaque associé. Ce placement spécifique, appelé aussi "pierre papier", permet d’accéder à un investissement immobilier pour des montants bien plus modestes que l’achat d’un bien en direct et de profiter des avantages liés aux SCPI :
Le transfert de résidence fiscale bouleverse toutefois la donne et soulève un certain nombre d’enjeux fiscaux et nécessite d’en mesurer les impacts. Selon votre pays d’accueil et les conventions fiscales en vigueur, les SCPI peuvent devenir plus performantes qu’en étant résident de France, ou au contraire nécessiter des arbitrages.
Dans cet article, nous verrons comment structurer et optimiser vos placements en SCPI en situation d’expatriation, pour sécuriser votre patrimoine et minimiser votre charge fiscale.
Définition de la transparence fiscale des SCPI pour les expatriés
La fiscalité des SCPI est appliquée au niveau de chaque associé (personne détenant des parts de SCPI) pour sa quote-part. Que ce soit un résident ou un expatrié, il devra déclarer et payer son impôt afférent aux revenus et plus-values de sa quote-part dans une SCPI. C’est ce qu’on appelle la transparence fiscale.
Les revenus seront imposés en fonction de la localisation des biens. Ainsi, un résident ou un non-résident pourra être imposable dans différents pays avec la possibilité d’éliminer les doubles impositions avec l’application des conventions fiscales internationales et l’octroi de crédit d’impôt par le pays de résidence.
Statut fiscal de l'expatrié : critères de résidence fiscale
La résidence fiscale se détermine au regard de différents critères, aussi bien au niveau du droit interne de chaque Etat qu’au niveau des conventions internationales.
En France, vous serez considéré comme résident si vous remplissez l'une des conditions suivantes :
Concernant le dernier critère, il s’agit du lieu où vous avez vos principaux investissements et d’où vous tirez la majeure partie de vos revenus. Le conseil d’Etat considère que la seule constatation qu’un patrimoine est situé en France n’est pas suffisante, encore faut-il que ce patrimoine soit productif de revenus.
En cas de conflit de résidence entre deux états, les conventions fiscales prévoient des critères alternatifs pour établir la résidence fiscale et répartir le droit d’imposer en fonction des revenus. Ces critères cumulatifs et alternatifs sont les suivants (dans l’ordre) : foyer permanent d’habitation (résidence dont vous disposez de manière durable), centre des intérêts vitaux (scolarisation des enfants, intégration à la vie sociale locale, dépenses de vie courante, courriers, consommation énergétique, soins médicaux, etc.), lei où vous séjournez de façon habituelle ; nationalité ;
La résidence fiscale ne se décrète pas, il s’agit d’une appréciation de fait au regard d’un faisceau d’indice qu’il faut pouvoir démontrer.
Impact du pays de résidence sur l'imposition des revenus SCPI
Les revenus étant imposés dans le lieu d’où se trouve les immeubles détenus par les SCPI, les expatriés ne seront pas imposés en France sur les revenus des SCPI de source étrangère. La France continuera seulement d’imposer la quote-part de loyers provenant d’immeubles situés en France, à charge pour l’Etat de résidence d’éliminer la double imposition via l’octroi de crédit d’impôt.
Si l’essentiel des revenus des SCPI provient d’immeubles à l’étranger, il faudra les déclarer uniquement dans le pays de résidence avec une fiscalité des expatriés qui pourra être plus avantageuse en fonction des Etats sous réserves de l’application des conventions fiscales internationales (entre l’Etat de la résidence et l’Etat où se situe les immeubles détenus par les SCPI).
Conventions fiscales internationales applicables aux revenus immobiliers
En cas de double imposition, d’une part par le pays de résidence en vertu du principe de mondialité de l’imposition et d’autre part au niveau du pays de la source en vertu du principe de territorialité, il sera fait application de la convention fiscale conclu entre les deux états.
Généralement, les conventions fiscales « modèle OCDE », prévoient que les revenus provenant de d'investissements immobiliers sont imposés dans l’Etat de la source, lieu où se trouve le bien.
L’Etat de la résidence devra alors procéder à l’élimination de la double imposition en accordant un crédit d’impôt égal à l’impôt étranger.
En l’absence de convention fiscale entre l’Etat de situation du bien et le nouvel Etat de résidence du contribuable, il y a un risque de double imposition des revenus de parts de SCPI. Il faut être vigilant et anticiper cela lorsqu’on décide de s’expatrier notamment dans des Etats ayant conclus peu de conventions fiscales bilatérales.
Mécanisme du crédit d’impôt pour éliminer les doubles impositions
Le crédit d’impôt est un mécanisme d’élimination de doubles imposition mis en place par la convention fiscale internationales. Ce mécanisme maintient l’imposition dans les deux Etats mais permet au contribuable d’imputer sur l’impôt payé dans l’Etat de la résidence un crédit d’impôt, soit égal à l’impôt réel payé à l’étranger (souvent ne pouvant excéder le montant de l’impôt de la résidence) soit égal à un montant forfaitaire prévue conventionnellement.
Exemple : On peut prendre le cas d’une personne résidence fiscal UK détenant un bien immobilier locatif en France. Au regard de la législation interne des deux Etats, ses revenus seront imposables au UK (au regard du principe de l’imposition des revenus mondiaux) et en France (au regard du principe de territorialité).
En application de la convention fiscale FR / UK, le droit d’imposer est donné à la France. Ainsi, le UK devra imputer sur son impôt un crédit d’impôt égal à l’impôt français (plafonné à l’impôt UK).
Taux d'imposition applicables aux revenus fonciers pour les non-résidents
Pour les SCPI dont les immeubles sont situés en France, l’impôt est calculé au barème progressif de l’impôt sur le revenu avec application d’un taux minimum de 20% jusqu’à 29 315 € de résultat puis 30% au-delà.
Ce seuil de 29 315 correspond à la limite supérieure de la deuxième tranche du barème de l'impôt sur le revenu. Ce seuil s’applique pour l’ensemble des revenus du foyer fiscal imposable en France.
A noter que si le taux d’imposition des revenus imposables d’un expatrié en France est supérieur au taux qui aurait été appliqué s’il avait été imposé au barème progressif de l’impôt sur le revenu comme un résident, il est possible de réclamer l’application du barème progressif français.
Pour les SCPI dont les immeubles sont situés hors de France, il n’y aura pas d’impôt en France mais dans le pays où sont situés les biens, voire également dans l’Etat de la résidence, sous réserves des dispositions des conventions fiscales internationales.
Exonération ou non des prélèvements sociaux (CSG-CRDS) selon le pays de résidence
Si les immeubles détenus par la SCPI sont situés en France, vous serez soumis aux prélèvements sociaux dont le taux varie en fonction du pays de résidence :
Si les immeubles détenus par les SCPI sont situés hors de France, les revenus de ces SPCI ne seront pas soumis aux prélèvements sociaux pour les expatriés.
Abattements spécifiques applicables aux revenus SCPI pour les expatriés
Pour les revenus de SCPI issus de biens immobiliers situés en France, il est éventuellement possible d’opter pour le régime micro-foncier permettant l’application d’un abattement de 30% sur les recettes.
Cette option est rarement intéressante. Il sera généralement préférable de choisir l’imposition au régime réel avec la déduction des charges et taxes réelles (souvent supérieures à 30%).
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Calcul de la plus-value imposable pour un non-résident
Dans le cadre de SCPI, une plus-value immobilière peut-être générée de deux manières :
Dans ce dernier cas, les plus-values immobilières réalisées par la société sont déterminées au niveau de la société selon les règles des plus-values immobilières des particuliers. Chaque associé sera ainsi imposé au prorata de ses droits dans la société.
Pour un expatrié, les plus-values imposables en France concerneront uniquement les biens situés en France.
Abattements pour durée de détention des parts de SCPI
Pour les expatriés détenant des SCPI dont les biens sont situés en France, des abattements pour durée de détention pourront être appliqués, au-delà de 5 ans de détention, avant d’être imposés à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.
La plus-value sera totalement exonérée d’impôt sur le revenu au bout de 22 ans et de prélèvements sociaux au bout de 30 ans.
Taux d'imposition des plus-values immobilières pour les expatriés
Les expatriés sont en principe soumis au même régime fiscal que les résident pour les plus-values immobilières de source française.
La plus-value de cession de bien immobilier est imposé à l’impôt sur le revenu de 19% et des prélèvements sociaux de 17.2% (voire 7.5% pour les résidents de pays de l’UE,EEE, Suisse et UK) après application des abattements pour durée de détention :
A noter qu’une fiscalité pourra être également applicable dans l’Etat de résidence, sous réserve des dispositions prévues dans les conventions fiscales internationales et l’octroi d’un éventuel crédit d’impôt afin d’éviter les doubles impositions.
Pour les plus-values issues de biens situés à l’étranger, la quote-part représentative de ces biens sera imposée au niveau de l’Etat où se trouve le bien, voir également dans l’Etat de la résidence du détenteur de parts de SCPI, sous réserves de conventions fiscales conclues entre les deux Etats.
Obligations déclaratives lors de la cession de parts
Les détenteurs de parts sont redevables de l’impôt sur les plus-values réalisées par les SCPI détenant des biens immobiliers situés en France.
Ces plus-values sont généralement déclarées par la société de gestion de la SCPI, qui prélève directement l’impôt et le verse auprès de l’administration fiscale. Les associés doivent toutefois les mentionner dans leur déclaration annuelle de revenus (formulaire 2042-NR pour les non-résidents).
Choix entre détention directe et indirecte des parts de SCPI
La détention directe offre une simplicité de gestion et un accès immédiat aux distributions de revenus. En revanche, la fiscalité peut être assez lourde notamment si les biens immobiliers sont situés en France. A minima un expatrié dans un pays européen sera exonéré de CSG / CRDS.
Un expatrié qui détiendrait des parts de SCPI dont les immeubles sont principalement localisés à l’étranger avec une faible fiscalité à l’étranger pourrait avoir intérêt à conserver ses parts en direct et profiter de revenus faiblement fiscalisés.
Par ailleurs, la détention indirecte, c’est-à-dire via une société, comme une SCI soumise à l’impôt sur les sociétés peut permettre d’encapsuler les revenus avec un frottement fiscal limité. En effet, le taux d’impôt sur les sociétés est limité à 15% jusqu’à 42 500 € puis 25% au-delà. La détention via une SCI et l’utilisation du levier de l’endettement peut également avoir un intérêt en terme d’optimisation à la transmission.
En fonction des autres revenus de source française de l’expatrié et de la localisation des immeubles détenus par les SCPI, il pourrait être pertinent de détenir ses parts en direct ou via une société. Une analyse approfondie en amont pourra permettre de choisir la structure adaptée (utilisation de sociétés civiles ou non).
Avantages et inconvénients de l'assurance-vie comme enveloppe pour les SCPI
L’assurance-vie est une enveloppe fiscale intéressante à plusieurs égards et notamment dans le cadre d’une mobilité internationale (surtout l’assurance-vie luxembourgeoise). Cette enveloppe peut donc être pertinente pour détenir des parts de SCPI, puisqu’il s’agit d’une enveloppe capitalisante. C’est-à-dire que les revenus et plus-values y sont capitalisés sans imposition immédiate tant qu’il n’y a pas de retrait / rachat partiel ou total du contrat.
Autrement dit, dans une logique de capitalisation, sans besoin de revenus complémentaires, il peut être plus avantageux de détenir ses parts de SCPI dans une assurance-vie. En revanche, dans un contexte d’expatriation, il est préférable de privilégier une assurance-vie de droit luxembourgeois, puisqu’en plus de pouvoir accéder à une plus large de gamme de produits financiers, ce type de contrat permet une mobilité fiscale.
La fiscalité applicable suivra l’Etat de résidence du souscripteur. Il faudra donc se rapprocher de l’Etat de résidence pour connaitre la fiscalité en cas de rachat/ retraits.
Démembrement de propriété des parts SCPI pour les expatriés
Que ce soit pour un résident fiscal français ou pour un expatrié, il est possible de détenir des parts de SCPI en démembrement de manière temporaire. Cela signifie que vous allez acquérir qu’une partie des attributs du droit de propriété, notamment la nue-propriété ou l’usufruit.
Si vous décidez de souscrire à des parts de SCPI en nue-propriété, vous ne détiendrez que la propriété intrinsèque des parts, l’usufruit, c’est-à-dire le droit de percevoir les revenus des parts, sera conservé par un tiers (généralement la Société). En achetant uniquement de la nue-propriété, le détenteur bénéficiera d’une décote calculée en fonction de la durée de démembrement convenue.
Durant le démembrement, il ne percevra aucun revenu et ne serait imposable ni à l’impôt sur le revenu, ni aux prélèvements sociaux et ni à l’impôt sur la fortune immobilière. A la fin du démembrement, il récupérera les parts de SCPI en pleine propriété.
Ce choix de souscrire des parts de SCPI en démembrement peut être pertinent dans une logique de développement d’un patrimoine en vue de générer des revenus complémentaires à horizon long terme (en vue de la retraite notamment).
Toutefois dans une logique d’expatriation, il convient d’être vigilant sur la reconnaissance de la notion de démembrement dans son nouvel Etat de résidence afin d’éviter de complexifier sa situation.
Timing optimal pour l'acquisition et la cession des parts
Le choix du timing pour l’acquisition et cession de parts de SCPI dépendra des objectifs poursuivis et de la localisation des immeubles des SCPI choisies. Ainsi en fonction de la fiscalité applicable dans l’Etat où se trouve les immeubles et la fiscalité de l’Etat de résidence (sous réserves de conventions fiscales internationales), un arbitrage pourra être fait.
A priori, en étant non-résident, il pourra être intéressant de conserver / acquérir des parts de SCPI et privilégier une éventuelle cession avant de rentrer en France en fonction de la fiscalité étrangère (ou à minima profiter de l’exonération de CSG / CRDS si vous êtes résident européen).
Stratégies de diversification géographique des investissements SCPI
Diversifier géographiquement son portefeuille de SCPI est recommandé pour réduire le risque pays et optimiser la fiscalité. Il peut être pertinent de combinez des SCPI détenant des immeubles avec des usages différents (résidentiel, bureaux, logistique, etc.) mais aussi dans différentes parties de l’Europe afin de bénéficier de régimes fiscaux locaux souvent plus favorables sur les revenus et les plus-values. Une allocation équilibrée et diversifiées dans plusieurs pays limite l’exposition à un seul marché et offre une résilience face aux fluctuations économiques régionales.
Gestion des revenus SCPI dans une perspective de retour en France
Dans une perspective de retour en France, une analyse préalable pourrait permettre identifier des pistes d’optimisation de la fiscalité. Ainsi, vous pourriez procéder à quelques arbitrages sur votre patrimoine et notamment sur les parts de SCPI afin de profiter de la fiscalité du pays d’accueil si elle s’avère plus favorable (notamment en présence de SCPI avec des immeubles étrangers). Même pour des SCPI détenant des immeubles en France, cela pourrait permettre à un expatrié dans un pays européen d’être exonéré de CSG/CRDS.
Déclarations fiscales : calendrier et obligations spécifiques
Pour être serein sur la gestion et la déclaration des revenus de vos parts de SCPI, il faut respecter le calendrier des déclarations fiscales. En France, la déclaration de revenus s’effectue l’année suivante entre avril et juin.
Pour les expatriés, il faudra réaliser une déclaration 2042-NR la première année et déclarer les revenus de source française chaque année dans les formulaires spécifiques en fonction des catégories de revenus (formulaire 2044 pour les revenus fonciers).
Sélection des SCPI adaptées au profil fiscal de l'expatrié
Pour optimiser la rentabilité de vos parts de SCPI, il peut être pertinent de privilégier des SCPI européennes avec des immeubles localisés en Europe. La fiscalité peut être plus avantageuse et les prélèvements sociaux réduits, voire totalement exonérés. Il faudra tout de même se rapprocher de l’Etat de résidence pour connaitre la fiscalité applicable, sous réserves des dispositions des conventions internationales.
Au-delà de la diversification géographique, il est recommandé de diversifier les secteurs d’activité (résidentiels, bureaux, logistique,etc.) pour limiter le risque d’un secteur et aller chercher davantage de performance.
Anticipation des évolutions fiscales et adaptation de la stratégie d'investissement
Il n’y pas eu d’évolutions fiscales majeures concernant les SCPI ces derniers temps. En revanche, il est primordial de se « dérisquer » en diversifiant ses investissements et en adaptant sa stratégie aux évolutions des marchés et de la société. En effet, une stratégie adaptée et bien conseillée peut permettre de faire face plus facilement à des crises comme celle de 2024 où certaines SCPI dans l’immobilier de bureau ont vu leur valorisation chutée en raison du développement du télétravail notamment et la remontée brusque des taux.
Conclusion
L’investissement dans des parts de SCPI pour les expatriés est un outil souple et performant pour se constituer ou poursuivre un patrimoine immobilier, tout en bénéficiant d’une gestion déléguée et d’une diversification géographique et sectorielle. Toutefois, le transfert de résidence fiscale impose de mesurer précisément les conséquences sur la fiscalité des revenus et des plus-values (imposition locale, prélèvements sociaux, élimination des doubles imposition et convention fiscale, etc.) et d’anticiper les obligations déclaratives.
Qu’il s’agisse du choix entre détention directe ou indirecte (SCI à l’IS par exemple) ou via une enveloppe comme l’assurance-vie luxembourgeoise de l’enveloppe optimale du timing des acquisitions et des cessions, ou encore de la localisation des immeubles détenus par les SCPI, chaque décision doit s’inscrire dans une stratégie de planification internationale adaptée.
Accompagné par un expert en gestion de patrimoine et en fiscalité internationale, un expatrié pourra sécuriser ses revenus et son patrimoine tout en maximisant ses rendements nets d’impôts.
Vous êtes expatrié et souhaitez tirer le meilleur parti de vos investissements en SCPI ? N’hésitez pas à solliciter un conseil sur-mesure pour élaborer une feuille de route personnalisée et optimiser durablement votre situation fiscale et patrimoniale.
Pour les non-résidents, la fiscalité des SCPI françaises impose les revenus locatifs provenant de biens immobiliers situés en France comme des revenus fonciers. Ces revenus sont soumis à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Cependant, les contributions sociales (CSG, CRDS) sont supprimées pour les non-résidents affiliés à une caisse de sécurité sociale dans la zone européenne. Les revenus restent imposables en France, mais le risque de double imposition peut être réduit grâce à des conventions bilatérales.
Les SCPI européennes présentent plusieurs avantages fiscaux pour les expatriés en comparaison avec les SCPI françaises. Elles permettent d'échapper aux prélèvements sociaux français (17,2%) ainsi qu'à l'impôt sur les revenus fonciers en France, ce qui réduit la fiscalité globale.
En outre, les revenus générés ne sont pas soumis à l'Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) ni à l'Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) lorsque les biens sont situés hors de France. Cette configuration offre une fiscalité plus avantageuse et évite les démarches administratives avec le fisc français.
Pour éviter la double imposition lors d'un investissement en SCPI en tant qu'expatrié, il est important de profiter des conventions fiscales existantes entre la France et votre pays de résidence. Ces conventions permettent d'éliminer la double taxation, notamment sur les revenus fonciers et les plus-values.
Assurez-vous que votre pays d’accueil a signé une convention fiscale avec la France. Cela vous permettra de ne payer l'impôt que dans un seul des deux pays.
Les expatriés qui investissent en SCPI françaises peuvent être exonérés des prélèvements sociaux (CSG, CRDS) s'ils sont affiliés à un régime de Sécurité sociale d’un pays de l’Union européenne. Toutefois, cette exonération ne s'applique pas à tous les expatriés, notamment à ceux qui résident temporairement à l'étranger ou en dehors de l'UE.
Rappel des caractéristiques essentielles du Plan d'Épargne en Actions
Le plan d’épargne en actions (PEA) est un instrument d'épargne fiscalement avantageux afin d’inciter les épargnants à investir dans des actions européennes et de se constituer une épargne sur le long terme.
Au bout de 5 ans de détention, les produits et plus-values générés par les placements sont exonérés d'impôt sur le revenu et restent seulement soumis aux prélèvements sociaux.
Il y a deux types de PEA :
Les conditions d’ouverture du plan, les titres qu’il peut abriter, les conditions de versement, retraite et de bénéfice de l’avantage fiscal, détaillés dans ce document, sont réglementés.
Distinction entre PEA classique et PEA-PME pour les expatriés
Pour les résidents, il existe deux types de PEA. Le PEA classique et le PEA PME.
Ils ont les mêmes modalités de fonctionnement (nature) et la même fiscalité (exonération au-delà de 5 ans de détention).
Le PEA-PME se différencie du PEA "classique" par un plafond de dépôt qui est de 225 000 € (contre 150 000 € pour un PEA classique) et la liste des titres qui peuvent y figurer (titres émis par des PME et des ETI européennes).
A noter qu’il existe un plafond global pour le PEA et PEA PME de 225 000 €. Autrement dit, le cumul des versements sur ces deux plans détenus par une même personne ne peut être supérieur à 225 000 €. Si vous avez déjà versé150 000 € sur un PEA classique, vous pourrez versez que 75 000 € sur le PEA PME.
Spécificités du PEA pour les non-résidents fiscaux
Le PEA est réservé aux résidents fiscaux français. Seules les personnes physiques ayant leur domicile fiscal en France peuvent ouvrir un PEA selon l’article L 221-30 du Code monétaire et financier.
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Critères de détermination du domicile fiscal
La résidence fiscale se détermine au regard de différents critères, aussi bien au niveau du droit interne de chaque Etat qu’au niveau des conventions internationales.
En France, le Code général des impôts (CGI) prévoit qu'un individu est considéré comme résident fiscal s’il satisfait à l'une des conditions suivantes :
Concernant le dernier critère, il s’agit du lieu où vous avez vos principaux investissements et d’où vous tirez la majeure partie de vos revenus. Le conseil d’Etat considère que la seule constatation qu’un patrimoine est situé en France n’est pas suffisante, encore faut-il que ce patrimoine soit productif de revenus.
En cas de conflit de résidence entre deux états, les conventions fiscales prévoient des critères alternatifs pour établir la résidence fiscale et répartir le droit d’imposer en fonction des revenus. Ces critères sont cumulatifs et alternatifs. Ils sont les suivants (dans l’ordre) :
La résidence fiscale ne se décrète pas, il s’agit d’une appréciation de fait au regard d’un faisceau d’indice qu’il faut pouvoir démontrer.
Impact du changement de résidence fiscale sur le PEA
Lorsqu’un résident fiscal français détient un PEA et qu’il décide de transfert sa résidence fiscale à l’étranger, ce transfert n’entraine plus automatiquement la clôture du plan. Ce qui était le cas avant le 20/03/2012.
A noter que le plan sera, en revanche, automatiquement clôturé si la résidence fiscale du titulaire est transférée dans un Etat ou un territoire non coopératif, ETNC)
Ce changement de résidence aura des implications concernant la fiscalité des expatriés et les versements. Vous ne pourrez pas procéder à des versements complémentaires une fois à l’étranger.
Évolution de la réglementation concernant les PEA détenus par des expatriés
Comme nous l’avons évoqué, avant le 20/03/2012 le transfert de résidence fiscale entrainait automatiquement la clôture du PEA.
Désormais, le PEA doit être clôturé seulement lorsque la résidence fiscale du titulaire est transférée dans un Etat ou territoire non coopératif, ETNC).
Conventions fiscales internationales et leur impact sur la fiscalité du PEA
La France a conclu un certain nombre de conventions internationales avec différents Etats afin d’éviter les situations de double imposition et de double non-imposition.
En ce qui concerne le PEA, il pourrait y avoir un risque de double imposition en France au titre du principe de territorialité et dans l’Etat de résidence au titre du principe de mondialité.
Ces conventions vont prévoir le droit d’imposition des dividendes et des plus-values entre l’Etat de la résidence et de l’Etat de la source tout en prévoyant des mécanismes d’élimination des doubles impositions (crédit d’impôt ou taux effectif).
Obligations déclaratives spécifiques aux détenteurs de PEA expatriés
Un non-résident est tenu de déclarer ses revenus de source française. La première année dans le formulaire 2042 NR, puis les années suivantes auprès du service des non-résident en déclarant formulaires adaptés à ses revenus
Conservation du PEA : conditions et implications
Si le transfert de résidence fiscale dans tout autre Etat qui n’est pas un ETNC, le PEA peut être conservé et les modalités de fonctionnement continuent de s’appliquer.
En revanche, vous devez vérifier avec votre banque si vous pouvez faire des versements supplémentaires en tant que non-résident. Ce n'est pas toujours possible.
En cas de retraits en étant non-résident, les plus-values et dividendes seront exonérées dans les mêmes conditions que le résident fiscal au titre de l’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux, tant qu’ils ne sont pas retirés du PEA
En ce qui concerne, les dividendes versés au titre des placements non cotés de sociétés françaises, une retenue à la source pourra être appliqué, sous réserves des conventions fiscales internationales. Un dégrèvement pourra être demandés pour le montant des dividendes compris dans les 10% des dividendes de sociétés non cotés pouvant bénéficier d’une exonération.
En cas de retraits total ou partiel, les non-résidents ne seront pas soumis à l’impôt sur le revenu et ni aux prélèvements sociaux.
En revanche, ces sommes pourront être soumises à une imposition dans l’Etat de la résidence.
Clôture du PEA : conséquences fiscales et modalités pratiques
En cas de transfert du domicile vers un ETNC, le PEA doit être clôturer.
Si le plan fait l’objet d’une clôture automatique, alors que le titulaire dispose du statut de non-résident, le gain net réalisé est exonéré d'impôt sur le revenu et ne sera pas soumis aux prélèvements sociaux.
Si le titulaire du PEA est résident au moment de la clôture il sera soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvement sociaux si la clôture intervient moins de 5 ans après l’ouverture du PEA. En revanche, si la clôture intervient plus de 5 ans après, seuls les prélèvements sociaux seront dus sur la plus-value.
Sur le plan pratique, la demande de clôture s’effectue par écrit auprès de l’établissement titulaire, qui doit procéder à la liquidation des titres dans un délai généralement fixé par le contrat, puis verser le solde au client
Stratégies d'optimisation lors du départ à l'étranger
En fonction des plus-values déjà réalisées et du pays dans lequel la résidence est transféré, il peut être intéressant de se faire accompagner pour trouver le bon timing pour réaliser un retrait partiel, voire total.
En tant qu’expatrié, les retraits pourront être exonérées d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux en France. En revanche, ils seront éventuellement soumis à la fiscalité dans l’Etat de résidence. Si cette fiscalité est inférieure à 17.2% (fiscalité en cas de retrait si vous êtes résident fiscal français), il pourrait être pertinent d’effectuer des retraits, une fois hors de France. Dans le cas inverse, il sera préférable de privilégier des retraits avant le départ.
Il sera nécessaire d’être accompagné pour trouver la meilleure optimisation que ce soit sur le PEA ou concernant les autres actifs français.
Régime d'imposition des dividendes perçus dans le PEA
Dans les mêmes conditions que les résidents fiscaux français, les dividendes encaissés dans le plan ne génèrent pas d’imposition à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Ils sont pris en compte dans la valeur de rachat et seront donc taxés lors du rachat total ou partiel.
Pour les dividendes de sociétés non cotés, une exonération est admise mais dans la limite de 10% de ces placements.
En cas d’application d’une retenue à la source, sous réserves de l’application des conventions fiscales, un dégrèvement pourra être demandé.
Traitement fiscal des plus-values de cession réalisées par un non-résident
Les plus-values générées sont exonérées d’impôt sur le revenu dans les mêmes conditions que les résidents fiscaux français. Autrement dit, les plus-values réalisées à l’intérieur du plan sont exonérées d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux.
En cas de retrait total ou partiel par un non-résidents, la plus-value nette réalisée sera exonéré d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux.
Application des prélèvements sociaux (CSG, CRDS) aux expatriés
En principe les prélèvements sociaux ne seront pas dus en cas de clôture ou de retrait total ou partiel, si le titulaire est non-résident fiscal français.
Les prélèvements sociaux seront dus notamment si vous revenez en France et que vous procéder à des retraits, une fois rentré.
Composition du portefeuille adaptée au statut d'expatrié
Comme les non-résidents, les expatriés sont limités sur les titres éligibles au PEA. Ainsi les titres éligibles sont les titres cotés ou non cotés de sociétés ou d'organismes ayant leur siège dans un Etat de l'UE (ou un Etat de l'EEE ayant conclu avec la France une convention d'assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l'évasion fiscales), et soumis à l'IS ou à un impôt équivalent.
Certains fonds respectant un quota minimal d’actions de l’UE peuvent également y être logés.
Il n’est pas possible de transférer des titres détenus dans son patrimoine préexistant vers ce plan. Les titres éligibles sont ceux acquis dans le cadre du PEA à l’occasion de la souscription à la constitution de société ou d’une augmentation de capital ou d’une acquisition de titres.
Un certain nombre de titres sont exclus du PEA, c’est le cas des actions avec des avantages comme les actions issues d’AGA, BSA, BSPCE et depuis le 15 février 2025, les titres acquis par des salariés ou des dirigeants en contrepartie des fonctions de salarié ou de dirigeant (managements packages).
Arbitrages entre PEA et autres placements financiers internationaux
Le PEA est une bonne enveloppe pour détenir des actions cotées et non cotés UE ainsi que des certains trackers avec une fiscalité privilégiée sur les retraits.
En fonction du pays de résidence, la fiscalité pourra être tout autant avantageuse. Mais le PEA reste un placement limité en termes de versement (150 000 € pour un PEA classique et jusqu’à 75 K€ en plus avec PEA PME). De plus, les versements complémentaires peuvent être gelés après votre départ de France.
Il existe d’autres placements financiers qui permettent une plus grande diversité de possibilités d’investissement, sans limite de versement avec une fiscalité qui peut être toute aussi avantageuse en fonction de l’Etat de la résidence. C’est notamment le cas de l’assurance-vie luxembourgeoise.
Stratégies d'investissement tenant compte des spécificités fiscales
Etant donné que les dividendes de sociétés non cotés française peuvent être soumis à une retenue à la source en France, il peut exister un risque de double imposition avec une imposition dans l’Etat de la résidence.
Un dégrèvement pourra être demandé pour les dividendes de société non cotés inférieurs à 10% de ces participations.
Dans tous les cas, il pourra être fait application des conventions fiscales internationales pour éventuellement éliminer les doubles impositions via l’octroi de crédit d’impôt dans l’Etat de résidence.
PEA et retour en France : implications fiscales
Dans le cas où le titulaire du PEA revient en France, il sera soumis à la fiscalité française comme s’il avait toujours été résident. Ainsi, en cas de retrait ou de clôture, du le gain net sera exonéré d’impôt sur le revenu et soumis aux prélèvements sociaux de 17.2% si le plan a plus de 5 ans.
Le contribuable peut demander par voie de réclamation contentieuse le dégrèvement des prélèvements sociaux acquittés au titre des produits des titres de sociétés non cotées, afin d'éviter la double imposition aux prélèvements sociaux de ces produits.
Si le contrat a moins de 5 ans, le gain net généré sera soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvement sociaux. Il pourra donc demander le dégrèvement de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux acquittés sur les produits des titres non cotées au-delà de 10% du montant de ces placements.
Transmission du PEA et fiscalité successorale internationale
Que le titulaire soit résident ou non, à son décès, le PEA est clôturé et les titres sont transférés sur un compte-titres.
Le ou les héritiers pourront librement disposer des titres issus du plan. En revanche, ils ne pourront pas transférer les titres vers un PEA a leur nom. Un PEA devra impérativement être alimenté uniquement par des liquidités.
En ce qui concerne la fiscalité, le gain net à clôture du plan lié au décès est exonéré d’impôt sur le revenu (même si le plan a moins de 5 ans) et sera normalement soumis aux prélèvements sociaux.
En revanche, un non-résident ne sera pas, en principe, soumis aux prélèvements sociaux.
A partir du moment où le PEA est situé en France, en principe les sommes à l’actif du PEA seront intégrées à l’actif successoral et soumis aux droits de succession peu importe que le défunt et/ou les héritiers soient non-résident, sous réserves des dispositions des conventions fiscales internationales.
En fonction de l’Etat de résidence et de l’existence de convention fiscales internationales ou non, il peut y avoir un risque de double imposition.
Recours aux experts en fiscalité internationale
Lorsqu’on envisage de transférer sa résidence fiscale, il est indispensable de se faire accompagner par un une expert en fiscalité internationale - au niveau de la France ou au niveau du nouveau pays de résidence - afin d’en mesurer les impacts, notamment sur un placement aussi spécifique que le PEA.
Le PEA étant une spécificité française avec son propre régime, il faut pouvoir sécuriser sa situation et envisager des pistes d’optimisation en fonction du pays d’accueil mais également de la pratique de l’organisme (banque ou assureur) auprès duquel est logé votre PEA.
Documentation et formulaires nécessaires
Comme pour tous les expatriés, ils convient de réaliser une déclaration 2042-NR l’année qui suit le départ de France puis déclarer chaque année les revenus de source de française dans les formulaires adéquats en fonction de la catégorie de revenus.
En ce qui concerne les résidents et les non-résidents, lorsque le PEA a plus de 5 ans, le gain net lié au retraits partiel ou total étant exonéré d’impôt sur le revenu, il y a aucune déclaration à remplir.
Anticipation des risques fiscaux liés au PEA en situation d'expatriation
Il est important d’anticiper les éventuels risques fiscaux liés à l’éventuel imposition dans l’Etat de la résidence. Il peut être pertinent de se rapprocher d’un expert local pour appréhender cet enjeu.
Il faut également anticiper le risque lié à la complexité de traitement des dividendes de sociétés non cotés et au risque de double imposition en cas d’application d’une retenu à la source côté français.
Veille sur l'évolution des conventions fiscales impactant le PEA
Le PEA est un placement relativement récent avec des évolutions mises en place au fur et à mesure des décisions rendues en la matière.
Les dernières évolutions concernent les précisions apportées quant à la non-éligibilité de certains titres.
Depuis le 14/06/2014, les titres acquis en exercice des BSPCE ne peuvent plus l’être via le PEA (décision du Conseil d’Etat, 8 décembre 2023, n°482922).
Depuis la loi de finances 2025, les titres souscrits ou acquis par des salariés ou des dirigeants en contrepartie des fonctions de salarié ou de dirigeant ne peuvent plus être inscrits en PEA et PEA-PME. En d'autres termes, les managements packages ne peuvent plus être logés dans le PEA, au même titre que ceux déjà écartés tels que les AGA, stock-options, BSA, etc.
Conclusion : Le PEA reste une enveloppe fiscale particulièrement attractive pour les expatriés désireux de maintenir et valoriser leur épargne en actions européennes et autres produits financiers éligibles. En fonction du pays de résidence et de l’imposition applicable aux éventuels retraits, il pourrait être opportun de réaliser un retrait total ou partiel une fois a l’étranger pour optimiser la fiscalité.
Si le transfert de résidence n’entraîne plus automatiquement la clôture du plan, il implique néanmoins davantage de complexité avec le gel des versements et un risque de double imposition notamment des dividendes de sociétés non cotées.
Toute situation d’expatriation nécessite un accompagnement sur mesure avec des experts en fiscalité internationale afin de sécuriser et optimiser sa situation patrimoniale, incluant d’éventuel arbitrages sur le PEA avec le bon timing.
Non, il n'est pas possible d'ouvrir un Plan d'Épargne en Actions (PEA) en France si vous êtes déjà expatrié. L'ouverture d'un PEA nécessite que votre domicile fiscal soit en France.
L'expatriation n'entraîne pas la clôture automatique d'un PEA ouvert avant le départ, sauf si vous vous installez dans un État ou territoire non coopératif (ETNC). Les revenus de dividendes et plus-values générés dans le PEA restent exonérés d’impôt sur le revenu.
Cependant, une retenue à la source peut s'appliquer sur les dividendes des titres non cotés, selon votre pays de résidence : 21 % dans l'Union européenne, en Norvège ou en Islande, et 30 % pour les autres pays.
Un PEA doit être clôturé après une expatriation uniquement si le transfert de la résidence fiscale est effectué vers un État ou Territoire Non Coopératif (ETNC). Dans ce cas, les gains nets réalisés seront imposés selon l'ancienneté du plan :
Pour les expatriés, si le PEA n'est pas une option, plusieurs alternatives d'investissement sont disponibles :