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Fiscalité des professions libérales : le cas du statut SELARL
Fiscalité des professions libérales : le cas du statut SELARL
Cet article s’adresse aux professionnels libéraux qui souhaitent optimiser leur rémunération et fiscalité :
- Professionnels en BNC dont les revenus augmentent et qui s’interrogent sur la suite
- Professionnels en SELARL qui souhaitent optimiser leur rémunération
- Professionnels qui s’interrogent sur les stratégies d’optimisation
Noun Partners : au cours des 3 dernières années, nous avons accompagné plus de 120 dirigeants dans la mise en place de leur stratégie de rémunération : nos clients gagnent en moyenne 32 000€ par an (+35%), et jusqu’à 78 000€ par an (+68%).
Dans cet article, nous vous livrons l’essentiel de ce que vous devez savoir si vous vous questionnez sur le régime à choisir pour optimiser votre situation en tant que professionnel(le) libéral(e).
Nous ajoutons un exemple d'optimisation de fiscalité réalisé via un passage en SELARL.
Bonne lecture !
Qu'est-ce que le statut SELARL ?
Avant d’analyser les avantages et les inconvénients fiscaux de la SELARL, disons quelques mots sur les spécificités de ce statut.
Ce type de société est une déclinaison des sociétés d’exercice libéral (SEL).
Elle est réservée aux professionnels qui exercent leur activité dans un même secteur libéral et qui souhaitent s’associer sous forme d’une société de capitaux. Médecins, architectes, avocats, infirmiers… sont quelques-unes des professions libérales concernées.
En présence d’un unique associé, c’est la SELARLU à vocation unipersonnelle qui s’impose. Pour adopter le statut SELARL, vous devez remplir l’une ou l’autre des quatre conditions suivantes :
- disposer d’un statut réglementaire ;
- disposer d’un statut législatif ;
- disposer d’un titre résultant d’un décret d’application ;
- disposer d’un titre protégé.
La fiscalité de la SELARL est assujettie à l’impôt sur les sociétés (IS).
Le taux d’imposition est de 15 % si le bénéfice est ≤ à 38 120 € et de 25 % au-dessus.
S’y ajoute en parallèle le régime fiscal applicable à la rémunération du ou des associés de la SELARL, que nous détaillerons ci-après.
Quels sont les 3 principaux avantages fiscaux de la SELARL ?
Les avantages fiscaux de la SELARL séduisent bon nombre de professionnels libéraux :
- déductions fiscales et abattements forfaitaires ;
- pas de taxe ni de charge à payer sur dividendes ;
- report de la taxation de la plus-value d’apport.
Avantage 1 : déduction fiscale de la rémunération et abattements forfaitaires
Dans le cadre d’une SELARL, les charges sociales, comme la fiscalité des professions libérales sont calculées sur les sommes effectivement perçues.
Cela représente un avantage certain par rapport à une entreprise individuelle dans laquelle l’imposition est calculée sur les bénéfices.
La rémunération des associés est déductible de l’assiette fiscale de la SELARL et elle est soumise à un abattement de 10 %, avant calcul de l’impôt.
Si vous percevez des dividendes, vous profitez d’un abattement de 40 % en application du barème progressif de l’impôt.
Il convient aussi de distinguer la rémunération au titre du mandat social, de la rémunération technique au titre de l’activité libérale.
Nous y reviendrons ci-après en détail.
Avantage 2 : éviter de payer les taxes et les impôts sur dividendes
Pour réduire la fiscalité de la SELARL, vous pouvez choisir de ne pas encaisser de dividendes en fin d’exercice.
Cela vous évite de devoir payer des impôts et des taxes sur les dividendes.
Cela dit, la solution idéale consiste à optimiser fiscalement votre revenu global en mixant rémunération et dividendes.
L’objectif étant que vous puissiez bénéficier des couvertures de prévoyance et valider vos trimestres de retraite, tout en payant le moins d’impôts.
Avantage 3 : report de la plus-value
Autre avantage fiscal d’une SELARL créée par apport en nature, la possibilité de reporter la plus-value réalisée jusqu’à la cession des parts sociales.
De plus, si vous conservez ces dernières durant plus de trois ans, vous bénéficiez d’une exonération des droits d’enregistrement.
Ajoutons par ailleurs que la responsabilité des associés est limitée à leur apport au capital de la SELARL, sachant cependant que cela ne concerne pas la responsabilité professionnelle vis-à-vis d’un acte médical.
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Vous pouvez obtenir des conseils personnalisés compte tenu à la fois de votre situation patrimoniale personnelle et de vos revenus professionnels.
Quels sont les 3 principaux inconvénients fiscaux de la SELARL ?
Au rayon des inconvénients de la SELARL, citons en trois susceptibles de peser sur la fiscalité des professions libérales :
- la gestion fiscale rigoureuse;
- le double paiement des frais de cotisation professionnelle ;
- le paiement de frais de constitution, de modification et de dissolution.
Inconvénient 1 : une gestion fiscale rigoureuse
Le statut SELARL oblige à tenir une gestion précise des opérations comptables et fiscales.
Il convient de gérer la fiscalité des professions libérales de façon pointue afin d’éviter tout conflit pouvant surgir entre les associés.
Inconvénient 2 : deux fois plus de cotisations professionnelles à payer
Dans le cadre d’une SELARL médicale, chaque praticien associé est tenu de payer sa cotisation à l’Ordre des médecins à deux reprises :
- une fois pour lui-même en sa qualité de médecin membre de l’Ordre ;
- une seconde fois au nom de la SELARL en tant que personne morale. FISCALITÉ PROFESSIONS LIBÉRALES : SELARL.
Inconvénient 3 : le paiement de frais lors de la modification des statuts de la SELARL
Chaque opération modifiant les statuts de la SELARL est redevable de taxes : la constitution, la transformation et la dissolution de la société engendrent des dépenses plus élevées que l’exercice d’une activité libérale.
Cela représente un coût supplémentaire dans le cadre de la constitution d’une société de capitaux sous cette forme.
Pour remédier au problème, il est recommandé d’opter pour une SELARL après avoir engrangé une clientèle suffisante.
Pour synthétiser, la constitution d’une SELARL en association avec vos confrères libéraux est une solution avantageuse.
Cela vous permet de séparer votre patrimoine personnel et professionnel, de maîtriser le versement des impôts et d’optimiser la fiscalité de votre société.
Les inconvénients sont liés à la rigidité de la gestion et à la taxation des dividendes.
Ajoutons-y la lourdeur de gestion des frais de transformation de votre entreprise individuelle en SELARL. Cela dit, l’amortissement dans le temps permet de soulager la dépense.
Avant de prendre votre décision, pesez le pour et le contre en demandant un diagnostic gratuit de votre situation aux experts du cabinet Noun Partners.
Comment optimiser sa fiscalité lorsque l'on exerce en SELARL ?
Vous avez fait le choix de la SELARL ?
Ce choix offre plusieurs possibilités d'optimisation de la fiscalité, outils que seul un professionnel peut parfaitement maîtriser.
Notez à ce sujet qu’en 2023, il restera possible, par tolérance administrative, de soumettre en totalité les rémunérations des gérants majoritaires de SELARL au régime de l’article 62 du CGI.
Il s’agit du régime assimilé à la catégorie des traitements et des salaires.
Cela est encore toléré sans distinction entre les rémunérations au titre de l’activité de gérance et celles réalisées au titre de l’activité libérale.
Cette solution fait l’objet d’un BOFiP auquel il conviendra de se reporter : ce bulletin vise à « garantir aux contribuables une transition maîtrisée vers l’imposition en BNC lorsque celle-ci s’impose. »
Au-delà de cette année de report, il conviendra alors de déterminer le régime d’imposition de la rémunération dite technique.
La distinction tient à l’existence ou non d’un lien de subordination avec la société. En l’absence d’un tel lien, c’est le régime des bénéfices non commerciaux qui prévaudra.
Exemple d'optimisation réalisée avec un passage en SELARL
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Claude (prénom modifié) exerce une activité de Médecin Généraliste Esthétique.
Il génère les revenus annuels suivants ;
- 240 520€ via son activité libérale (BNC) ;
- 147 570€ de revenus fonciers.
Total : 388 090 annuels... Le rêve ? Pas forcément.
Les impôts passent par là :
- 63 636€ de cotisations sociales sur salaire ;
- 60 486€ d'impôts sur le revenu ;
- 97 631€ sur ses revenus fonciers.
Soit 221 753€ de prélèvements sociaux en 2021.
Sur un revenu de 388 000€ par an... Claude ne conserve que 166 337€ (42.9%).
Mon conseil : si comme Claude, vous conservez moins de 50% des revenus que vous générez, inquiétez-vous !
Entendons-nous bien : payer des impôts, c'est bien. Mais il y a un problème si vous ignorez votre potentiel d'optimisation.
L'addition chiffre vite : 10k€ perdus par an... C'est près de 400k€ sur 20 ans, et 800k€ sur 30 ans (rendements provenant des intérêts composés).
Revenons-en à notre exemple : Claude perdait chaque année 107 896€.
Si vous suivez, il générait 240 000€ par an grâce à son activité de médecine. Mais son régime fiscal n'était pas optimisé.
Au-dessus de 150 000€ de revenus, le passage de BNC en SELARL sera très souvent avantageux.
Pour optimiser la rémunération de Claude, nous avons ainsi :
- Transformé son activité de BNC vers SELARL ;
- Mis en place un OBO via crédit bancaire ;
- Créé une stratégie de réinvestissement.
Gain immédiat : +24 000€ par an sur sa rémunération nette, soit 898 944€ sur 20 ans (en prenant l'hypothèse d'un rendement annuel moyen de 6%).
Mais ce n'est pas tout. Bonus immédiat lié à l'OBO sur la patientèle : Claude empoche 275 000€ net de fiscalité suite à l'opération (100% légale, bien entendu).
Après avoir optimisé la structure de l'activité libérale de Claude, nous ne sommes attelés à l'optimisation de ses revenus fonciers.
Les revenus fonciers de Claude (147 570€/an) proviennent de :
- Son cabinet professionnel ;
- Certains investissements personnels.
Là encore, j'étais surpris de voir le potentiel.
Nous avons :
- Optimisé la fiscalité sur les revenus professionnels suite au passage en SELARL ;
- Modifié le régime fiscal des investissements locatifs personnels ;
- Renégocié le coût des assurances.
Gain total : +83 900€ par an.
Une performance (pas si rare) qui nous permet de générer +107 900€ par an pour Claude.
Sur 20 ans, cela représente 3 237 889€ (rendement moyen de 4%).
L'inaction coûte cher, n'est ce pas ?
Si vous souhaitez faire comme Claude, réservez votre consultation offerte avec moi.
Pour aller plus loin, consultez mon guide sur la fiscalité en profession libérale, ou les articles suivants :
- SPFPL : holding en profession libérale.
- Mettre en place un montage SPFPL - SCI ;
- Choisir entre BNC et SELARL ;
- Choisir entre SPFPL et SELAS ;
- Avantages et inconvénients de la SELAS ;
- Dentiste ? Pourquoi passer en SELARL ;
- Optimiser son passage de BNC à SELARL ;
- Optimiser la cession de sa patientèle ;
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